Paul Féval - Le Bossu Volume 4

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Ce genre d'opposition, remarquable par son innocence, était connu du temps d'Horace, qui appelle le vieillard courtisan du passé, laudator temporis acti .

Mais disons tout de suite qu'on ne parlait pas beaucoup politique parmi cette foule dorée, souriante pimpante et masquée de velours qui traversait incessamment les cours du palais pour venir donner son coup d'œil aux décorations du jardin, et qui affluait surtout aux abords du rond-point de Diane. On était tout à la fête, et si le nom de la duchesse du Maine sortait de quelque jolie bouche, c'était pour la plaindre d'être absente.

Les grandes entrées commençaient à se faire. Le duc de Bourbon était là donnant la main à la princesse de Conti; le chancelier d'Aguesseau menait la princesse palatine, lord Stair, ambassadeur d'Angleterre, se faisait faire la cour par l'abbé Dubois. Un bruit se répandit tout à coup dans les salons, dans les cours, sous les charmilles, un bruit fait pour affoler toutes ces dames, un bruit qui fit oublier le retard du régent et l'absence de ce bon M. Law lui-même!

Le czar était au Palais-Royal! Le czar Pierre de Russie, sous la conduite du maréchal de Tessé, qu'on appelait son cornac, et suivi de trente gardes du corps qui avaient charge de ne le quitter jamais.

Emploi difficile! Pierre de Russie avait les mouvements brusques et les fantaisies soudaines. Tessé et ses gardes du corps faisaient parfois de rudes traites pour le joindre quand il échappait à leur respectueuse surveillance.

Il était logé à l'hôtel Lesdiguières, auprès de l'Arsenal. Le régent l'y traitait magnifiquement, mais la curiosité parisienne, violemment excitée par l'arrivée de ce sauvage souverain, n'avait pu encore s'assouvir, parce que le czar n'aimait point qu'on s'occupât de lui. Quand les passants s'avisaient de s'attrouper aux abords de son hôtel, il envoyait le pauvre Tessé avec ordre de charger.

Cet infortuné maréchal eût mieux aimé faire dix campagnes. L'honneur qu'il eut de garder le prince moscovite le vieillit de dix ans.

Pierre le Grand venait à Paris pour compléter son éducation de prince instaurateur et fondateur. Le régent n'avait point désiré cette terrible visite, mais il fit contre fortune bon cœur et essaya du moins d'éblouir le czar par la splendeur de son hospitalité. Cela n'était point aisé. Le czar ne voulait pas être ébloui. En entrant dans la magnifique chambre à coucher qu'on lui avait préparée à l'hôtel Lesdiguières, il se fit mettre un lit de camp au milieu de la salle et coucha dessus. Il allait bien partout, visitant les boutiques et causant familièrement avec les marchands, mais c'était incognito. La curiosité parisienne ne savait où le prendre.

A cause de cela précisément et des choses bizarres qui se racontaient, la curiosité parisienne arrivait au délire. Les privilégiés qui avaient vu le czar faisaient ainsi son portrait. Il était grand, très-bien fait, un peu maigre, le poil d'un brun fauve, le teint brun, très-animé, les yeux grands et vifs, le regard perçant, quelquefois farouche, au moment où l'on y pensait le moins, un tic nerveux et convulsif décomposait tout à coup son visage. On attribuait cela au poison que l'écuyer Zoubow lui avait donné dans son enfance.

Quand il voulait faire accueil à quelqu'un, sa physionomie devenait gracieuse et charmante. On sait le prix des grâces que font les animaux féroces. La créature qui a le plus de succès à Paris est l'ours du Jardin des Plantes, parce que c'est un monstre de bonne humeur.

Pour les Parisiens de ce temps, un czar moscovite était assurément un animal plus étrange, plus fantastique, plus invraisemblable qu'un ours vert ou qu'un singe bleu.

Il mangeait comme un ogre, au dire de Verton, maître d'hôtel du roi qu'on avait chargé de sa table, mais il n'aimait point les petits pieds. Il faisait par jour quatre repas, considérablement copieux. A chaque repas, il buvait deux bouteilles de vin et une bouteille de liqueur au dessert, sans compter la bière et la limonade entre deux. Ceci faisait journellement douze bouteilles de liquide capiteux.

Le duc d'Antin, partant de là, affirmait que c'était l'homme le plus capable de son siècle. Le jour où ce duc le traita en son château de Petit-Bourg, Pierre le Grand ne put se lever de table. On l'emporta à bras. Il avait trouvé le vin bon.

On se demanda ce qu'il fallait de bon vin pour mettre en cet état le robuste Sarmate?

Ses mœurs amoureuses étaient encore plus excentriques que ses habitudes de table. Paris en parlait beaucoup; nous n'en parlerons point.

Dès qu'on sut que le czar était dans le bal, il y eut beaucoup de remue-ménage. Cela n'était point dans le programme. Chacun le voulut voir. Comme personne ne savait dire précisément où il était, on suivait les indications les plus diverses et les courants de la foule allaient se heurtant à tous les carrefours.

Le Palais-Royal n'est pas la forêt de Bondy. On devait bien finir par le trouver!

Tout ce mouvement inquiétait fort peu nos joueurs de lansquenet, abrités sous la tente à l'indienne. Aucun d'eux n'avait lâché prise. L'or et les billets roulaient toujours sur le tapis.

Peyrolles avait fait une main superbe. Il tenait la banque en ce moment.

Chaverny, un peu pâle, riait encore, mais du bout des lèvres.

– Dix mille écus! dit Peyrolles.

– Je tiens, répliqua Chaverny.

– Avec quoi? demanda Navailles.

– Sur parole.

– On ne joue pas sur parole chez le régent, dit M. de Tresmes qui passait.

Et il ajouta d'un ton de dégoût profond:

– C'est un véritable tripot!

– Sur lequel vous n'avez pas votre dîme, M. le duc, riposta Chaverny qui le salua de la main.

Un éclat de rire suivit cette réponse, et M. de Tresmes s'éloigna en haussant les épaules.

Ce duc de Tresmes, gouverneur de Paris, avait le dixième sur tous les bénéfices des maisons où l'on donnait à jouer. Il avait la réputation de soutenir lui-même une de ces maisons, rue Bailleul. Ceci n'était point déroger. L'hôtel de madame la princesse de Carignan était un des plus dangereux tripots de la capitale.

– Dix mille écus! répéta Peyrolles.

– Je tiens, fit une voix mâle parmi les joueurs.

Et une liasse de billets de crédit tomba sur la table.

On n'avait point encore entendu cette voix. Tout le monde se retourna. Personne autour de la table ne connaissait le tenant.

C'était un gaillard bien découplé, haut sur jambes, portant perruque ronde sans poudre et col de toile. Son costume contrastait étrangement avec l'élégance de ses voisins. Il avait un gros pourpoint de bouracan marron, des chausses de drap gris, des bottes de bon gros cuir terne et gras. Un large ceinturon lui serrait la taille et soutenait un sabre de marin.

Était-ce l'ombre de Jean Bart? Il lui manquait la pipe.

En un tour de cartes, Peyrolles eut gagné les dix mille écus.

– Double! dit l'étranger.

– Double! répéta Peyrolles, bien que ce fût intervertir les rôles.

Une nouvelle poignée de billets tomba sur la table.

Il y a de ces corsaires qui portent des millions dans leurs poches.

Peyrolles gagna.

– Double! dit le corsaire d'un ton de mauvaise humeur.

– Double! soit!

Les cartes se firent.

– Palsambleu! dit Oriol, voilà quarante mille écus lestement perdus.

– Double! disait cependant l'habit de bouracan marron.

– Vous êtes donc bien riche, monsieur? demanda Peyrolles.

L'homme au sabre ne le regarda pas seulement. Ses cent vingt mille livres étaient sur la table.

– Gagné, Peyrolles! s'écria le chœur des assistants.

– Double!

– Bravo! dit Chaverny, voilà un beau joueur.

L'habit de bouracan écarta de deux vigoureux coups de coude les joueurs qui le séparaient de Peyrolles et vint se placer debout auprès de lui.

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