Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1

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Ainsi l'immense édifice chancelait déjà lorsque Mahomet rendit le dernier soupir (632). Sa mort fut le signal d'une insurrection formidable et presque universelle. Partout les insurgés eurent le dessus; chaque jour on vit arriver à Médine des officiers musulmans, des Réfugiés et des Défenseurs, que les rebelles avaient chassés de leurs districts, et les tribus les plus rapprochées s'apprêtaient à venir mettre le siège devant Médine.

Digne successeur de Mahomet et plein de confiance dans les destinées de l'islamisme, le calife Abou-Becr ne faiblit pas un seul instant au milieu de la gravité du péril. Il n'avait point d'armée. Fidèle à la volonté de Mahomet, il l'avait envoyée en Syrie, malgré les représentations des musulmans qui, prévoyant les dangers qui les menaçaient, l'avaient supplié d'ajourner cette expédition. «Je ne révoquerai point un ordre qu'a donné le Prophète, avait-il dit. Quand Médine devrait rester exposée à l'invasion des bêtes féroces, il faut que ces troupes exécutent la volonté de Mahomet.» S'il eût consenti à transiger, il aurait pu acheter par quelques concessions la neutralité ou l'alliance de plusieurs tribus du Nadjd, dont les députés vinrent lui dire que, s'il voulait les exempter de l'impôt, elles continueraient de faire les prières musulmanes. Les principaux musulmans étaient d'avis de ne point rebuter ces députés. Seul Abou-Becr répudia toute idée de transaction, comme indigne de la sainte cause qu'ils avaient à défendre. «La loi de l'islamisme, dit-il, est une et indivisible, et n'admet pas de distinction entre les préceptes.» – «Il a plus de foi à lui seul que nous tous ensemble,» dit alors Omar. Il disait vrai; le secret de la force et de la grandeur du premier calife était là. D'après le témoignage de Mahomet lui-même, tous ses disciples avaient hésité un instant avant de reconnaître sa mission, à l'exception d'Abou-Becr. Sans posséder une originalité bien marquée, sans être un grand homme, il était l'homme de la situation; il possédait ce qui avait donné autrefois la victoire à Mahomet et ce qui manquait à ses ennemis: une conviction inébranlable.

Il y eut peu d'ensemble dans l'attaque des insurgés, déjà divisés entre eux et s'égorgeant les uns les autres. Abou-Becr, qui avait fait armer tous les hommes en état de combattre, eut le temps d'accabler les tribus les plus voisines. Puis, quand les tribus fidèles du Hidjâz eurent fourni leurs contingents en hommes et en chevaux, et que l'armée principale fut revenue du nord, rapportant de son expédition un butin considérable, il prit hardiment l'offensive, et partagea son armée en plusieurs divisions, qui, peu nombreuses au moment du départ, se grossirent en route par l'adjonction d'une foule d'Arabes que la peur ou l'espoir du pillage ramena sous les bannières musulmanes. Dans le Nadjd, Khâlid, aussi sanguinaire qu'intrépide, attaqua les hordes de Tolaiha, qui auparavant comptait pour mille hommes dans une armée , mais qui, cette fois, oubliant son devoir de guerrier et ne se souvenant que de son rôle de prophète, attendait, loin du champ de bataille et enveloppé dans son manteau, des inspirations du ciel. Longtemps il attendit en vain; mais quand ses troupes commencèrent à lâcher pied, il reçut l'inspiration. «Faites comme moi, si vous pouvez,» cria-t-il à ses compagnons, et, sautant sur son cheval, il s'enfuit à toute bride. Ce jour-là les vainqueurs ne firent point de prisonnier. «Détruisez les apostats sans pitié, par le fer, par le feu, par tous les genres de supplices!» voilà les instructions qu'Abou-Becr avait données à Khâlid.

Précédé par le bruit de ses victoires et de ses cruautés, Khâlid marcha contre Mosailima, le prophète du Yémâma, qui venait de battre deux armées musulmanes l'une après l'autre. La mêlée fut terrible. D'abord les insurgés eurent l'avantage; ils pénétrèrent même jusque dans la tente de Khâlid. Cependant ce général réussit à les rejeter dans la plaine qui séparait les deux camps. Après plusieurs heures d'une résistance opiniâtre, les insurgés sont enfoncés de toutes parts. «Au clos, au clos!» crient-ils, et ils se retirent vers un vaste terrain ceint d'un mur épais et muni d'une porte solide. Les musulmans les suivent, altérés de sang. Avec une audace inouïe, deux d'entre eux enjambent la muraille et se laissent tomber dans l'intérieur du clos pour en ouvrir la porte. L'un, criblé de blessures, succombe à l'instant; l'autre, plus heureux, arrache la clef et la jette par-dessus le mur à ses compagnons. La porte s'ouvre, les musulmans entrent comme un torrent. Alors une horrible boucherie commence dans cette arène où la fuite n'était pas possible. Dans ce Clos de la mort , les insurgés, au nombre de dix mille, sont massacrés jusqu'au dernier.

Tandis que le farouche Khâlid noyait ainsi l'insurrection de l'Arabie centrale dans des torrents de sang, d'autres généraux en faisaient autant dans les provinces du midi. Dans le Bahrain le camp des Bacrites fut surpris pendant une orgie: ils furent passés au fil de l'épée. Quelques-uns, cependant, qui avaient eu le temps de fuir, atteignirent le rivage de la mer et se réfugièrent dans l'île de Dârain. Bientôt les musulmans vinrent les y traquer, et les égorgèrent tous. Même carnage dans l'Omân et dans le Mahra, dans le Yémen et dans le Hadhramaut. Ici les débris des bandes d'Aihala-le-Noir, après avoir en vain demandé quartier au général musulman, furent exterminés; là le commandant d'une forteresse ne put obtenir, en se rendant, rien autre chose qu'une promesse d'amnistie pour dix personnes; tout le reste de la garnison eut la tête tranchée; ailleurs une route entière fut longtemps empestée par les émanations putrides qui s'exhalaient des innombrables cadavres des insurgés.

Si ces mares de sang ne convainquirent pas les Arabes de la vérité de la religion prêchée par Mahomet, ils reconnurent du moins dans l'islamisme une puissance irrésistible et en quelque sorte surnaturelle. Décimés par le glaive, frappés d'épouvante et de stupeur, ils se résignèrent à être musulmans, ou du moins à le paraître; et le calife, pour ne pas leur laisser le temps de revenir de leur effroi, les lança aussitôt sur l'empire romain et la Perse, c'est-à-dire sur deux Etats faciles à conquérir parce qu'ils étaient déchirés depuis longtemps par la discorde, énervés par la servitude, ou gangrenés par tous les raffinements de la corruption. D'immenses richesses et de vastes domaines dédommagèrent les Arabes de leur soumission à la loi du Prophète de la Mecque.

Il ne fut plus question d'apostasie; – l'apostasie, c'était la mort; sur ce point-là la loi de Mahomet est inexorable; – mais aussi il fut rarement question de piété sincère, de zèle pour la foi. Par les moyens les plus horribles et les plus atroces, on avait obtenu des Bédouins leur conversion apparente; c'était beaucoup, c'était tout ce qu'on avait le droit d'attendre de la part de ces infortunés qui avaient vu périr leurs pères, leurs frères et leurs enfants sous le glaive de Khâlid ou d'autres pieux bourreaux, ses émules. Pendant longtemps les masses, neutralisant par leur résistance passive les mesures que prenaient les musulmans fervents pour les instruire, ne connurent pas les préceptes de la religion et ne se soucièrent nullement de les connaître. Sous le califat d'Omar Ier, un vieil Arabe était convenu avec un jeune homme qu'il lui céderait sa femme de deux nuits l'une, et qu'en retour le jeune homme garderait son troupeau. Ce pacte singulier étant venu aux oreilles du calife, il fit comparaître ces deux hommes et leur demanda s'ils ne savaient pas que l'islamisme défendait de partager sa femme avec un autre. Ils jurèrent qu'ils n'en savaient rien 29 29 Abou-Ismâîl al-Baçrî, Fotouh as-Châm , p. 238, 239. . Un autre avait épousé deux sœurs. «Ne savais-tu pas, lui demanda le calife, que la religion ne permet pas de faire ce que tu as fait? – Non, lui répondit l'autre, je l'ignorais complétement, et j'avoue que je ne vois rien de répréhensible dans l'acte que vous blâmez. – Le texte de la loi est formel, cependant. Répudie sur-le-champ l'une des deux sœurs, ou je te coupe la tête. – Parlez-vous sérieusement? – Très-sérieusement. – Eh bien, c'est alors une détestable religion que celle qui défend de telles choses, et jamais je n'en ai retiré aucun avantage!» Le malheureux ne se doutait pas, tant son ignorance était grande, qu'en parlant de la sorte il s'exposait à être décapité comme blasphémateur ou comme apostat 30 30 Abou-Ismâîl al-Baçrî, p. 237. . Un siècle plus tard, aucune des tribus arabes établies en Egypte ne savait encore ce que le Prophète avait permis ou défendu; on s'entretenait avec enthousiasme du bon vieux temps, des guerres et des héros du paganisme, mais quant à la religion, nul ne s'avisait d'en parler 31 31 Abou-'l-mahâsin, t. I, p. 343. . Vers la même époque, les Arabes cantonnés dans le nord de l'Afrique étaient à peu près dans le même cas. Ces bonnes gens buvaient du vin, sans se douter le moins du monde que Mahomet eût interdit cette liqueur. Ils furent bien étonnés quand des missionnaires envoyés par le calife Omar II vinrent le leur apprendre 32 32 Ibn-Adhârî, t. I, p. 34. . Il y avait même des musulmans qui ne connaissaient du Coran que les paroles: «Au nom de Dieu clément et miséricordieux 33 33 Nœldeke, Geschichte des Qorâns , p. 204.

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