Octave Féré - Les Mystères du Louvre
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A tout hasard, comptant sur sa bonne étoile, espérant toujours voir le bouffon apparaître avec la révélation promise, il pénétra dans le cabinet où les deux princesses l'attendaient.
La plus agitée des deux était la régente; soit qu'elle s'intéressât aussi vivement aux angoisses de sa fille, soit qu'elle sentît une révolte intérieure contre la prédominance qu'elle laissait usurper à ce ministre, auquel, femme et souveraine, elle avait déjà fait trop de concessions.
Marguerite contenait mieux ses tourments intérieurs. Elle sentait que la vie de Jacobus dépendait de son attitude, et trouvait dans cette perspective la force de paraître impassible et presque indifférente.
Le regard faux du chancelier ne surprit aucun signe de colère, d'impatience ni de haine dans le salut par lequel elle répondit à son compliment.
– Nous vous attendions, messire; lui dit avec plus de sécheresse la régente.
– Les affaires, les nouvelles d'Espagne, répondit-il, ont causé un retard que Vos Altesses excuseront.
– Et quelles nouvelles de Madrid, messire? reprirent-elles vivement.
– Peu satisfaisantes; notre cher sire le roi s'ennuie; il tomberait dans le découragement sans le réconfort que lui prête la religion; aussi se montre-t-il disposé à arrêter par tous les moyens, si sévères qu'ils soient, l'extension de l'hérésie dans ce beau et catholique royaume de France.
– Est-ce à dire, monsieur, interrompit la princesse, que vous songez à retirer la promesse que vous renouvelâtes hier encore, au sujet de l'élargissement de quelques-uns des prisonniers de religion?
– Je n'ai pas eu ce dessein, madame, pas plus que je ne suis tenté de mettre en oubli que je ne suis rien, quand madame la régente commande. Je communique à Vos Altesses les désirs de Sa Majesté le roi, voilà tout.
– C'est bien, messire, dit la régente; et puisque vous apportez cette liste des captifs, veuillez nous la communiquer, nous aviserons. Notre bien-aimé fils et roi est loin, il ignore au juste la situation du pays qui souffre, on ne saurait se le dissimuler. Un acte de clémence produirait de bons effets sur l'esprit public, sans nuire aux intérêts de la foi. Il suffit que l'amnistie porte sur des hommes de bonne notoriété, jouissant de l'estime générale et connus pour leur modération.
– Votre Altesse s'exprime avec une haute et magnanime sagesse; je rappelle seulement à elle et à madame la princesse Marguerite, qu'il serait dangereux et impolitique de ne pas faire la part de la Sorbonne. Quant au surplus, voici les noms des prisonniers: si vous le jugez bon, je vais les appeler à haute voix et Vos Altesses choisiront à mesure ceux qu'elles souhaitent délivrer.
La régente se plaça près de sa fille, qui prit une feuille de papier et une plume.
Duprat, qui cherchait à gagner du temps, espérant tout des minutes pour le retour de son complice, entama d'abord les registres du Châtelet et de la Conciergerie.
Marguerite recueillait çà et là quelques noms, dont elle formait son tableau de grâce. Son écriture ferme, sa main hardie à tracer les caractères ne révélaient aucun trouble.
– Nous voici arrivés aux détenus de la Grosse-Tour du Louvre, prononça lentement le chancelier, en épiant l'effet de ses paroles.
Le visage de la princesse ne subit aucune altération.
– Nous écoutons, messire, répondit-elle froidement.
Alors, le tigre en arrêt sur sa proie commença à épeler avec une lenteur calculée chaque syllabe, en couvant de sa prunelle la physionomie de la princesse.
Pas un de ses muscles ne bougea, elle demeura aussi calme, aussi pâle, aussi grave que quand il avait prononcé les noms les plus indifférents.
Lorsqu'il eut fini ce long martyrologe, elle lui tendit sans trembler la feuille où figuraient les noms des élus.
Il y jeta un coup d'œil avide, mais auquel succéda soudain une contraction de ses épais sourcils, indice de son espoir trompé. Tous ces noms étaient tracés avec la même netteté calligraphique.
– Eh bien! messire, demanda Marguerite, au bout d'un moment, avez-vous quelque objection à élever sur aucun de ces choix?..
Une voix connue de toute la cour retentit tout à coup dans un couloir voisin, répétant ce refrain, qui résumait les jurons favoris des quatre derniers rois, y compris le monarque actuel:
Quant la Pasque-Dieu décéda
Par-le-jour-Dieu lui succéda,
Le Diable m'emporte s'en tient près;
Foi de gentilhomme vint après.
Un frétillement argentin accompagna le chant et soulagea d'une façon sensible le ministre, en venant au devant de la réponse embarrassée qu'il cherchait.
Son auxiliaire lui était rendu; c'était Triboulet!
– Holà! holà! glapissait-il en se rapprochant, place à mademoiselle du Carillon et à son carillonneur!.. C'est l'audience de madame la duchesse, et Son Altesse ne saurait se passer de sa première demoiselle d'honneur et de bonne humeur!.. place à mademoiselle du Carillon!..
Et l'impudent bouffon tomba, comme une balle lancée par une raquette élastique, au beau milieu du cabinet.
Les huissiers n'avaient pas pu le retenir, et les princesses, prises à l'improviste et habituées à ces incartades, ne songeaient pas à le chasser.
Eh quoi! s'écria-t-il, je comptais entrer en audience gracieuse, et je me trouve en plein conseil! Remerciez-en votre bonne étoile, Altesse, et vous, messire chancelier. Puisque vous délibérez, sur ma foi! un fou de plus ne saurait être de trop.
– Renvoyez ce bouffon, messire, dit Marguerite à Duprat, avec un mépris qui montrait qu'elle dédaignait d'adresser elle-même la parole au grotesque de la cour.
– Vous entendez, maître fou? dit le chancelier avec une sévérité feinte; ça, videz les lieux, et ne vous rendez pas importun, sinon…
– Sainte Marotte! ricana Triboulet, la cour n'a qu'à se munir de bonnets de nuit si l'on fait taire le carillon de la folie, et si l'on rudoie les gens qui ont la franchise de rire des extravagances d'autrui, quand les hypocrites en pleurent; les traîtres sont rarement des gens de bonne humeur, gracieuses dames, et si c'est un catalogue des suspects que tient messire le grand chancelier, je me ferais fort de vous désigner le plus coupable!
Il s'était rapproché d'Antoine Duprat, et, par un geste insaisissable pour les princesses, avait posé le bout de sa marotte sur un des noms que contenait la liste.
– Odieux animal! s'écria le chancelier, dissimulant un éclair de satisfaction sous la violence de son langage, faut-il appeler les valets des chiens pour te fustiger?
– Je suis parti, fit le bouffon, montrant pour la dernière fois sa face hideusement épanouie entre les pans de la portière; mais si vous n'admettez pas la sottise en participation dans vos conseils, vous ne ferez rien qui vaille!
Et il disparut, signalant sa présence dans les galeries voisines par le son de sa marotte et par ses méchancetés vis-à-vis des pages et des valets, auxquels il arrachait des cris et des menaces.
– Cette brute est malvenue, fit le ministre dont un rayonnement satanique illuminait les traits anguleux; on a peine à concevoir la licence dont il jouit dans ce palais, il ne respecte ni les personnes ni les choses… sa raillerie insolente s'en prend aux plus augustes…
– C'est une des faiblesses et des bontés de mon fils, interrompit la régente; mais terminons, s'il vous plaît, messire. Il est donc convenu que vous ferez élargir les prisonniers dont notre gracieuse fille vient de vous remettre les noms?
– Avec l'empressement que méritent vos ordres et vos désirs, Altesse. Pour vous prouver même, ainsi qu'à madame Marguerite, toute ma déférence, j'adopte toute la liste, sauf un seul nom.
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