Emile Blémont - A quoi tient l'amour?
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- Название:A quoi tient l'amour?
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Cette idée maintenant le persécutait. Il en perdit l'appétit et le sommeil. Il fit venir de Neuville un médecin renommé. La jeune fille, que sa mère soignait admirablement, eut enfin une crise salutaire. Elle se trouva hors de danger.
La convalescence fut longue; et Lucile était encore bien frêle, bien pâle, pendant ce splendide mois de mai, dont le radieux soleil illumina de si tristes choses.
Son rétablissement ne fut complet que le jour où l'on eut des nouvelles d'André. Il écrivait du fond de l'Allemagne. Il était là prisonnier; là, il avait été, presque en même temps que Lucile, entre la vie et la mort. Une fièvre typhoïde avait failli l'emporter. Il se sentait assez bien maintenant, et il annonçait son prochain retour.
Au commencement de juillet, un an juste après la première démarche, Rouillon reparla du mariage à Constant Fraisier. Celui-ci répondit évasivement. Ses affaires allaient mal. Il était fort embarrassé, entre ce créancier tout-puissant et Lucile, qui, soutenue par sa mère, faisait la sourde oreille aux représentations les plus sages, aux supplications les plus pathétiques. Il louvoya tant qu'il put. Enfin, la situation n'étant plus tenable, il provoqua une explication directe avec Rouillon.
Celui-ci ne manqua ni d'aplomb ni d'adresse. Lucile, qui ne voulait pas rompre avant le retour d'André, d'abord éluda la question, se plaignit d'être encore faible et souffrante. Il insista, affirmant avec autorité qu'elle était plus forte et plus belle que jamais. Froissée par ces compliments agressifs, offensée par cette insistance impérieuse, elle fut prise d'une irritation fébrile, ne put se contenir plus longtemps, déclara que présentement elle n'avait aucun goût pour le mariage, salua et sortit.
Rouillon revînt chez lui exaspéré. Il résolut d'employer les grands moyens. Il déchaîna les hommes de loi, démasqua toutes ses batteries. Fraisier perdit espoir.
Lucile restait, de son côté, aussi intraitable que Rouillon du sien; elle attendait André avec impatience.
XXI
Un matin, Fraisier voulut faire une dernière tentative auprès de
Rouillon.
«Je n'ai pas pu lui parler! dit-il en rentrant au magasin. Il ira jusqu'au bout; il ne nous fera grâce de rien.
– Dois-je me vendre à cet homme? répliqua Lucile avec énergie. Si nous en sommes là, est-ce ma faute?»
Mais subitement, elle se dressa, transfigurée, radieuse:
«André! André!» s'écria-t-elle.
Et, emportée par un irrésistible élan, elle se jeta dans les bras du jeune homme, qui venait d'apparaître sur le seuil.
«Oui, père, reprit-elle après la première effusion, oui, c'est lui que j'aime. Il nous défendra, il nous sauvera, j'en suis sûre. Je ne crains plus rien maintenant. Mais regardez donc! Il a la croix! Il a l'uniforme d'officier! Oh! que je suis heureuse! Il ne nous en avait rien dit dans sa lettre, l'égoïste! Il voulait voir notre surprise. Vite, il faut nous mettre au courant.»
André dut raconter tout au long, puis répéter et répéter encore, la suite accidentée de ses aventures militaires. Après Sedan, après les tortures subies au funèbre campement de la presqu'île d'Ige, il avait pu s'échapper, gagner la Belgique. Revenu en France, incorporé à l'armée du Nord, il avait pris part aux batailles de Villers-Bretonneux et de Pont-Noyelles, au combat d'Achier-le-Grand. Il avait été décoré et promu sous-lieutenant le 3 janvier, après la victoire de Bapaume.
Blessé au front et à l'épaule droite devant Saint-Quentin, il était retombé entre les mains de l'ennemi, et il avait été interné dans la Prusse orientale.
A son tour, il voulut savoir tout ce qui s'était passé à Verval en son absence.
«Tranquillisez-vous! dit-il à Fraisier, en apprenant les dernières manoeuvres de Rouillon, Lucile a raison de ne plus rien craindre. D'après ce que m'a montré ma mère, nous avons une fortune à présent; et je pourrai bientôt désintéresser cet homme.
– Oui, c'est la vérité, ajouta Mme Jorre, qui avait accompagné son fils. Le notaire est venu en personne, hier soir, à la maison, pour m'annoncer que, toutes informations prises, nous héritons des Moussemond. Ce malheureux Victor a été fusillé sur la côte, tandis que son père succombait dans l'incendie. Nous sommes les plus proches, et, je crois, les seuls parents qui leur survivent.
– Ne perdons pas une minute! reprit André. Monsieur Fraisier, accompagnez-moi chez Rouillon. Nous ne reviendrons pas sans l'avoir vu. Je lui donnerai ma parole, et au besoin ma signature. Il faut que ses poursuites cessent immédiatement.
XXII
Ils rencontrèrent Rouillon devant sa porte. Il rentrait chez lui. Il ne put décliner leur visite et les introduisit dans son bureau. André lui soumit l'état de la situation dressé pour Mme Jorre par le notaire et s'offrit comme caution de Fraisier.
«Mais Fraisier ne pourra jamais vous rembourser! fit Rouillon, étonné au point d'en oublier ses intérêts pécuniaires. Il est insolvable. Pourquoi le garantissez-vous?
– J'espère être bientôt de sa famille.
– Vous! Comment?
– Depuis longtemps, Mlle Lucile et moi, nous nous aimons.»
Rouillon devint livide. Un moment, il resta étourdi du coup.
«Ce n'est pas possible! dit-il enfin d'une voix rauque, les yeux braqués sur le jeune homme avec une expression farouche de stupeur et de haine. Fraisier, est-ce vrai?»
Fraisier hochait la tête sans répondre, et, le regard oblique, tournait son chapeau de paille entre ses mains.
«Vous m'avez indignement trompé!» s'écria Rouillon.
Il s'était levé, le visage menaçant. Fraisier recula.
André allait s'interposer, quand la porte s'ouvrit; un brigadier de gendarmerie parut.
«Monsieur Rouillon, dit le brigadier, j'ai le regret de vous déclarer que je vous arrête au nom de la loi. Voici le mandat; veuillez me suivre.»
Rouillon semblait ne pas comprendre. Avait-il bien entendu? Arrêté, lui!
Pourquoi?
Le brigadier tendait le papier. Il lut. C'était bien contre lui,
François Rouillon, qu'était décerné le mandat.
«Que signifie cela? demanda-t-il au gendarme.
– Vous êtes prévenu, paraît-il, d'avoir eu des intelligences avec l'ennemi et d'avoir fait fusiller trois personnes.»
Rouillon chancela, hagard, accablé. Il avait revu tout d'un coup, avec une effroyable intensité, la scène de la Villa des Roses. Là, devant lui, sur le guéridon du salon, elle luisait comme du feu, la liste des trois noms, la liste rouge; et il croyait tenir encore ce crayon qui lui brûlait les doigts. Il entendait les voix, les cris, les pas, Mme Dufriche suppliante, Madeleine entraînée brutalement, puis, sur la route, Victor Moussemond répétant aux soldats: «Je n'ai pas touché un fusil! J'aime les Allemands, c'est injuste!..»
Ainsi, cette abominable dénonciation, ce triple meurtre, aboutissait à quoi? Au mariage de Lucile avec André Jorre qu'elle aimait, avec André enrichi par son crime, à lui Rouillon, par ce crime qui maintenant, comme un monstre mal dompté, se retournait contre le criminel pour le mordre au coeur!
Il se sentait défaillir. Par un violent effort, il reprit possession de ses facultés. Était-il donc perdu sans rémission? Avait-on des preuves? C'était invraisemblable. Pourquoi les Prussiens auraient-ils témoigné contre lui? Ces réflexions rapides lui rendirent un peu de calme.
«Dès que je serai libre, dit-il à Fraisier, nous reparlerons de votre affaire. Excusez-moi; il faut que j'aille voir ce qu'on me veut. Je n'y comprends rien.»
Puis, s'adressant au brigadier:
«Je vous suis, mon brave. Il doit y avoir méprise; tout sera vite éclairci.»
XXIII
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