Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1

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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Il en est des peuples comme des individus: les uns sont essentiellement religieux, les autres ne le sont pas. Chez certaines personnes la religion est le fond de leur être, si bien que, lorsque leur raison se révolte contre les croyances dans lesquelles elles sont nées, elles se créent un système philosophique bien plus incompréhensible, bien plus mystérieux, que ces croyances mêmes. Des peuples entiers vivent ainsi pour la religion et par elle; elle est leur unique consolation et leur unique espoir. L'Arabe, au contraire, n'est pas religieux de sa nature, et, sous ce rapport, il y a entre lui et les autres peuples qui ont adopté l'islamisme, une énorme différence. Il ne faut pas s'en étonner. Considérée dans sa source, la religion a plus de prise sur l'imagination que sur l'esprit, et chez l'Arabe, comme nous l'avons remarqué, ce n'est pas l'imagination qui prédomine. Voyez les Bédouins d'aujourd'hui! Quoique musulmans de nom, ils se soucient médiocrement des préceptes de l'islamisme; au lieu de prier cinq fois par jour, comme la religion le leur ordonne, ils ne prient jamais 19 19 Burckhardt, p. 160. . Le voyageur européen qui les a connus le mieux, atteste que c'est le peuple le plus tolérant de l'Asie 20 20 Le même, ibid. . Leur tolérance date de loin, car un peuple aussi jaloux de sa liberté admet difficilement la tyrannie en matière de foi. Au IVe siècle, Marthad, roi du Yémen, avait coutume de dire: «Je règne sur les corps, et non sur les opinions. J'exige de mes sujets qu'ils obéissent à mon gouvernement; quant à leurs doctrines, c'est au Dieu créateur à les juger 21 21 Caussin, t. I, p. 111. .» L'empereur Frédéric II n'eût pas dit mieux. Cette tolérance, du reste, tenait de près à l'indifférence, au scepticisme. Le fils et successeur de Marthad avait professé d'abord le judaïsme, puis le christianisme, et finit par flotter incertain entre ces deux religions 22 22 Caussin, t. I, p. 114. .

Au temps de Mahomet, trois religions se partageaient l'Arabie: celle de Moïse, celle du Christ, et le polythéisme. Les tribus juives étaient les seules peut-être qui fussent sincèrement attachées à leur culte, les seules aussi qui fussent intolérantes. Les persécutions sont rares dans l'ancienne histoire de l'Arabie, mais ce sont ordinairement des juifs qui s'en sont rendus coupables. Le christianisme ne comptait pas beaucoup d'adeptes, et ceux qui le professaient n'en avaient qu'une connaissance très-superficielle. Le calife Alî n'exagérait pas trop quand il disait en parlant d'une tribu parmi laquelle cette religion avait cependant jeté le plus de racines: «Les Taghlib ne sont pas chrétiens; ils n'ont emprunté au christianisme que la coutume de boire du vin 23 23 Baidhâwî, Commentaire sur le Coran , sour. 5, vs. 7. .» Le fait est que cette religion renfermait trop de mystères et de miracles pour plaire à ce peuple positif et railleur. Les évêques qui, vers l'an 513, voulurent convertir Mondhir III, roi de Hîra, en firent l'épreuve. Quand le roi les eut écoutés attentivement, un de ses officiers vint lui dire un mot à l'oreille. Tout à coup Mondhir tombe dans une profonde tristesse, et comme les prélats lui en demandent respectueusement la cause: «Hélas! leur dit-il; quelle nouvelle funeste!.. J'apprends que l'archange Michel vient de mourir! – Mais non, prince, on vous trompe; un ange est immortel. – Eh quoi! vous voulez bien me persuader que Dieu même a subi la mort 24 24 Caussin, t. II, p. 78.

Les idolâtres, enfin, qui formaient la majeure partie de la nation, qui avaient des divinités particulières à chaque tribu et presque à chaque famille, et qui admettaient un Dieu suprême, Allâh, auprès duquel les autres divinités étaient des intercesseurs, – les idolâtres avaient un certain respect pour leurs devins et pour leurs idoles; cependant ils massacraient les devins si leurs prédictions ne s'accomplissaient pas ou s'ils s'avisaient de les dénoncer, trompaient les idoles en leur sacrifiant une gazelle quand ils leur avaient promis une brebis, et les injuriaient s'ils ne répondaient pas à leurs désirs, à leurs espérances. Quand Amrolcais se mit en marche pour aller venger la mort de son père sur les Beni-Asad, il s'arrêta dans le temple de l'idole Dhou-'l-Kholosa pour consulter le sort au moyen de trois flèches, appelées l'ordre , la défense , l'attente . Ayant tiré la défense , il recommença. La défense sortit trois fois de suite. Alors, brisant les flèches et jetant les morceaux à la tête de l'idole: «Misérable! s'écria-t-il; si c'était ton père qui eût été tué, tu ne défendrais pas d'aller le venger!»

En général la religion, quelle qu'elle fût, tenait peu de place dans la vie de l'Arabe, absorbé par les intérêts de cette terre, par les combats, le vin, le jeu et l'amour. «Jouissons du présent, disaient les poètes, car bientôt la mort nous atteindra 25 25 Moallaca d'Amr ibn-Colthoum. ,» et telle était en réalité la devise des Bédouins. Ces mêmes hommes qui s'enthousiasmaient si facilement pour une noble action ou un beau poème, restaient d'ordinaire indifférents et froids quand on leur parlait religion. Aussi leurs poètes, fidèles interprètes des sentiments de la nation, n'en parlent-ils presque jamais. Ecoutons Tarafa! «Dès le matin, quand tu te présenteras, dit-il, je t'offrirai une coupe pleine de vin; et, aurais-tu déjà savouré cette liqueur à longs traits, n'importe, tu recommenceras avec moi. Les compagnons de mes plaisirs sont de nobles jeunes gens, dont les visages brillent comme des étoiles. Chaque soir, une chanteuse, parée d'une robe rayée et d'une tunique couleur de safran, vient embellir notre société. Son vêtement est ouvert sur sa gorge. Elle laisse les mains amoureuses se promener librement sur ses appas… Je me suis livré au vin et aux plaisirs; j'ai vendu ce que je possédais; j'ai dissipé les biens que j'avais acquis moi-même et ceux dont j'avais hérité. Censeur qui blâmes ma passion pour les plaisirs et les combats, as-tu le moyen de me rendre immortel? Si ta sagesse ne peut éloigner de moi l'instant fatal, laisse-moi donc prodiguer tout pour jouir, avant que le trépas m'atteigne. L'homme qui a des inclinations généreuses s'abreuve à longs traits pendant sa vie. Demain, censeur rigide, quand nous mourrons l'un et autre, nous verrons qui de nous deux sera consumé d'une soif ardente.»

Un petit nombre de faits avait prouvé, cependant, que les Arabes, et surtout les Arabes sédentaires, n'étaient pas inaccessibles à l'enthousiasme religieux. C'est ainsi que les vingt mille chrétiens de la ville de Nedjrân, ayant à choisir entre le bûcher et le judaïsme, avaient mieux aimé périr dans les flammes que d'abjurer leur foi. Mais le zèle était l'exception; l'indifférence, ou du moins la tiédeur, était la règle.

La tâche que Mahomet s'était imposée en se déclarant prophète, serait donc doublement difficile. Il ne pouvait pas se borner à démontrer la vérité des doctrines qu'il prêchait. Il devait avant tout triompher de l'indolence de ses compatriotes; il lui fallait éveiller chez eux le sentiment religieux, leur persuader que la religion n'est pas une chose indifférente, une chose dont on pourrait se passer à la rigueur. Il lui fallait, en un mot, transformer, métamorphoser, une nation sensuelle, sceptique et railleuse. Une entreprise aussi difficile aurait rebuté tout autre moins convaincu de la vérité de sa mission. Mahomet ne recueillit partout que plaisanteries et injures. Les Mecquois, ses concitoyens, le plaignaient ou le raillaient; on le considérait tantôt comme un poète inspiré par un démon, tantôt comme un devin, un magicien, un fou. «Voici le fils d'Abdallâh qui vient nous apporter des nouvelles du ciel,» se disait-on quand on le voyait venir. Quelques-uns lui proposaient, avec une bonhomie apparente, de faire venir à leurs frais des médecins qui tâcheraient de le guérir. On jetait sur lui des ordures. Quand il sortait de chez lui, il trouvait son chemin couvert de branches d'épines. On lui prodiguait les épithètes de fourbe et d'imposteur. Ailleurs il n'avait pas été plus heureux. A Tâïf il avait exposé sa doctrine devant les chefs assemblés. Là aussi on s'était moqué de lui. «Dieu ne pouvait-il donc trouver un apôtre meilleur que toi?» lui dit l'un. «Je ne veux pas discourir avec toi, ajouta un autre. Si tu es un prophète, tu es un trop grand personnage pour que j'ose te répondre; si tu es un imposteur, tu ne mérites pas que je te parle.» Le désespoir dans l'âme, Mahomet avait quitté l'assemblée, poursuivi par les cris et les injures de la populace qui lui lançait des pierres.

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