Octave Féré - Les Mystères du Louvre

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Marguerite restait muette, se contentant de répondre par quelques signes de tête pleins de dénégations et gros de douleurs; ou bien si l'insistance de sa mère lui arrachait une parole, c'était un mot si vague qu'il n'offrait pas de sens.

Rien n'annonçait le terme de cette situation contrainte; ce fut un incident inattendu qui y coupa court.

Un page vint demander à la régente si elle pouvait recevoir le chancelier, pour une communication importante.

Antoine Duprat fut admis aussitôt, et voyant la princesse Marguerite qui se disposait à se retirer, il insista pour qu'elle restât, n'ayant rien à dire qu'elle ne pût entendre. Il s'agissait de nouvelles d'Espagne, de demandes d'argent de la part du roi captif, et peut-être supposerions-nous avec raison que ce n'était là qu'un prétexte pour rencontrer de nouveau la princesse Marguerite.

En effet, il passa promptement à un autre sujet.

– Puisque ma bonne étoile me permet de vous rencontrer céans, auguste dame, dit-il, permettez-moi de vous adresser, en présence de madame la régente, un reproche sur l'accueil que vous me fîtes ce matin.

– Quel reproche ai-je encouru, messire? Je ne me sens aucunement coupable.

– Ces paroles sévères que vous m'adressâtes lorsque je vous saluai…

– Ces paroles, je ne saurais les retirer, sur ma conscience, messire!.. Rentrez en vous-même et convenez-en. Vous connaissez mes sentiments religieux, je n'en fais pas un secret; eh bien! je suis en droit de vous demander: Qu'avez-vous fait de mes frères?.. Mes amis, mes pauvres poètes, mes charmants écrivains, ces belles intelligences qui égayaient la cour, qui ravissaient la ville, qui répandaient l'esprit et le savoir, dites, où sont-ils?.. vous avez suscité contre eux des docteurs ascétiques, des édits draconiens; et les tempêtes ont dispersé, entraîné ces oisillons meurtris!..

– Que vous plaidez bien une mauvaise cause, illustre dame!.. Sur ma foi, à vous entendre, on se sentirait pris d'indulgence pour les coupables les plus endurcis.

– Eh quoi! ma fille, intervint la régente, est-ce donc là véritablement le sujet de la maladie noire que je déplore en vous?

– Je ne saurais dire, ma mère; mais du moins je suis bien assurée que j'éprouverais un grand contentement si les choses étaient autres.

– De grâce, insinua le chancelier, saisissant ce moyen de se mettre mieux dans l'estime de la princesse, de grâce, madame, ne rejetez pas sur moi seul la responsabilité de ces mesures, de l'exil de vos poètes de prédilection… Je ne suis que l'instrument des ordres du roi et de madame la duchesse.

– Est-ce vrai, ma mère? demanda Marguerite en fixant gravement son regard sur celui de Louise de Savoie, vous participez à ces rigueurs?..

– Permettez, madame, interrompit Duprat pour éviter à la régente l'embarras d'une réponse, il ne faut pas prendre mes paroles à la lettre. Son Altesse a laissé faire, parce que la volonté du roi étant précise, elle ne pouvait empêcher.

Cette explication confuse édifia peu Marguerite de Valois, dont l'esprit droit aimait les raisonnements précis.

Néanmoins, voyant le chancelier en si bonnes dispositions, elle ne voulut pas insister sur ce point, et reprit:

– Vous êtes un logicien trop habile pour moi, messire. Mais puisque vous paraissez plus miséricordieux que je ne pensais, il y aurait un excellent moyen de le prouver.

– Dites, madame, je ne tiens qu'à vous démontrer ma sincérité et mon bon vouloir.

– Oh! ce sont là d'excellents discours; pourquoi les actes ne s'y conforment-ils point?

– Si Votre Grâce daignait s'expliquer plus clairement.

– Très volontiers… Je veux dire, messire, que les écrivains exilés ne sont pas les seules victimes dont le sort m'afflige. Ce ne sont pas d'ailleurs les plus à plaindre. – Les prisons du Châtelet, de la Bastille, celles de ce palais sous nos pieds, les fosses de la Grosse-Tour, regorgent d'autres créatures dont la condition m'inquiète et me tourmente.

– En vérité, madame, vous prenez tant de sollicitude à ces misérables!.. Songez donc que ce sont des pécheurs endurcis, récidivistes, propagateurs acharnés, et que la sainte Église de Rome les frappe d'anathème…

– Mais vous, messire, songez aussi que j'ai trempé dans leur erreur, puisqu'au dire du Saint-Père, erreur il y a… Je suis donc un peu excommuniée comme eux, ce qui fait que leur infortune me touche…

– Ils sont heureux, madame, d'exciter votre sollicitude.

– Ils le seraient bien plus s'ils obtenaient la vôtre.

– Que souhaitez-vous donc?

– Que vous mettiez en œuvre ce bon vouloir que je rencontre chez vous aujourd'hui, et qui me charme, en faisant élargir ces malheureux.

– Le chancelier eut un geste d'effroi.

– Ne craignez rien; ma mère, ici présente, ne s'y opposera pas, j'en suis sûre.

– La régente fit un signe affirmatif.

– Et quant à mon cher et honoré frère, notre maître à tous, je m'engage, – foi de princesse, – à vous obtenir la continuation de sa faveur.

– Ainsi, madame, la délivrance des prisonniers religieux vous serait agréable?

– A moi, à ma mère et au roi.

– S'il en est de la sorte, la chose n'est pas impossible… Cependant n'oublions pas les exigences de la Sorbonne; elle serait capable de faire un coup d'État ou un acte de rébellion fâcheux en la situation des affaires publiques, si nous lui enlevions toute sa proie… Je vous communiquerai, s'il vous plaît, la liste des prisonniers, et vous en désignerez un certain nombre qui seront libérés sur votre désir. Quant aux autres, nous tâcherons ensuite d'adoucir pour eux ces rudes docteurs, dont il serait dangereux de méconnaître trop ouvertement les privilèges.

– Ainsi soit-il, messire; ma mère et moi attendrons votre liste, afin de vous présenter ensuite la nôtre, et, cet acte de clémence accompli, vous aurez droit à toute ma reconnaissance.

Sur ce mot, elle lui tendit gracieusement la main qu'elle lui avait refusée le matin même.

IV

L'ANGE DES TOMBEAUX

La nuit enveloppait depuis longtemps Paris endormi. Non pas une de ces nuits transparentes sous leur voile, qui font rêver du ciel et de ses voies étoilées, non pas même une nuit au lourd manteau noir, dont pas un filet de l'éther ne traverse la couche opaque.

Le ciel, bizarrement envahi par des montagnes obscures, lançait çà et là par leurs trouées des clartés blafardes, qui prêtaient aux objets des aspects fantastiques.

Au palais, tout reposait, comme à la ville. Les corps de logis de la grande cour du Louvre se profilaient sur ce ciel douteux, sans que la lueur d'une veilleuse apparût derrière les vitrages plombés de quelque fenêtre. Seulement, sur les déchirures du ciel, les crêtes des hauts étages, les créneaux des tourelles, les aiguilles des guérites de pierre des bastions du bord de l'eau de la porte de Saint-Germain l'Auxerrois se dessinaient en silhouettes accentuées, pareilles aux découpures de ces châteaux magiques construits sur les flancs des nuages par de méchants enchanteurs.

La Grosse-Tour eût acquis alors des proportions gigantesques pour l'œil d'un visiteur, si quelqu'un se fût trouvé assez hardi pour la considérer sans un frisson. Sa tête disparaissait dans l'ombre, et sa masse noire se dressait comme un monument funèbre, écrasant une hécatombe immense.

C'était l'heure et le lieu de se rappeler les légendes fabuleuses qui peuplaient les mémoires; cette vue sans perspective, cet horizon sans lumière, ce môle sinistre rendaient vraisemblables les plus incroyables récits. Cette enceinte devait être hantée par des esprits en harmonie avec elle. S'il est des repaires où les spectres prennent leurs ébats, celui-ci en était un.

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