Octave Féré - Les Mystères du Louvre
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Mais, en ce moment, ce n'était pas pour elle-même qu'elle éprouvait ce malaise. Elle étudiait l'expression avec laquelle Duprat considérait sa fille, le sourire faux, les éclairs ardents qui luisaient sous ses épais sourcils. Et par instants, lors, par exemple, qu'il s'approchait ou se penchait vers celle-ci, de manière à effleurer sa main ou ses vêtements, on eût pu croire, si l'on eût observé cette scène, que la duchesse transformée en lionne allait s'élancer sur lui.
Occupée par ses propres soucis, Marguerite cherchait à amener ce subtil adversaire sur le terrain désiré, sans trahir son impatience.
Coupant enfin court aux compliments fleuris dans lesquels il affectait de se tenir:
– De grâce, messire, n'épuisez pas les ressources de votre esprit à me tresser des couronnes hyperboliques. Les choses sérieuses conviennent mieux à un homme grave comme vous êtes; n'allez pas sur les brisées de nos pauvres poètes. Si vous me parlez lyrisme, ils seraient capables de me parler politique. A eux les chansons, à vous les affaires.
– Pardonnez-moi, madame, mais la poésie et la louange viennent toutes seules quand on s'adresse à Votre Altesse. De quoi souhaitez-vous, d'ailleurs, que nous traitions?
– Eh mais, votre mémoire est-elle si oublieuse que vous ne vous rappeliez plus votre promesse touchant ces pauvres réformistes?..
– Ces réformistes, ces novateurs?.. En effet, je me souviens très-bien de votre souhait et de mon engagement.
– Alors, vous venez le remplir? Voyons, où est cette liste?
– Votre Seigneurie et madame la duchesse m'excuseront…
– Ne l'apportez-vous point?
– J'y comptais, messire, dit assez sévèrement la régente.
Mais Duprat ne parut même pas remarquer cette observation, et répondant à Marguerite seule:
– Le retard ne provient pas de mon fait; Votre Altesse aurait déjà ces tableaux, s'il ne m'en manquait encore un, celui de la tour du Louvre. Il appuya sur ce mot en plongeant son œil faux dans le regard effrayé de la princesse.
J'ai pensé que vous ne voudriez rien décider sans ce complément; et demain, pour le sûr, je pourrai vous le communiquer avec les autres. Si pourtant, fit-il en feignant de chercher des papiers dans sa poche, Votre Altesse ne jugeait pas cette liste nécessaire, je lui remettrais les autres…
Marguerite eut une vague intuition du piège.
– C'est inutile, messire, répondit-elle en refrénant sa colère et son mépris; il serait injuste de ne pas tenir compte des captifs de la Grosse-Tour dans cette amnistie. Ma mère et moi attendrons à demain, confiantes en votre foi.
– Je ne dois pas vous dissimuler encore, reprit le chancelier, que la Sorbonne redoutable de sévérité, et que ces cachots du Louvre renferment particulièrement des prévenus auxquels elle attache une grande importance… à ce point que, pour ne pas me faire une méchante affaire avec elle, j'ai dû, ce matin même, changer tout le personnel des gardiens.
– Vous avez changé les gardiens? intervint la régente, qui remarqua le trouble de sa fille, et jugea nécessaire de lui éviter une réplique qui y eût ajouté encore. Les anciens ne remplissaient-ils pas bien leurs fonctions?
– Leur service laissait à désirer, Altesse. On craignait qu'ils n'eussent pour les prisonniers des accommodements dangereux. Leurs successeurs, au contraire, sont incorruptibles; de vrais dragons gardant la grotte sacrée; impossible à un profane d'y pénétrer.
– On aurait pu, ce me semble, me consulter à cet égard… dit la régente.
– Mais non, ma mère, interrompit Marguerite avec un peu d'amertume, c'est fort bien fait; un serviteur infidèle mérite d'être puni. Seulement, je pense que les prisonniers ne seront pas assujettis aux mêmes rigueurs que les coupables ordinaires, et qu'on aura pour eux des égards… Je prétends y veiller d'ailleurs, et, s'il le faut, en référer à mon frère, le roi, notre maître à tous; prisonnier lui-même, il saurait compatir aux maux qu'il endure.
– Que Votre Altesse se rassure, elle pourra se convaincre, quand il lui plaira, que les prisonniers de la Grosse-Tour sont traités comme elle le veut; ses souhaits sont des ordres.
La duchesse d'Alençon comprit la portée perfide de ces demi-mots, lâchés avec une feinte indifférence. Le chancelier possédait le secret de ses excursions nocturnes et de ses intelligences avec les geôliers de la Grosse-Tour. Le remplacement de ceux-ci par des gens aux gages et à la dévotion de Duprat, rendait impossibles ses visites mystérieuses au prisonnier.
Le tyran avait décoché son trait venimeux; il jugea sa journée suffisamment remplie de ce côté, et, se retirant avec de faux semblants de respect, il songea à aller comploter de nouvelles noirceurs avec son odieux complice.
De son salut cauteleux et de son dernier regard, il enveloppa la princesse comme un faucon envisageant sa proie.
Aucun de ces détails ne trompa l'attention vigilante de la duchesse, qui, restée seule avec sa fille, lui saisit la main comme si elle avait craint un moment de la perdre, ou qu'elle la retrouvât après un danger.
– Cet homme est amoureux de vous, lui dit-elle en lâchant la bride à son émoi, et qui pis est, sait votre secret.
– Amoureux de moi!.. répéta Marguerite en commençant un sourire qu'elle n'acheva pas.
Le coup d'œil qu'elle avait surpris à sa sortie lui revenait à la pensée et lui faisait froid dans la poitrine.
– Ma fille, insista la duchesse, je suis sûre de ce que j'avance. Je connais la physionomie et l'humeur de messire Antoine Duprat. Il m'a aimée aussi, moi, et le jour où il me l'a dit, il m'avait regardée comme je l'ai vu vous regarder tout à l'heure…
– Vous, ma mère!..
Louise de Savoie n'ignorait pas que sa fille était initiée à une partie de ses intrigues de cœur; c'était d'ailleurs l'époque par excellence des dames galantes et ces erreurs ne tiraient pas à conséquence dans cette société licencieuse.
La régente ne chercha ni excuses, ni circonlocutions: ce qu'elle avait dit, elle avait voulu le dire.
Mais elle ajouta:
– Retenez ceci, Marguerite, l'amour de cet homme est fatal!..
– Ah! il m'aime, murmura la princesse sans écouter davantage sa mère. Ah! j'ai charmé ce puritain hypocrite qui trafique de sa religion et de sa patrie!.. Puissiez-vous ne pas vous abuser, ma mère! Oh s'il m'aimait, comme je vengerais ses victimes! Comme je le ferais souffrir!
VII
LES ANNEAUX DU SERPENT
Le lecteur connaît le vrai motif apporté par Antoine Duprat dans la remise aux deux princesses de la liste des prisonniers de religion.
Il avait voulu laisser à son séide le temps de se livrer à ses recherches.
L'idée de ce rival heureux, pour lequel la fière Marguerite ne dédaignait pas de compromettre la dignité de son rang, la sûreté même de sa personne; cette conviction qu'un misérable novateur, dont lui, le terrible ministre, tenait la vie entre ses mains, bravait sa colère jusqu'au fond de son cachot, en s'enivrant d'une joie pour laquelle il eût tout renié, soulevait en lui des tempêtes furieuses.
Il sentait courir dans ses veines une lave dévorante, ses artères battaient avec fureur; les passions de sa jeunesse se réveillaient avec des emportements, nouveaux sous son cerveau ranimé par la fièvre; et, dans le cœur humain comme dans la nature, ces orages d'automne, s'ils sont les derniers, sont aussi les plus redoutables.
Il eût moins convoité cette jeune femme, si adorable pourtant, s'il eût cru qu'elle dédaignât tout le monde comme elle le dédaignait. C'était l'envie, la jalousie, l'orgueil du serpent blessé qui avivaient son mal, irritaient sa blessure, entraînaient son imagination à la poursuite des moyens les plus efficaces et les plus cruels de se faire aimer et de se venger, car il prétendait arriver à cette double fin.
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