Charles Dickens - Le magasin d'antiquités, Tome II

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Le magasin d'antiquités, Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Il fit un mouvement, promena son regard de Nelly à la place qu'elle avait occupée précédemment, comme pour s'assurer que c'était bien réellement l'enfant qu'il retrouvait si près de lui, et interrogea l'expression des traits de Nelly.

«Je craignais que vous ne fussiez malade, dit-elle. Les autres hommes ici sont tous en action, et vous seul vous êtes si tranquille!..

– Ils me laissent à moi-même, répondit-il. Ils connaissent mon caractère. Parfois ils me plaisantent, mais ils ne me tourmentent pas à cet égard. Voyez-vous là-haut, voilà mon ami à moi.

– Le feu? dit l'enfant.

– Il a vécu autant que moi. Nous parlons, nous pensons ensemble durant toute la nuit.»

L'enfant le regarda vivement avec surprise; mais l'homme avait tourné les yeux dans leur direction première, et repris sa méditation.

«C'est mon livre, le seul livre où j'aie jamais lu; il me raconte plus d'une vieille histoire. C'est ma musique, car je reconnaîtrais sa voix entre mille, quoiqu'il y ait bien des voix diverses dans son rugissement. Il a aussi ses tableaux variés. Vous ne pouvez savoir combien de dessins étranges, combien de scènes différentes je me retrace dans les charbons tout rouges. Ce feu, c'est ma mémoire, j'y trouve toute ma vie.»

Penchée en avant pour le mieux écouter, Nelly ne put s'empêcher de remarquer combien, tandis qu'il parlait et méditait, ses yeux avaient d'animation.

«Oui, reprit-il avec un sourire plein de douceur, ce feu était le même quand je n'étais encore qu'un tout petit enfant, et je rampais vers lui jusqu'au moment où je m'endormais. Alors c'était mon père qui le surveillait.

– N'aviez-vous pas de mère?

– Non, elle était morte. Les femmes travaillent dur dans notre condition. Elle est morte à la peine, à ce qu'on m'a dit, et le feu m'en parle toujours. Je crois bien que c'est vrai. Je n'en ai jamais douté.

– Vous avez donc été élevé ici?

– Été comme hiver. Secrètement d'abord; mais quand on le sut, on permit à mon père de m'y garder. Ainsi c'est le feu qui a bercé mon enfance, le même feu. Il n'a jamais cessé.

– Et vous l'aimiez?

– Naturellement. Mon père est mort devant. Je le vis tomber, juste à cet endroit où ces cendres se consument maintenant, et je me demandais avec étonnement, oh! je m'en souviens bien, comment le feu n'était pas venu au secours de son vieil ami.

– Depuis ce temps, êtes-vous toujours resté ici?

– Depuis, je suis toujours venu veiller sur le feu; mais il y avait loin, et il faisait un rude froid en chemin. Ça ne l'empêchait pas de brûler tout de même et de sauter et de gambader, à mon retour, comme moi, dans mes jours de fête. Vous pouvez deviner, en me regardant, quelle sorte d'enfant j'étais alors; et lorsque cette nuit je vous ai vue dans la rue, vous m'avez remis dans l'esprit ce que j'étais après la mort du père: c'est là ce qui m'a donné l'idée de vous conduire devant le vieux feu. J'ai pensé encore à tout cet ancien temps en vous voyant dormir ici. Vous pouvez dormir encore. Recouchez-vous, pauvre enfant, recouchez-vous.»

En achevant ces paroles, il mena Nelly jusqu'à son lit grossier, et l'ayant couverte avec les vêtements dont elle s'était, à son réveil, trouvée enveloppée, il retourna à sa place d'où il ne bougea point, si ce n'est pour alimenter le brasier, restant d'ailleurs immobile comme une statue. L'enfant continua de le contempler pendant quelque temps; mais bientôt elle céda à l'assoupissement qui pesait sur elle, et dans ce lieu étrange, sur un monceau de cendres, elle dormit aussi paisiblement que si cette chambre avait été un palais et ce lit un lit de duvet.

Lorsqu'elle s'éveilla de nouveau, le grand jour brillait à travers les ouvertures du haut des murailles, et glissant en rayons obliques jusqu'à la moitié seulement de l'édifice, il semblait le rendre plus sombre encore que la nuit. Le bruit et le tumulte continuaient de retentir, et les feux impitoyables brûlaient avec autant d'ardeur qu'auparavant: car il n'y avait pas de danger qu'il y eût là, jour ou nuit, un peu de cesse ou de repos.

Leur ami partagea son déjeuner, une petite ration de café et du pain grossier, avec l'enfant et son grand-père; puis il leur demanda où ils se proposaient d'aller. Nell répondit qu'ils avaient envie de gagner quelque campagne éloignée, tout à fait à l'écart des villes et même des villages, et d'une voix hésitante elle s'informa de la meilleure direction qu'ils auraient à prendre.

«Je connais peu la campagne, dit-il en secouant la tête; car passant toute notre vie devant les bouches de nos fournaises, je vais rarement respirer dehors. Mais il paraît qu'il y a là-bas des endroits comme ça.

– Et est-ce loin d'ici? dit Nelly.

– Oh! sûrement oui. Comment pourraient-ils être près de nous, et rester verts et frais? La route s'étend, à travers des milles et des milles, tout éclairée par des feux semblables aux nôtres, une singulière route, allez, toute noire, et qui vous ferait bien peur la nuit.

– Nous perdons notre temps ici, il faut partir, dit l'enfant avec force, car elle avait remarqué que le vieillard écoutait ces détails avec anxiété.

– De dures gens, des sentiers qui n'ont jamais été faits pour de petits pieds comme les vôtres, triste chemin sans lumière. N'allez pas par là, mon enfant!

– N'importe, s'écria Nell en insistant. Si vous pouvez nous renseigner, faites. Sinon, je vous prie de ne pas essayer de nous détourner de notre dessein. En vérité vous ne savez pas quel danger nous fuyons, et combien nous avons de raisons pour le fuir: autrement, vous ne chercheriez pas, j'en suis sûre, vous ne chercheriez pas à nous arrêter.

– Dieu m'en garde, s'il en est ainsi! dit l'étrange protecteur en promenant son regard de l'enfant émue à son grand-père qui tenait la tête penchée et les yeux fixés sur la terre. Je vous enseignerai le mieux possible votre chemin, à partir de la porte. Je voudrais pouvoir faire davantage.»

Il leur indiqua alors la direction qu'ils auraient à prendre pour sortir de la ville, puis par où ils devraient aller quand ils seraient arrivés là. Il s'étendit tellement sur ces instructions, que l'enfant, tout en le remerciant avec chaleur, se mit en devoir de s'éloigner et partit afin de n'en pas entendre davantage.

Mais avant que nos voyageurs eussent atteint le coin de la ruelle, l'homme arriva courant après eux; il serra la main de Nell et y laissa quelque chose, deux vieux sous usés et incrustés de noir de fumée. Qui sait si ces deux sous ne brillèrent pas autant aux yeux des anges que les dons fastueux qu'on a soin d'inscrire sur les tombes?

Ce fut ainsi qu'ils se séparèrent: l'enfant pour conduire son dépôt sacré plus loin encore du crime et de la honte; le chauffeur pour retrouver un intérêt de plus à la place où avaient dormi ses hôtes et lire de nouvelles histoires dans le feu de la fournaise.

CHAPITRE VIII

Dans tout le cours de leur voyage, Nelly et le vieillard n'avaient jamais plus que maintenant désiré ardemment, appelé de leurs voeux, de leurs soupirs l'air libre et pur de la pleine campagne. Non, pas même dans cette mémorable matinée où, quittant leur vieille maison, ils s'abandonnèrent à la merci d'un monde inconnu et laissèrent derrière eux les objets muets et inanimés qu'ils avaient connus et aimés; pas même alors ils ne s'étaient sentis, comme maintenant, émus et entraînés vers les fraîches solitudes des bois, vers les pentes des collines, les champs enfin, à présent que le bruit, la saleté, la vapeur, ces exhalaisons de la grande cité manufacturière, en se joignant à la dernière misère, à la faiblesse et à l'inanition, les entouraient de tous côtés et semblaient leur interdire toute espérance, leur fermer et leur murer l'avenir.

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