Octave Féré - Les Mystères du Louvre
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On pense bien aussi que, grâce aux idées superstitieuses du temps, alors même qu'elle s'adressait au ciel, toute femme supérieure qu'elle fût, elle ne dédaignait pas des pratiques qui sentait fort le soufre et la corne d'enfer.
Pénétrant donc, – le jour qui suivit la visite de Triboulet à Antoine Duprat, – dans l'appartement de la duchesse régente, nous la trouvons en compagnie de sa fille Marguerite et d'un troisième personnage, auquel elle paraissait porter une extrême attention.
La duchesse d'Alençon, assise à l'écart, rêveuse, les yeux fixés sur le ciel, dont on entrevoyait un lambeau par la croisée entr'ouverte, errait évidemment loin de ce qui occupait si fort la régente.
La mère et la fille avaient chacune leurs soucis.
La première se tenait près d'un guéridon d'ébène, ayant en face d'elle le personnage que nous avons indiqué et dont elle étudiait avec une anxiété singulière les gestes et la physionomie.
C'était un homme de cinquante ans, vêtu d'une longue robe noire d'une extrême simplicité. Ses traits creux, son front chauve et ridé, ravagé par l'étude plus que par l'âge, inspiraient une défense instinctive. On sentait de prime abord, rien qu'à la façon dont son œil observateur se portait sur le vôtre, que cet homme exerçait sur le commun une supériorité réelle.
Corneille Agrippa était en effet un habile et profond docteur; ce n'était qu'avec beaucoup de peine que Louise de Savoie avait pu l'attacher à sa personne et à celle de François Ier en qualité de médecin. Toutes les cours le lui avaient disputé; aussi était-il l'homme de France le moins courtisan, et le plus prompt à la réplique lorsque sa puissante protectrice le contrariait en quoi que ce fût 3 3 Il existe de Corneille Agrippa quatre volumes de lettres très curieuses, écrites en latin, dans lesquelles il parle de ses ennuis à la cour de France. C'est à cette source que nous puisons le sujet de cet épisode de notre livre.
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Il n'était guère permis alors à un médecin de demeurer étranger à l'alchimie ni à l'astrologie judiciaire.
L'anatomie était une science à peine soupçonnée; la dissection d'un corps humain passait pour un acte sacrilége. Charles-Quint consultait les théologiens de Salamanque pour savoir si, en conscience, on pouvait disséquer un corps afin d'en étudier la structure.
D'une part, les métaux entraient pour beaucoup dans la médication; de l'autre, on attachait à la marche des astres une influence prépondérante sur la climatérique terrestre et sur l'organisme humain. Par une conséquence qui se comprend, si l'on se reporte à l'état des intelligences, qui sortaient à peine des nuages mystiques du moyen âge, les hommes les plus éclairés ne dédaignaient pas de considérer cette influence comme s'étendant aux choses morales.
Ainsi, étant admise cette vertu des astres, et leur marche étant connue, il n'était pas illogique de chercher à devancer celle-ci, pour les interroger sur les événements qui pouvaient découler de leur conjoncture avec d'autres mondes célestes ou avec les saisons.
Corneille Agrippa possédait, comme ses confrères, cette science hypothétique; mais plus éclairé ou plus circonspect, il est avéré qu'il n'y avait recours qu'à la dernière extrémité, ou quand la régente ne lui laissait pas la licence d'un refus formel.
Nous le trouvons dans un de ces instants, courbé sur le guéridon, absorbé par les supputations de chiffres dispersés sur une large pancarte, au milieu de cercles, d'angles, de carrés cabalistiques.
Après avoir fait et refait un calcul qui ne répondait sans doute pas à son désir:
– Madame la duchesse, dit-il, Votre Altesse me pardonnera, mais il m'est impossible de réussir aujourd'hui cet horoscope.
– Parlez-vous sans feinte, messire? répondit Louise de Savoie en l'interrogeant de son regard méfiant et scrutateur. Ne serait-ce pas plutôt que vous hésitez à me révéler le résultat de ces hiéroglyphes où vous lisez comme dans le ciel? Exprimez-vous avec franchise, vous ne sauriez m'annoncer rien de pis que ce que j'ai déjà enduré!
– S'il faut donc vous obéir, madame, ces chiffres et ces signes rebelles ne veulent en effet se combiner pour rien de satisfaisant…
Il s'arrêta en remarquant la pâleur et l'émotion qui envahissaient le visage de sa noble cliente.
– Achevez donc, messire, lui dit-elle.
– Je recommencerai demain ces supputations qui doivent être fautives; mais, puisque vous l'exigez, sachez, madame, qu'elles ne contiennent que de fâcheux présages, pour Votre Seigneurie, notre sire le roi, votre royale famille et la France.
– C'est-à-dire, fit la régente, les lèvres serrées de dépit, qu'elles annoncent le triomphe de nos ennemis, et la glorification du pire de tous, du connétable de Bourbon?
– Vous l'avez dit, madame.
– Et le moyen de conjurer ces prétendues calamités, votre science ne vous l'indique-t-elle point?
– Hélas! ma science peut prévoir, elle ne saurait empêcher…
– Il suffit, messire. Je vous rends grâce de vos efforts, et je vais me mettre en quête d'un médecin qui ne se contente pas d'annoncer la maladie, mais qui sache la guérir.
– Assurément, répondit-il sans se déconcerter, Votre Seigneurie ne manquera pas de fourbes qui en feront promesse; moi, je ne promets que suivant mes moyens.
– Nierez-vous donc l'art des envoûtements, par lesquels on prévient les coups de ses ennemis, en les frappant eux-mêmes des plaies d'enfer?
La physionomie du docteur s'assombrit à cette proposition sinistre.
– Je crois la science humaine fort bornée, et je ne me targue pas encore de la posséder toute; quant à ces pratiques mystérieuses, que Votre Grâce ne compte point sur moi pour les entreprendre; de telles arcanes dépassent mes forces, et si la volonté d'en haut est de favoriser le connétable, je ne me sens pas de poids à lutter contre elle.
– Or çà, ma chère fille, dit la régente en élevant la voix pour arracher Marguerite à son indifférence apparente, prêtez-nous donc votre attention. Ceci vous intéresse tout comme nous; voici ce docteur mécréant qui nous prédit à tous une série de calamités, et qui refuse de nous fournir le moindre talisman pour nous en préserver.
– N'est-ce que cela, ma mère, repartit avec une grande douceur la princesse, ne violentez pas messire Agrippa dont j'estime le savoir. Rien n'est plus aisé que de vous procurer une amulette, un charme, une mandragore.
On ne s'entretient plus, depuis quelque temps, que de l'habileté merveilleuse d'un vieux nécroman, Gaspard Cinchi; je crois qu'il loge à deux cents pas de ce palais, dans une des ruelles qui confinent aux Tuileries. Il est déjà en possession de la plus belle clientèle de votre cour. Vos filles d'honneur mêmes ne se font pas faute de le consulter en cachette.
– Entre confrères, on se connaît quelquefois, dit la régente avec un peu d'ironie à Agrippa; messire, avez-vous des données sur ce Gaspard Cinchi?
– Quelque charlatan de bas étage, affublé d'un nom italien!.. grommela le médecin froissé de cette apostrophe.
– Charlatan, peut-être, répéta Marguerite souriant malgré elle à cette boutade, mais meilleur courtisan que tel docteur morose de ma connaissance. Il a fait des prédictions couleur de printemps à la plupart de ces demoiselles; jusqu'à assurer à votre favorite, ma mère, la petite d'Heilly, qu'elle détrônerait une reine…
– Si cela est, fit vivement la régente, c'est en effet un grand homme, car il a dit vrai…
– Hein?.. vous pensez, ma mère?..
– Silence sur ceci!.. L'avenir éclaircira toutes choses.
Le docteur ne chercha pas à comprendre; mais la princesse, plus curieuse, essaya de descendre dans la pensée de sa mère; pensée profonde, où germait déjà le dessein de faire supplanter dans la faveur royale la comtesse de Châteaubriant qui lui portait ombrage, par sa protégée la demoiselle d'Heilly, qui fut, en effet, plus tard la duchesse d'Étampes.
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