Octave Féré - Les Mystères du Louvre
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Les deux princesses échangèrent un regard alarmé.
Malgré le courage qu'elle avait montré jusque-là, Marguerite sentit un voile passer sur ses yeux; elle se retint pour ne pas perdre connaissance.
– Et ce nom, quel est-il? demanda Louise de Savoie.
– Celui-ci, Altesse.
Le chancelier marqua de l'ongle la place où avait porté la marotte de Triboulet, et passa le papier à la régente.
Elle lut en suivant avec attention le visage de sa fille.
– Le chevalier Jacobus de Pavanes.
Duprat feignait de regarder ailleurs, mais il ne perdait pas un de leurs gestes.
Marguerite étreignit le bras de sa mère avec un désespoir qui lui disait que c'était celui-là précisément qu'elle voulait sauver.
– Pourquoi cette exclusion? demanda la régente.
– Parce que Vos Altesses ne s'intéresseraient pas à cet homme, si elles savaient comme moi qu'il est un des novateurs les plus exaltés, les plus dangereux, en ce qu'il ose imprimer ses écrits abominables, et qu'il est nominativement réclamé par la Sorbonne.
– La Sorbonne entendra raison, répliqua la régente; je ne souffrirai pas que ce jeune homme soit condamné.
– Votre Altesse est la maîtresse, insinua le chancelier en s'inclinant; mais elle me permettra d'envoyer au roi un rapport justificatif de ma conduite, en même temps que certains papiers que Sa Majesté ne jugera pas moins intéressants, je crois.
Ces paroles dissipèrent le ton impérieux de la régente; son regard se détourna pour éviter celui du ministre, devenu par extraordinaire fixe et imposant.
– Il suffit, messire, murmura-t-elle avec embarras; ne précipitons rien… nous aviserons…
– J'attendrai les résolutions de Votre Altesse, et suivant qu'elle commandera, j'agirai.
Sur cette parole à double tranchant, le chancelier se retira à reculons, saluant humblement les deux princesses ou plutôt se repaissant jusqu'au bout de leur stupeur et de leur consternation.
A peine fut-il sorti que Marguerite, se levant par une impulsion soudaine, se dressa devant sa mère encore écrasée sous les menaces de l'insolent parvenu.
– Vous me trahissez, ma mère! s'écria-t-elle.
– Marguerite! ma fille!..
– Je ne suis plus votre fille si vous cédez aux volontés de ce misérable, si vous abandonnez ma cause, si vous laissez périr Jacobus sous sa haine!
– Calmez-vous… écoutez-moi…
– Un seul mot: le sauverez-vous?
– J'essayerai…
– Vous essayerez!.. Vous n'êtes donc plus la reine, la maîtresse, la régente toute-puissante ici? Quelqu'un a donc le droit d'imposer ses ordres à la mère du roi!.. Cet homme s'est glorifié de vos faveurs, mais êtes-vous restée son esclave?..
– Marguerite!..
– Répondez, ma mère!.. Le sauverez-vous?
– Je ne puis…
– Vous ne pouvez… Ah! tenez, vous me faites frémir…
– Marguerite, ma fille, ne me maudissez pas…
– Mais répondez donc, alors! Qu'y a-t-il entre cet homme et vous?..
– Il y a… il y a du sang… balbutia la régente à moitié folle de honte et de rage.
– Un crime?.. fit Marguerite en considérant avec terreur ses traits décomposés.
– Un crime!.. répondit Louise de Savoie en cachant sa tête dans ses mains.
VIII
LA MÈRE ET LA FILLE
Sans partager entièrement la sévérité de quelques historiens vis-à-vis de François Ier, et tout en rendant justice à ce qu'il fit de grand et de beau, tout en rejetant sur la faiblesse de son caractère, facilement exploitée par des courtisanes et des intrigants, une large partie de ses fautes, il faut encore reconnaître que celles-ci furent nombreuses et souvent sans excuses.
Louis XII, son prédécesseur, avait ouvert en France l'ère des belles-lettres et des arts, que les Médicis, à Florence, et Léon X, à Rome, protégeaient et glorifiaient. Il suivit d'abord cet élan et il en est rejailli sur son règne un éclat si grand, que pour les esprits superficiels ses erreurs sont demeurées dans l'ombre.
Il fut cependant plus d'une fois exact de dire que cette protection qu'il accorda aux gens de lettres, ainsi qu'aux artistes, eut principalement pour objet son propre agrément, sa propre glorification. Il les considérait comme une partie du luxe dont il était avide, mais il les sacrifiait sans regrets, sans remords, dès que sa fantaisie ou son intérêt se portaient vers d'autres idées.
Son manque de sincérité religieuse ne fut pas une des moindres sources des malheurs et des violences que la postérité sera toujours en droit de lui reprocher. C'était à la fois un esprit facile et une nature égoïste et stoïque; il servait le fanatisme de ses ministres sans le partager. Sa croyance incertaine, vacillante, sujette à des intermittences, revenant aux doctrines inquisitoriales de Duprat après avoir applaudi aux vues novatrices de sa sœur Marguerite, indique assez qu'entraîné par les plaisirs de sa cour, distrait par les guerres et les fêtes, il n'avait jamais eu l'énergie nécessaire pour se faire une conviction.
Avec cette propension tyrannique aux jouissances matérielles, il transforma la cour honorable et vertueuse de Louis XII en une école de galanterie. Il lâcha par son exemple, par ses encouragements, la bride à la dissolution, et se composa un entourage aussi brillant, aussi fastueux que démoralisé.
Avant lui, une certaine quantité de femmes aux mœurs faciles, d'aventurières avérées, étaient tolérées à la suite de la cour, dans les alentours des résidences où celle-ci allait s'installer. C'était assez triste déjà, mais du moins ces créatures, tenues à l'écart, n'étaient à la disposition que de ceux qui allaient les trouver 4 4 Brantôme, avec une crudité d'expression que tolérait son époque, nous a conservé des détails de ces mœurs étranges. Il nous apprend aussi que les femmes dont il s'agit étaient sous la surveillance et protection du roi des ribauds, lequel avait charge et soin de leur faire départir quartier et logis, et là, commander de leur faire justice si on leur faisait quelque tort.
.
Ce roi chevalier inaugura le commerce de la galanterie au sein même de la cour. A ces courtisanes de profession, il substitua des femmes de qualités, et, comme le dit Dulaure, prostituant la noblesse, il sembla vouloir anoblir la prostitution. En revêtant la débauche de formes séduisantes et gracieuses, en l'illustrant par le prestige de l'opulence et du pouvoir, il en augmenta les dangers, et contribua à infiltrer plus vite et plus sûrement son fatal poison dans le corps social tout entier.
Ces quelques mots étaient indispensables pour aller au-devant d'une objection que nous voyons poindre aux lèvres de nos lecteurs et surtout de nos lectrices, sur les aveux singuliers échangés entre Louise de Savoie et la duchesse d'Alençon. La mère n'avait pas dissimulé à sa fille ses anciennes complaisances pour le chancelier, et la fille n'avait pas hésité un instant à s'ouvrir à sa mère de sa passion pour le chevalier de Pavanes.
Dans cette cour où la galanterie était à l'ordre du jour, un amant n'était pas un péché, mais un honneur.
Mais si la régente n'attachait aucune conséquence à la révélation d'un fait, sans doute déjà connu de sa fille, il est vraisemblable que, son exaltation assoupie, elle eût voulu ressaisir l'aveu autrement compromettant arraché à son trouble.
Cependant, en cette minute, Marguerite paraissait céder moins à l'impression de ce cri terrible, qu'à l'excès de la fatalité appesantie sur le plus tendre, le plus sincère amour qu'elle eût encore éprouvé.
Un long silence avait succédé à cette scène tumultueuse, à ces emportements de langage.
La duchesse d'Alençon, anéantie, restait enfoncée entre les coussins du grand fauteuil sculpté où elle s'était jetée, en sentant ses forces défaillir. Ses paupières closes, sa tête pâle, ses lèvres décolorées, entr'ouvertes comme pour exhaler un dernier souffle, ses mains blanches immobiles, se détachaient sur l'étoffe noire de son deuil, comme ces profils d'ivoire incrustés dans du marbre brun par les sculpteurs mosaïstes.
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