Octave Féré - Les Mystères du Louvre

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– Enfin?.. demanda l'un des auditeurs impatienté de ces digressions.

– C'est tout.

– Comment? tout?

– Oui, je perdis de vue mon spectre en cet endroit; s'était-il fondu dans l'ombre? Était-il entré dans le pilier? Je ne saurais dire, je n'en ai rien aperçu. En sorte qu'après être demeuré une grande heure et plus en arrêt sur la maçonnerie, sur le fossé et sur la cour, j'ai fait un grand signe de croix, et je suis rentré prudemment dans mon lit, bien plus malade que quand j'en étais sorti.

«Eh bien, madame la duchesse, et vous, messires, que vous semble de mon aventure? Méritait-elle d'être narrée?»

– Si je l'entendais de tout autre bouche que celle d'un maître sot, répondit le beau Cossé, qui avait sur le cœur l'insinuation du bouffon, je la tiendrais pour étonnante au premier chef.

– En fait de sottises, c'est comme en fait d'esprit, messire, n'est pas maître qui veut.

– Çà, interrompit Hélène de Tournon, parlons raison plutôt, s'il est possible; ne te joues-tu point de nous, suivant ton habitude, messire Triboulet, et tout du moins ne nous contes-tu point comme histoire ce que tu aurais rêvé?

– Non! par ma marotte! belle dame, je tiens pour bien dit ce que j'ai dit, et la preuve, c'est que de ma vie je n'ai ressenti aussi grand'peur qu'à la disparition plus encore qu'à la découverte de ce fantôme.

– Ainsi, tu affirmes ton récit! intervint Louise de Savoie.

– J'ai juré sur ma marotte, tout à l'heure; mais pour vous, mon honorée souveraine, j'atteste sur mon salut.

Ce serment était trop solennel pour laisser subsister aucun doute. Les courtisans se sentirent comme un effroi involontaire.

La régente se tourna vers les ecclésiastiques admis à la réception:

– Quel est votre avis sur tout cela, messires?

– Notre avis, répondit sentencieusement Loys Chantereau, est que les temps sont calamiteux; or, l'Écriture nous enseigne qu'aux jours néfastes il se produit des signes dans le ciel et sur la terre, pour servir d'avertissement aux pécheurs et aux royaumes.

– Oui, les temps sont calamiteux, répéta la régente toute pensive.

– Il n'y a que des messes et des fondations pieuses qui puissent détourner la colère d'en haut, reprit le grand pénitencier; que Votre Seigneurie m'excuse de le lui rappeler.

– Il suffit, messire, dit la régente, nous y songerons.

– Bien parlé! s'écria le bouffon en agitant sa marotte et en regardant le grand pénitencier d'un air narquois, c'est le fait des gens sages de réfléchir avant de conclure.

On sait que Louise de Savoie avait passé pour être entachée des idées de réforme qui remuaient l'ancien monde chrétien. Le clergé la craignait, mais ne l'aimait pas.

Messire Loys Chantereau ne pouvant s'en prendre à elle, allait faire éclater sa colère sur le bouffon, et celui-ci, pressentant la bourrasque, s'était déjà blotti sous une draperie, au coin d'un dressoir.

Un autre incident détourna la semonce.

Deux huissiers soulevaient les tentures, faisant place à une femme qui s'avançait lentement et gravement vers la régente.

A son entrée, tous se levèrent; tous s'inclinèrent sur son passage.

Elle marchait d'une allure de reine, drapée dans de longs vêtements de deuil; et cette sombre parure, sans nuire à sa merveilleuse beauté, faisait ressortir la pâleur mate de ses traits, et le cercle bleuâtre que les larmes ou l'insomnie avaient tracé sous ses yeux.

Elle gravit les degrés du trône et échangea un baiser avec la régente.

Cette femme si belle, si digne et si triste, c'était Marguerite de Valois, la sœur du roi prisonnier, la veuve du connétable Charles d'Alençon, mort tout récemment, et dont elle portait le deuil. Elle venait d'atteindre la trentaine, l'âge où les femmes sont dans leur épanouissement, et n'avait jamais paru plus jeune.

Tandis que chacun se courbait jusqu'à terre en sa présence, le bouffon, hissé sur la pointe des pieds, suivait d'un regard étrangement attentif le moindre de ses mouvements, et de ses doigts crispés se retenait aux draperies qui le dérobaient à tous les yeux.

II

BAISER DE JUDAS

La régente, avant de rendre le baiser qu'elle venait de recevoir, plongea son regard perçant jusqu'au fond du regard mélancolique de la princesse.

– Eh bien, chère fille, lui dit-elle, de façon à n'être entendue que d'elle seule, la consolation n'arrive donc pas?..

Marguerite, embarrassée de ce coup d'œil investigateur dont elle connaissait la puissance divinatoire, se détourna pour l'éviter, et se borna, pour réponse, à pousser un profond soupir.

Puis elle salua les assistants avec une douce gravité, et sa vue ayant rencontré le visage ami d'Hélène de Tournon, elle lui envoya de la main un geste particulièrement aimable.

Elle s'assit ensuite sur le siège le plus rapproché de sa mère, et remarquant le silence qui régnait depuis son entrée:

– Que je n'interrompe pas les entretiens, dit-elle; messires, mesdames, de quoi parliez-vous donc?

– Une histoire singulière, invraisemblable, que l'on nous racontait, répondit quelqu'un.

– Invraisemblable! Oh! mais alors, que l'on m'en fasse part bien vite, répliqua-t-elle en s'efforçant de dominer les préoccupations qui perçaient sur ses traits alanguis. Et qui faisait ce récit?

– Le maître fou de Sa Majesté, Triboulet…

Un mépris indicible succéda soudain à son sourire un peu forcé.

– Triboulet!.. prononça-t-elle avec dégoût; oh! de grâce, alors, n'en parlons plus.

A ce témoignage de dédain, le fou d'office, qui observait tout et entendait tout, sans être vu, devint affreusement livide.

Marguerite de Valois, cette femme si séduisante et si attristée aujourd'hui, était naguère l'âme, le génie inspirateur, la verve de ces réunions. Son gracieux esprit allumait la saillie de tous les autres. La poésie parlait dans ses moindres discours. Par elle, la cour se transformait en un temple des Muses. Elle était l'astre autour duquel les poètes venaient brûler leur encens et ranimer leur souffle. Entre eux et elle, c'était un échange constant de gracieusetés et de largesses.

Poète elle-même, elle écrivait aussi facilement en vers qu'en prose, et sans parler ici de ses œuvres que tout le monde connaît, elle répondait un jour à Clément Marot, qui l'informait en un dizain des ennuis que lui causaient certains créanciers… car les poètes paraissent en avoir toujours eu:

Si ceux à qui devez, comme vous dites,
Vous cognoissois comme je vous cognois,
Quitte seriez des debtes que vous fîtes
Au temps passé, tant grandes que petites,
En leur payant un dizain toutefois,
Tel que le vôtre, qui vaut mieux mille fois
Que l'argent deu par vous en conscience;
Car estimer on peult l'argent au pois,
Mais on ce peult (et j'en donne ma voix)
Assez priser votre belle science.

Une bourse pleine d'or accompagnait les vers, et le poète reconnaissant s'écriait: «Cette Marguerite surpasse en valeur les perles d'Orient.» Clément Marot était latiniste, et se souvenait que Margarita et pierre précieuse, c'est tout un.

Elle mérita d'être célébrée sur tous les tons, et les chroniqueurs, nous léguant son portrait, nous apprennent qu'elle joignait un esprit mâle à une bonté compatissante, et des lumières très étendues à tous les agréments de son sexe. Douce sans faiblesse, magnifique sans vanité, elle possédait une remarquable aptitude pour les affaires, sans négliger les amusements du monde. Sa passion pour les arts et les études couronnait tant d'éminentes qualités.

Cependant elle nous apparaît en ce moment, dans cette réunion officielle, pensive et soucieuse, en proie à un mal mystérieux, dont sa mère et les courtisans cherchent en vain à pénétrer les causes.

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