Octave Féré - Les Mystères du Louvre

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A la cour, la régente et le roi n'avaient pas seuls témoigné de leur penchant à l'égard des novateurs. Marguerite de Valois s'était prononcée hautement pour eux, et tandis que sa mère et son frère étouffaient leurs tendances sous l'influence du chancelier, Marguerite, persévérant dans sa révolte, bravait ses délits et déposait ses opinions dans le livre imprimé depuis, malgré le ministre, la Sorbonne et l'inquisition, le Miroir de l'âme pécheresse .

La Sorbonne, disons-nous, censura l'ouvrage, mais elle n'osa décréter son auguste auteur d'accusation.

Ces quelques notes expliquent suffisamment au lecteur dans quelles dispositions se trouvait la veuve du connétable d'Alençon vis-à-vis du grand chancelier Antoine Duprat. Elles donnent la clef des paroles qu'elle venait de lui adresser.

Il s'inclina sans perdre contenance, et son œil fauve lança sur la princesse un éclair bizarre et sinistre, mélangé de haine et d'admiration.

– Nous ne sommes pas en Sorbonne, prononça-t-il en se redressant d'un air enjoué, et je requiers une grâce que Votre Seigneurie peut refuser à un docteur, mais qu'elle est forcée d'octroyer à un gentilhomme.

– Soit donc, répliqua Marguerite avec une teinte d'ironie, mais j'ai bien peur que Votre Excellence ne commette un gros péché en baisant la griffe de Satan.

Et elle lui tendit la main tant désirée, sur laquelle ses lèvres s'appuyèrent avec une singulière ardeur.

A cette minute, on entendit comme un grognement sourd, suivi d'un son de grelots; la tenture qui abritait le bouffon s'agita légèrement. Il venait de laisser choir sa marotte et s'était affaissé lourdement sur lui-même.

Personne probablement ne fit attention à ces détails, ou plutôt la prunelle exercée et méfiante du chancelier surprit seule l'ondulation de la tapisserie; mais ce vague incident ne modifia en rien son attitude ni sa physionomie.

Le reste des assistants était absorbé par les honneurs à rendre à la régente, qui, fatiguée de cette longue audience, se levait pour se retirer dans sa chambre particulière.

Le chancelier éloigna à son tour, par son air de sévérité et de préoccupation, les courtisans qui tentaient de s'approcher ou d'attirer son attention, et s'arrangea de manière à rester le dernier dans la salle.

III

LE PACTE

Délivré de ces importuns, Antoine Duprat marcha droit à la cachette du bouffon, dont il écarta brusquement la draperie.

Triboulet, accroupi, pelotonné sur lui-même, foulant sa marotte sous ses talons, se rongeait les ongles jusqu'au sang.

– Or sus! exclama avec une ironie poignante Antoine Duprat; je te cherchais, maître fou, et ne m'attendais guère à te trouver dans ce réduit. Est-ce donc pour te cacher et pour faire si piteuse grimace que l'on te paie les gages d'un dignitaire ou d'un prélat?

Ce sarcasme ranima le verve du bouffon, qui n'était jamais, nous croyons l'avoir dit, en reste de méchanceté avec personne.

– Las! messire, soupira-t-il en affectant une grimace narquoise, peut-être bien n'est-ce pas mon propre mésaise que je rumine en ce coin maussade, mais celui de tel haut personnage qui, pour toucher un appointement plus sonnant que le mien, a grand'peine à porter sur son visage le contentement qui n'est pas en son esprit.

– De quel personnage entends-tu parler, s'il te plaît?

Et le ministre croisa ses redoutables sourcils; mais ce signe, précurseur habituel de l'orage, n'émut pas le moins du monde la placidité sardonique du bouffon, retrempée dans le dépit d'autrui.

Il ramassa sa marotte, en rajusta les grelots et les oripeaux bariolés, et les agitant à l'oreille de son farouche interlocuteur:

– Écoutez, messire, voici le langage du vrai bonheur, car c'est celui de la folie.

– Tu es un rusé et un impudent compère, je le sais, mais ne crois pas m'échapper par un lazzi; c'est bon pour le commun de ces jolis gentilshommes et de ces coquettes damoiselles qui paradaient tout à l'heure ici devant les princesses. Au fait, donc: parle, je le veux!

Profitant de ce que Triboulet s'était approché de lui pour l'insulter de son carillon moqueur, il lui saisit l'oreille dans ses doigts osseux.

Le bouffon poussa un cri d'orfraie.

– Silence! commanda Duprat, craignant de voir entrer les huissiers et d'être surpris dans ce grotesque tête-à-tête.

Puis, lâchant l'oreille à moitié décollée, il tira de son escarcelle une poignée d'or qu'il tendit à sa victime.

– Montjoie et Saint-Denis! c'est affaire à Votre Honneur de trouver la clef qui délie les langues. Interrogez donc, messire, et l'on vous répondra.

– Triple coquin!..

– Là! là! pas de gros mots; j'ai déjà l'oreille toute malade, vous achèveriez de me la déchirer… De quoi souhaitez-vous que je vous entretienne? Des promenades amoureuses du beau Cossé-Brissac? Des hésitations de damoiselle Françoise de Foi entre les galants qui la courtisent, depuis qu'elle a hérité le legs que lui laissa feue la reine Claudine? Des épîtres secrètes échangées par damoiselle Hélène de Tournon avec certain poète anacréontique?.. Demandez, monseigneur, mademoiselle ma marotte va sonner pour vous son plus beau carillon.

– Rien de ces fadaises!..

– Alors, expliquez-vous?

C'était précisément là ce que Duprat n'osait faire, et le perfide bouffon jouissait de son embarras. Cependant, il se décida:

– Pourquoi étais-tu sous ce rideau, et qui épiais-tu?

– Dites-moi, monseigneur, avez-vous remarqué quelquefois ce que font les chiens quand on leur marche sur la patte?.. Ils vont se cacher… Vous me reprochiez tout à l'heure d'être payé comme un dignitaire, mais vous oubliez que je suis traité comme un chien, et que je jouis du même rang à la cour que les lévriers de Sa Majesté. Beaucoup de gens me considèrent et me traitent en conséquence… La princesse Marguerite, par exemple.

Ce nom et surtout l'affectation que mit le fou d'office à le prononcer, amena une légère rougeur au visage du chancelier.

– Il y a longtemps, prononça-t-il en observant l'effet de ses paroles sur le masque crispé du bouffon, il y a longtemps que je me suis aperçu de ton assiduité aux environs de la princesse; tu espionnes ses moindres démarches… Or, si je sais comprendre, comme tu n'es pas homme à vouloir de bien à qui te méprise et te repousse, c'est la rancune qui te conduit.

– Oh! fit négligemment Triboulet, Votre Honneur me flatte; je ne suis ni méchant, ni si profond que cela…

– Allons, dit le chancelier en regardant autour d'eux pour bien s'assurer encore qu'ils étaient seuls, et en baissant la voix malgré cette certitude; c'est assez de préliminaires. Le premier mot que tu m'as dit me prouve que tu sais mon secret, et ceux que tu viens d'ajouter m'assurent que tu peux me servir… Y consens-tu?

La bouche difforme du fou royal s'ouvrit pour laisser passer un gros rire; mais au lieu de le proférer, il se frappa la poitrine du poing pour le réprimer à sa source, et d'un accent incisif et métallique, plus pareil à un grincement de lime qu'à une voix humaine:

– C'est-à-dire que vous voulez que je seconde votre amour pour madame Marguerite de Valois?

– Tais-toi!.. s'écria le chancelier, en appliquant la main sur ses lèvres. Ne répète jamais cela, jamais, entends-tu!

– Bah! grimaça Triboulet, puisque je connais votre passion et que personne ne nous entend!..

– N'importe!.. cette parole coûterait la vie à tout autre qu'à toi. De cette minute, c'est un pacte entre nous; songes-y… Ton dévouement et ta discrétion, ou ta tête…

– Par Notre-Dame du salut! éclata le bouffon en se tenant les côtes, il est heureux que nul ne nous voie, car il ne saurait lequel est le plus fou, de moi qui porte la marotte, ou de Votre Seigneurie qui me tient de tels discours!..

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