Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1

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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Plus de dix ans se passèrent ainsi. La secte était encore peu nombreuse et tout semblait indiquer que la nouvelle religion finirait par disparaître sans laisser de traces, lorsque Mahomet trouva un appui inespéré parmi les Aus et les Khazradj, deux tribus qui, vers la fin du Ve siècle, avaient enlevé la possession de Médine à des tribus juives.

Les Mecquois et les Médinois se haïssaient parce qu'ils appartenaient à des races ennemies. Il y en avait deux en Arabie: celle des Yéménites et celle des Maäddites. Les Médinois appartenaient à la première. A la haine les Mecquois joignaient le mépris. Aux yeux des Arabes qui jugeaient la vie pastorale et le commerce les seules occupations dignes d'un homme libre, cultiver la terre était une profession avilissante. Or, les Médinois étaient agriculteurs, et les Mecquois, marchands. Et puis il y avait quantité de juifs à Médine; plusieurs familles des Aus et des Khazradj avaient adopté cette religion, que les anciens maîtres de la ville, maintenant réduits à la condition de clients , avaient conservée. Aussi, quoique la majeure partie des deux tribus dominantes semble avoir été idolâtre comme les Mecquois, ceux-ci regardaient toute la population comme juive, et la méprisaient par conséquent.

Quant à Mahomet, il partageait les préventions de ses concitoyens contre les Yéménites et les agriculteurs. On raconte qu'en entendant quelqu'un réciter ce vers: «Je suis Himyarite; mes ancêtres n'étaient ni de Rabîa ni de Modhar,» Mahomet lui dit: «Tant pis pour toi! Cette origine t'éloigne de Dieu et de son Prophète 26 26 Raihân , fol. 105 v. !» On dit aussi qu'en voyant le soc d'une charrue dans la demeure d'un Médinois, il dit à ce dernier: «Jamais un tel objet n'entre dans une maison sans que la honte y entre en même temps 27 27 Ibn-Khaldoun, Prolég. (XVII), p. 296. .» Mais désespérant de convertir à sa doctrine les marchands et les nomades de sa propre race, et croyant sa vie menacée depuis que son oncle et son protecteur, Abou-Tâlib, était mort, force lui fut d'oublier ses préjugés et d'accepter tout appui, de quelque côté qu'il lui vînt. Il reçut donc avec joie les ouvertures des Arabes de Médine, pour lesquels les tracasseries et les persécutions qu'il avait éprouvées de la part des Mecquois, étaient sa meilleure recommandation et son plus beau titre.

Le grand serment d'Acaba unit pour toujours la fortune des Médinois à celle de Mahomet. Brisant un lien que les Arabes respectent plus qu'aucun autre, le Prophète se sépara de sa tribu, vint s'établir à Médine avec ses sectateurs de la Mecque qui prirent dès lors le nom de Réfugiés , déchaîna contre ses contribules la verve mordante des poètes médinois, et proclama la guerre sainte. Animés par un zèle enthousiaste et méprisant la mort parce qu'ils étaient sûrs d'aller en paradis s'ils étaient tués par les idolâtres, les Aus et les Khazradj, désormais confondus sous le nom de Défenseurs , firent des prodiges de vaillance. La lutte entre eux et les païens de la Mecque se prolongea pendant huit ans. Dans cet intervalle, la terreur que les armes musulmanes répandaient partout, décida plusieurs tribus à adopter les nouvelles croyances; mais les conversions spontanées, sincères et durables furent peu nombreuses. Enfin la conquête de la Mecque vint mettre le sceau à la puissance de Mahomet. Ce jour-là les Médinois s'étaient promis de faire payer cher à ces orgueilleux marchands leur insupportable mépris. «C'est aujourd'hui le jour du carnage, le jour où rien ne sera respecté!» avait dit le chef des Khazradj. L'espoir des Médinois fut déçu: Mahomet ôta à ce chef son commandement et prescrivit à ses généraux d'user de la plus grande modération. Les Mecquois assistèrent en silence à la destruction des idoles de leur temple, véritable panthéon de l'Arabie qui renfermait trois cent soixante divinités qu'adoraient autant de tribus, et, la rage dans le cœur, ils reconnurent dans Mahomet l'Envoyé de Dieu, en se promettant intérieurement de se venger un jour de ces rustres, de ces juifs de Médine, qui avaient eu l'insolence de les vaincre.

Après la prise de la Mecque, les tribus encore idolâtres éprouvèrent bientôt que la résistance était désormais inutile, et la menace d'une guerre d'extermination leur fit adopter l'islamisme, que les généraux de Mahomet leur prêchaient le Coran dans une main et le sabre dans l'autre. Une conversion assez remarquable fut celle des Thakîf, tribu qui habitait Tâïf et qui auparavant avait chassé le Prophète à coups de pierres. Par la bouche de leurs députés ils lui annoncèrent qu'ils étaient prêts à se faire musulmans, mais à condition qu'ils garderaient pendant trois ans encore leur idole Lât et qu'ils ne prieraient pas. «Trois ans d'idolâtrie, c'est trop long; et qu'est-ce qu'une religion sans prières?» leur dit Mahomet. Alors les députés réduisirent leurs demandes; on marchanda longtemps; enfin les deux parties contractantes s'arrêtèrent à des conditions telles que celles-ci: les Thakîf ne payeraient point de dîme, ne prendraient point de part à la guerre sainte, ne se prosterneraient point pendant la prière, conserveraient Lât une année encore, et, ce terme passé, ils ne seraient pas obligés de briser cette idole de leurs propres mains. Cependant Mahomet conservait quelques scrupules; il craignait le «qu'en dira-t-on?» «Qu'une telle considération ne vous arrête pas, lui dirent alors les députés. Si les Arabes vous demandent pourquoi vous avez conclu un tel traité, vous n'avez qu'à leur dire: Dieu me l'a ordonné.» Cet argument ayant paru péremptoire au Prophète, il se mit aussitôt à dicter un acte qui commençait ainsi: «Au nom de Dieu clément et miséricordieux! Par cet acte il a été convenu entre Mahomet, l'Envoyé de Dieu, et les Thakîf, que ceux-ci ne seront obligés ni à payer la dîme, – ni à prendre part à la guerre sainte»…

Ayant dicté ces paroles, la honte et le remords empêchèrent Mahomet de poursuivre. «Ni à se prosterner pendant la prière,» dit alors l'un des députés. Et comme Mahomet persistait à garder le silence: «Ecris cela, c'est convenu,» reprit le Thakîfite en s'adressant à l'écrivain. Celui-ci regarda le Prophète, de qui il attendait un ordre. En ce moment le fougueux Omar, jusque-là témoin muet de cette scène si blessante pour l'honneur du Prophète, se leva, et tirant son épée:

– Vous avez souillé le cœur du Prophète, s'écria-t-il; que Dieu remplisse les vôtres de feu!

– Ce n'est pas à vous que nous parlons, reprit le député thakîfite sans s'émouvoir; nous parlons à Mahomet.

– Eh bien! dit alors le Prophète, je ne veux pas d'un tel traité. Vous avez à embrasser l'islamisme purement et simplement, et à en observer tous les préceptes sans exception; sinon, préparez-vous à la guerre.

– Au moins permettez-nous de garder Lât pendant six mois encore, dirent les Thakîfites désappointés.

– Non.

– Pendant un mois donc.

– Pas même pendant une heure.

Et les députés retournèrent vers leur tribu, accompagnés de soldats musulmans qui détruisirent Lât au milieu des lamentations et des cris de désespoir des femmes 28 28 Sprenger, Life of Mohammed , p. 186; Caussin, t. III, p. 288. .

Pourtant cette conversion étrange fut la plus durable de toutes. Lorsque plus tard l'Arabie entière abjura l'islamisme, les Thakîfites y restèrent fidèles. Que faut-il donc penser des autres conversions?

Pour apostasier on n'attendait que la mort de Mahomet. Plusieurs provinces ne purent même patienter jusque-là; la nouvelle du déclin de la santé de Mahomet suffit pour faire éclater la révolte dans le Nadjd, dans le Yémâma, dans le Yémen. Chacune de ces trois provinces eut son soi-disant prophète, émule et rival de Mahomet, et sur son lit de mort ce dernier apprit que, dans le Yémen, le chef de l'insurrection, Aihala-le-Noir, seigneur qui joignait à d'immenses richesses une éloquence entraînante, avait chassé les officiers musulmans, et pris Nadjrân, Sanâ, tout le Yémen enfin.

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