Octave Féré - Les Mystères du Louvre

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Ils en trouvent beaucoup, sans doute… Les événements, l'absence cruelle du roi, les douleurs d'un récent veuvage, la disparition des lettrés et des artistes qui égayaient et occupaient sa vie; mais, de tous ces motifs, quel est le vrai, et tous réunis, justifient-ils un marasme si grand?..

Le chevalier de Brissac allait ranimer pour elle la conversation; mais la voix sonore du chef des huissiers arrêta la parole sur ses lèvres, en jetant à l'assemblée cette annonce imposante:

– Messire Antoine Duprat, grand chancelier!..

Antoine Duprat, premier ministre de François Ier, était l'homme le plus considérable de la cour. Nous avons dit un mot déjà de son caractère et de ses tendances.

Il traversa la salle, le front arrogant, sans laisser tomber un signe d'attention sur les courtisans courbés à son passage, et s'avança jusqu'à la régente, à laquelle il adressa un salut cérémonieux, en baisant la main qu'elle lui tendait.

Il balbutia un mot d'excuse ou d'explication sur l'ennui des affaires, qui ne lui avait pas permis de venir plus tôt, et se tourna vers la princesse Marguerite.

Duprat avait passé l'âge de la jeunesse; c'était cependant un homme encore plein de vigueur, et qui ne révélait rien des approches de la vieillesse, ni sur ses traits, ni dans sa démarche. Ses cheveux noirs épais, sa barbe soignée où se mêlaient à peine quelques filets d'argent, encadraient un visage qui ne manquait pas de régularité, mais auquel faisait défaut une qualité supérieure à toute la beauté possible, la sympathie. Ses traits étaient durs, son œil distillait la duplicité.

Le regard que la régente et lui avaient échangé, dans leur salutation, était froid et cérémonieux; quiconque même eût bien observé les détails de cette réciprocité de politesse, eût vu les doigts de Louise de Savoie se recourber nerveusement sous les lèvres du ministre. Il y avait dans ce geste involontaire quelque chose de la sensitive crispée par un contact répulsif.

Mais il est vrai de dire qu'en apercevant Marguerite près du trône, la physionomie ascétique et rogue du chancelier subit une transformation. Le soleil perçant à travers un nuage n'opère pas un rayonnement plus soudain ni plus lumineux.

– C'est grande joie, dit-il en souriant, de rencontrer Votre Seigneurie en cette réunion, à laquelle elle fait si souvent défaut.

– Que voulez-vous, messire, répondit, avec une froideur calculée, la princesse, la douleur aime la solitude.

– Permettez-moi, Altesse, de déposer…

Et il s'avançait pour baiser sa main comme celle de sa mère.

Si quelqu'un eût pu voir en cette minute le masque grimaçant du bouffon, toujours caché sous sa draperie, on eût été saisi de l'expression d'appréhension et de rage qui en contractaient tous les muscles.

Ses lèvres blêmies s'ouvraient dans un rictus horrible; ses yeux injectés de sang, allaient jaillir de leur orbite; ses sourcils roux se dressaient hérissés; on eût juré un bouledogue furieux qui va s'élancer sur sa proie.

– Que faites-vous, monseigneur! dit la princesse en retirant sa main, dont le chancelier touchait déjà l'extrémité. Sur Dieu! mais vous n'y songez pas!.. Allez, l'étiquette ne vous oblige point à un tel sacrifice.

– Que voulez-vous dire, auguste dame? demanda le ministre, ému de cet accueil et ne souriant plus qu'avec mauvaise grâce.

– Eh quoi! faut-il vous l'expliquer? Oubliez-vous que cette main, sur laquelle vous prétendez placer votre hommage a touché la même plume que tant d'autres réputés par vous hérétiques et dignes du bûcher?..

L'attaque était rude, car elle était juste.

Le grand mouvement de la révolution religieuse commençait en Europe. Il y avait sept ans déjà que Luther avait subi sa première condamnation canonique, cinq ans que cette sentence avait été renouvelée, et quatre ans qu'il avait été anathématisé et décrété d'hérésie.

Ainsi qu'il arrive inévitablement, les persécutions grandissaient son importance et multipliaient ses adhérents.

Il ne nous appartient pas, et nous nous en félicitons, de faire l'historique des douloureux combats; mais il ne nous était pas permis de les passer entièrement sous silence, à cause du rôle essentiel qu'y prirent les principaux héros de cet ouvrage.

Le cri de révolte de Luther eut donc certains abus pour point de départ, et ce cri trouva un puissant écho dans la Saxe tout entière, où le peuple, un grand nombre d'ecclésiastiques, de moines, d'abbés et d'évêques, s'associèrent aux prédications du réformateur; la Suisse les imita, sous l'impulsion de Zwingle, et l'Allemagne s'agita dans le même sens.

Enfin les idées nouvelles pénétrèrent en France, à Paris, au sein de la cour.

Duprat voulut servir de digue au torrent. Il se jeta résolument à la traverse, fit appel à la Sorbonne, augmenta ses attributions, l'investit du droit d'examen, la constitua en tribunal et obtint de ses docteurs en théologie un décret, daté du 15 avril 1521, par lequel Luther, sa doctrine et ses partisans furent solennellement condamnés, comme ils l'avaient été à Rome.

Cet arrêt ralentit un instant la marche de la révolte et de la discussion, mais elle ne tardèrent pas à reprendre d'une façon plus dangereuse pour l'autorité papale, car le corps des évêques commença à s'y ranger. La ville de Meaux vit se former le premier noyau des réformateurs, et cela sous l'égide de son propre évêque, Guillaume Brinçonnet.

Bravant les foudres du saint-siège, les décrets de la Sorbonne et les menaces du chancelier de France, ce prélat se trouva d'accord avec Jean de Montluc, évêque de Valence; Jean de Bellay, évêque de Paris; Châtelain, évêque de Mâcon; Caraccioli, évêque de Troyes; Guillard, évêque de Chartres; Gérard, évêque d'Oléron; Morvilliers, évêque d'Orléans; Saint-Romain, évêque de Pamiers; Jean de Moustier, évêque de Bayonne; Oder de Coligny, cardinal de Châtillon, et nombre d'autres prélats, docteurs, abbés, et presque tous les professeurs du collège de France.

On voit quelle force acquérait cette révolte spirituelle.

La mère du roi François Ier, Louise de Savoie, goûtait à son tour la nouvelle doctrine et la faisait partager à son fils, ainsi qu'elle le rapporte elle-même dans le journal de sa vie: «L'an 1522, en décembre, mon fils et moi, par la grâce du Saint-Esprit, commençasmes à cognoistre les hypocrites blancs, noirs, gris, enfumés et de toutes couleurs, desquels Dieu, par sa clémence et bonté infinie, veuille nous préserver et desfendre; car, si Jésus-Christ n'est menteur, il n'est poinct de plus dangereuse génération en toute nature humaine.» ( Collection de Mémoires particuliers sur l'histoire de France , tome XVI, page 434.)

Un exemple venu de si haut offrait plus de dangers que tous les autres, et Duprat, que la cour de Rome ne cessait de combler d'éclatantes faveurs, déploya un zèle en rapport avec celui-ci. Il défendit à Paris, comme on le défendait à Rome, sous des peines terribles, d'imprimer aucune traduction des livres saints en langue vulgaire, ni aucun autre ouvrage sur les matières religieuses.

Ensuite, il usa de l'influence qu'il exerçait sur l'esprit flottant du roi, sur la volonté de la régente, pour faire disgracier les prélats qui persistaient dans leurs velléités de réforme, et pour organiser des mesures contre les novateurs.

Or, parmi ceux-ci étaient les poètes, les écrivains; et voilà comme, sans en excepter le favori des princes, Clément Marot lui-même, ils furent obligés de s'exiler pour se soustraire à la colère du chancelier, aux poursuites de la Sorbonne.

Hélas! tous n'y réussirent pas, et les prisons s'emplirent bientôt de victimes.

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