Octave Féré - Les Mystères du Louvre

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– Plus tard!..

Ces deux syllabes, ou plutôt le sens qu'elles renfermaient pour lui, ayant rasséréné ses esprits et affermi sa confiance, il se tourna vers le lit, et se haussa sur la pointe des pieds pour voir qu'elle figure avait un chancelier endormi.

Une figure peu avenante, sans doute, car il se pelotonna aussi vite sur lui-même, effrayé de l'expression menaçante de ce sommeil.

Par un geste qui lui était habituel et qui indiquait chez lui la plus absorbante réflexion, il se mit à se ronger les ongles, les yeux tournés vers le lit mais de façon à voir sans être vu, en cas de réveil subit du dormeur.

Puis, effrayé par lui-même du droit qu'il avait reçu de pénétrer à toute heure, sans être annoncé ni attendu, dans ce lieu redoutable, il comprit, car il était prévoyant, qu'il arriverait peut-être une circonstance, où son généreux patron se repentirait de cette faveur, et en craindrait les inconvénients, ce qui lui attirerait bien quelque méchante aventure.

Sur cette pensée fort sage, il rétrograda jusqu'au panneau à coulisse, sortit sur l'escalier, et, avant de rentrer, fit assez de bruit en ouvrant, pour être sûr de ne pas prendre le ministre à l'improviste. C'était une manière de prévenir la défiance de celui-ci.

En effet, le chancelier, réveillé en sursaut, bondit sur sa couche.

– Holà! qui vient ici!.. fit-il du ton d'un homme qui a des raisons pour craindre les mauvaises surprises.

Et, apercevant dans le clair-obscur l'ombre bizarre du nain:

– Par le saint nom de Dieu! exclama-t-il, qui va là?..

– C'est moi, c'est moi monseigneur! fit le visiteur de sa voix la moins rugueuse.

– Par Dieu le Père! s'écria le ministre rappelé à lui, c'est Triboulet!

– Moi-même, messire… Pardonnez-moi de vous avoir réveillé si brusquement, mais, en dépit de mes précautions, je ne suis pas habile à ouvrir les portes mystérieuses telles que celle-ci, et le bruit que j'ai fait…

– Il n'importe, interrompit Duprat en se mettant sur son séant, et fort intrigué par cette visite, qui présageait un événement extraordinaire.

– Votre Seigneurie pardonnera donc à mon zèle…

– Il suffit, pas de préambule; allume seulement cette chandelle de cire sur ma table, et viens au fait.

– Vous m'avez dit que vous teniez à être bien et promptement servi, monseigneur; quand vous m'aurez entendu, j'espère que vous reconnaîtrez que j'exécute fidèlement vos intentions.

– Parle donc clairement alors.

Avez-vous ouï parler de ce fantôme noir dont je racontais l'autre jour l'apparition miraculeuse à l'audience de madame la régente?

– Peut-être bien… oui, j'ai une vague idée de cette invention de ton cerveau fêlé… Où prétendais-tu en venir avec ce conte?

Le bouffon royal se rapprocha du ministre, et se dressant aussi haut qu'il put pour donner plus d'ampleur à sa voix:

– Ce n'était pas un conte…

– Décidément, murmura en se parlant à lui-même Antoine Duprat, j'ai eu tort de choisir un pareil auxiliaire, il est réellement fou.

Or çà, mon maître, reprit-il tout haut, il me semble que tu te joues de ma longanimité. Tu viens me réveiller avec fracas, à une heure indue, et cela pour me faire des histoires de l'autre monde… Oublies-tu que j'aime médiocrement la plaisanterie? Or, celle-ci me paraît fort déplacée.

– En ce cas, monseigneur, vous me congédiez? Soit, je me retire; reprenez cette clef, qui me devient inutile et dont je ne me suis servi que pour vous obéir… Je reprends ma parole et j'emporte mon secret.

Ce disant, il fit mine de tendre la clef au chancelier et de gagner la porte ordinaire.

– Au diable, le fâcheux! gronda son patron. Je t'écoute, mais dis-moi un mot raisonnable.

– Croyez-moi, messire; ma marotte dort là-haut dans mon perchoir, sous les toits, je n'ai jamais été plus sensé. Je n'ai pas imaginé le fantôme noir de la grande cour, il existe; tout à l'heure encore je l'ai vu… je l'ai suivi!..

– Toi?

– Moi!

– Où cela?

– Où je l'avais vu la première fois, où je le guettais depuis une semaine; toujours dans la cour carrée.

– Tu l'as abordé?

– Non pas; j'ai fait mieux que cela: je l'ai reconnu.

Le chancelier devint tout pâle, il y avait tant d'autorité dans l'accent du bouffon, qu'il n'était pas permis de douter de sa parole.

Ce qui passa alors par l'esprit d'Antoine Duprat, nul ne l'a jamais su. Gagné par la sincérité de son confident, entraîné par l'habileté perfide avec laquelle il distillait ses révélations, peut-être eut-il un moment d'effroi et crut-il voir sur le seuil de sa chambre l'ombre vengeresse de quelqu'une de ses victimes. Des scélérats moins superstitieux que lui, ont eu de ces hallucinations.

Quoi qu'il en soit, la pupille de Triboulet se dilata avec une expression sardonique, ainsi qu'il lui arrivait à chaque coup d'épingle qu'il trouvait l'occasion de lancer à son allié en diplomatie.

Eh bien! ce spectre terrible! demanda enfin celui-ci, surmontant son appréhension, c'est…

– Ce n'est pas un revenant, c'est une femme.

– Hein! une femme?.. une femme qui erre seule, la nuit, déguisée en fantôme, à travers les êtres de cette résidence royale? Son nom, puisque tu la connais?

– Ne le devinez-vous pas, messire; et quelle autre serait assez hardie, d'humeur assez aventureuse pour accomplir ces pérégrinations, sinon la princesse Marguerite?

– La princesse Marguerite!.. la duchesse d'Alençon!.. répéta le chancelier au comble de la stupeur.

– Ne m'avez-vous pas enjoint de vous la nommer?

– Sur mon âme, voilà qui est incroyable! si incroyable, que je n'y ajouterai foi que quand tu me l'auras juré sur cette image de Notre-Seigneur Jésus, appendue là, au-dessus de mon prie-Dieu.

– Je le jure, dit tranquillement Triboulet, c'était madame Marguerite, propre sœur de sire le roi de France.

Une pause suivit.

Le ministre tenait son front dans sa main, pour rallier ses idées qui s'égaraient, sans qu'il put les condenser, ni les retenir. Il n'était pas bien sûr encore d'être vraiment éveillé.

Le bouffon dardait sur lui ses yeux ardents de malice, et jouissait de l'état déplorable où il le voyait.

– Si tu ne lui a point parlé, comment l'as-tu reconnue sous son ajustement funèbre?

– Oh! prononça sourdement le fou d'office, il y a des personnes que l'on reconnaît d'instinct, sans avoir besoin de considérer leurs traits, sans qu'elles fassent un mouvement ni qu'elles parlent… Vous les apercevez, tout votre sang bouillonne et vous crie: C'est elle!..

– Oui, fit Duprat; je comprends; ce que l'amour inspire à quelques-uns, toi tu le ressens par la haine!

– C'est cela, monseigneur, vous l'avez dit: la haine!

Le bouffon, devenu livide, articula ces mots d'un accent guttural, et retira de son pourpoint, où il la retenait enfouie, sa main, dont les ongles, pleins de sang, avaient déchiré sa poitrine.

– La haine! répéta-t-il, la haine! Cette femme m'estime moins qu'un chien.

– C'est vrai, appuya Duprat, lui rendant à son tour une de ses blessures; je l'ai ouï engager son royal frère à te chasser du palais comme on ne chasserait pas un être vermineux… Pauvre Triboulet, reprit-il avec une feinte compassion, il y a pourtant du bon en toi.

Cette hypocrisie, loin de l'abuser, le rappela à lui.

– Ne vous y fiez pas, messire, fit-il avec une gaieté fébrile; le papegai s'apprivoise difficilement; il mord souvent son maître, au moment où celui-ci le caresse avec plus de confiance. Vous voyez, j'ai mes heures de franchise.

La princesse a peut-être raison de me dédaigner; je fais un métier stupide, en prétendant amuser, avec mes saillies, des gens plus sots que moi… Tenez, je suis, au demeurant, un vilain personnage.

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