Vous verrez, cher Marquis, que ce numéro va jouer un grand rôle; ainsi ne soyez pas étonné que je m’en souvienne si bien.
En passant pardevant un Café, ce nombre impair fit perdre une grosse somme à des particuliers qui jouoient à pair ou non sur le chiffre du premier Fiacre qui passeroit. Avant que le Fiacre fût à portée de laisser voir son numéro on eut celle de considérer celui qui étoit dedans. Les perdans & les gagnans se ressouvinrent du chiffre & de la lettre, & n’oublierent pas celui qui étoit dans la voiture. Ainsi, cher Marquis, les événemens de la vie dépendent d’une circonstance à laquelle on n’a jamais pensé, & qu’il est impossible au plus fin de prévoir.
J’arrivai chez Rozette, qui commençoit à s’impatienter de mon délai. Elle me reçut avec empressement; soit qu’elle eût pris de l’amitié pour moi, soit que ma libéralité lui eût plu, elle se préparoit à une généreuse reconnoissance. Elle m’obligea de mettre la robe de chambre que j’avois fait porter chez elle, & voulut que je me misse à mon aise, étant dans le pays de la liberté. Elle s’étoit coëffée de nuit, & sa garniture de dentelles, en pressant un peu ses joues, faisoit un office qui lui donnoit de belles couleurs. Un mouchoir politique couvroit sa gorge; mais il étoit placé d’un air qui demandoit qu’on ne le laissât pas à sa place. Elle n’avoit qu’un corset de taffetas blanc & un jupon de même étoffe & de pareille couleur: sa robe, aussi de taffetas bleu, flottoit au souffle des zéphirs.
Le souper n’étoit pas encore prêt. Nous entrâmes dans sa chambre. Les rideaux du lit étoient fermés, & les bougies placées sur la toilette, de sorte que la lumiere ne réfléchissoit pas sur toute la chambre. Nous passâmes vers le côté obscur. Je me jettai sur un fauteuil, & la tenant entre mes bras, je lui tenois les discours les plus tendres. Elle y répondoit par de petits baisers & par des caresses délicates: ainsi peint-on les colombes de Vénus. Tu veux donc, dit-elle après quelques instants de recueillement, que je te donne du plaisir? Petit libertin! N’allez pas faire venir mademoiselle de Noirville, lui repliquai-je. Non, non, ajouta-t-elle, ce n’est plus le tems: j’ai eu mes raisons pour le faire; d’autres circonstances exigent d’autres soins
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Elle se nomme madame Morin.
Marchand Bijoutier; rue Saint Honoré; vis-à-vis le Grand-Conseil.
Fameux Cuisinier.
Marchande de mode vis-à-vis l’Opéra.
Rois 3.
Tout le monde sait que ce Roman est de M. Duclos, de l’Académie des Inscriptions.
Mesdames de *** étant à la Rapée, au mois de Juillet, y firent ces extravagances.
On sait la fable de Titon & de l’Aurore, & personne n’ignore la façon galante dont M. de Moncrif l’a traitée dans son rajeunissement inutile.
Fameux Maître d’Armes, rue de la Comédie.
Antoine Coipel, fameux Peintre.