Octave Féré - Les Mystères du Louvre

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Ils demeurèrent longtemps ensemble, la régente dictant et le prêtre tenant la plume.

Elle dicta ainsi quatre énormes pages, article par article, sans hésitation, sans rature, tant ses idées coulaient limpides et arrêtées. Quand elle arriva au protocole des salutations, Guillaume Parvi ne put s'empêcher de traduire ainsi son opinion:

– Si ce message est remis discrètement à l'empereur par un envoyé fidèle, il est impossible, à mes yeux, que notre honoré sire le roi, votre auguste fils, ne nous soit restitué sur-le-champ.

– J'y compte bien, mon père… répondit-elle, et s'il plaît à Dieu de vous donner ce courage, c'est vous qui irez de ma part trouver l'empereur, car il importe que cet écrit, non plus que ce qu'il contient, ne sorte d'entre nous deux que pour passer aux mains de celui auquel il est destiné.

– Votre Altesse ne veut pas même en dire un mot à monseigneur le chancelier?

– A lui moins qu'à personne!..

– Le prêtre s'inclina, et, comme il allait ajouter un mot pour remercier la duchesse de la confiance qu'elle mettait en lui, leur attention fut éveillée en même temps par un bruissement qui se produisit vers la porte.

La régente s'y élança, et l'obscurité, qui commençait à envahir le fond de l'oratoire où la tenture était placée, ne lui permit pas de s'apercevoir que les plis en paraissaient encore agités, quoique aucun souffle d'air ne pénétrât dans ce lieu. La porte était d'ailleurs close, ni la princesse ni son confident ne songèrent à donner un regard dans la galerie voisine, où peut-être ils eussent encore distingué les traces d'un frôlement rapide le long des murailles.

– Rien! dirent-ils ensemble.

– Et messire Guillaume Parvi, ayant scellé le message qu'il plaça dans sa poitrine, ajouta:

– Demain, au point du jour, je me mettrai en route. Si Votre Altesse a un supplément d'instructions à me donner, jusque-là je serai sur pied, à ses ordres, toute la nuit.

– Merci mon père, et que notre sire Dieu vous conduise.

Elle lui tendit sa main à baiser et s'agenouilla sur son prie-Dieu pendant qu'il s'éloignait. Le point caractéristique de cette époque était cette alliance d'une fausse dévotion avec les actes les plus répréhensibles. On bravait le ciel tout en l'implorant.

Quant à Marguerite, elle n'était pas demeurée longtemps seule. Elle avait trouvé chez elle sa fidèle amie, Hélène de Tournon, qui l'attendait, inquiète de sa longue conférence avec la régente.

Quoique la princesse n'eût pas de secrets pour Hélène, elle ne lui avait dit que quelques mots sur ses chagrins. Mais celle-ci avait pénétré le surplus.

N'est-ce pas, en effet, le mérite de la vraie amitié de comprendre nos peines sans nous en imposer la cruelle confidence?

Elle épiait donc avec anxiété son retour, s'efforçant d'espérer le succès de sa démarche sans oser y compter. Aussi fut-elle plus affligée que surprise en lisant dans son attitude la nouvelle de sa déception.

Les paroles, l'assurance de sa mère avaient bien, pour quelques minutes, galvanisé son énergie, surexcité sa confiance; on embrasse si aisément la chimère qu'on poursuit! Mais, sa mère partie, ses doutes étaient revenus; le secret dont il fallait entourer, vis-à-vis d'elle-même, un projet qui l'intéressait si particulièrement, éloignait son espoir; le découragement était le plus fort, parce que le péril était évident et le salut inconnu.

– Messire Antoine Duprat n'a pas tenu sa parole? lui dit dès l'abord sa confidente.

– Impitoyable! inflexible!.. Que faudra-t-il donc pour toucher cet homme?..

Mademoiselle de Tournon ouvrit la bouche pour lui répondre, mais son regard ayant rencontré le visage pâle de sa chère princesse, elle ne se sentit pas le courage de lui faire cette révélation. Elle préféra chercher un autre tour pour l'entretien.

– Madame la régente ne saurait-elle donc prendre sur elle de vous accorder cette satisfaction suprême?

– Ma mère!.. répondit la princesse, à laquelle l'aveu de celle-ci se présenta plus horrible en ce moment de désespérance, ma mère!.. Tu ne sais pas, chère Hélène, l'affreuse découverte que je rapporte de cette entrevue?..

– Vous me désolez et m'effrayez, madame.

Elle se pencha vers mademoiselle de Tournon, pour que les murs eux-mêmes ne l'entendissent pas.

– Ma mère est à la discrétion de cet homme.

– Un ancien commerce de galanterie… toute la cour sait cela… Une vieille histoire!

– Non pas! un secret, un pacte infernal, quelque chose de monstrueux, d'innomé, accompli entre eux… il faut bien répéter le mot, un crime, dont le chancelier détient les preuves, et par lequel il gouverne ma mère!..

– Qu'avez-vous dit!..

– Comprends-tu?..

– Je comprends, répondit mademoiselle de Tournon, dont l'amitié augmentait la clairvoyance, je comprends qu'il y a un secret entre le chancelier et madame la régente, et que, si vous pénétriez ce secret, vous seriez à vous seule plus puissante qu'eux tous!..

– Oui, mais comment y parvenir?.. Et puis, qui sait, ne serait-ce pas perdre ma mère!

– Maîtresse du secret, vous le seriez aussi de ne point vous en servir.

– Ton idée m'épouvante… D'ailleurs, je le répète, qui me mettrait sur la voie? De quoi s'agit-il? Les premières notions me manquent.

– Croyez-en mon dévouement pour vous, Altesse; si jeune que je sois, j'ai assez l'expérience des cours pour savoir que les crimes des grands sont de ceux que leurs auteurs ne parviennent jamais à cacher si bien qu'il n'en reste trace quelque part.

– Ma pauvre Hélène, dit la princesse avec un sourire mélancolique, tant de profondeur me prouve ton affection, car nous voici bien loin de nos tournois poétiques, et des joûtes de galanterie dont j'avais commencé à écrire un si beau livre.

– Ces heureux jours reviendront, ma chère princesse, et pour hâter leur retour, profitez de mes avis.

– Mais je ne t'ai point tout dit. Ma mère a conçu un grand dessein, auquel je me suis engagée de souscrire aveuglément; un dessein qui doit amener la délivrance du roi, au prix de quelque sacrifice de ma part, mais qu'importe! pour sauver Jacobus, pour embrasser mon royal frère, je m'immolerais de bon cœur.

– S'il en est ainsi, reprit simplement Hélène, si vous comptez sur le plan de madame la régente, pourquoi vous donner tant de mal, vous créer tant de peine?

– Ah! c'est que la foi en ma mère me manque! c'est que mon amour pour mon cher chevalier n'aura de contentement que quand je le saurai hors de la portée de ce chancelier maudit, qui ne le hait tant…

– Que parce qu'il vous aime lui-même.

C'était l'aveu que mademoiselle de Tournon avait retenu au début, mais qu'elle n'hésitait plus à lancer maintenant.

Il atteignit la princesse comme un dard en pleine blessure, mais il lui rappela qu'elle l'avait déjà entendu dans la bouche de sa mère.

– Hein!.. s'écria-t-elle, tu sais cela, toi aussi! C'est donc vrai, bien vrai?..

– Il m'a suffi de voir le chancelier vous baiser la main et vous regarder deux fois pour en être sûre. Si j'eusse gardé un doute, sa haine pour le chevalier de Pavanes l'aurait écarté.

– Tu as raison; tout serait sauvé si je découvrais le secret… Mais par quel moyen humain?..

– A côté des moyens humains, insinua Hélène, Votre Altesse n'a-t-elle jamais ouï dire qu'il en existât d'autres?..

– Desquels veux-tu parler?..

– Votre Altesse ne m'a-t-elle pas raconté comment madame la duchesse avait congédié maître Corneille Agrippa qui ne confectionnait pas un horoscope à son gré?

– Prétendrais-tu lui demander le mien?

– Non certes: maître Corneille Agrippa a quitté le Louvre et probablement la France; mais il n'était pas le seul savant que possédât Paris.

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