Arioste - Roland Furieux Tome I
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» Mais elle n’est pas plus tôt séparée de la branche maternelle et de sa tige verdoyante, que tout ce que des hommes et du ciel elle avait reçu de faveurs, de grâce et de beauté, elle le perd. La vierge qui laisse cueillir par un seul la fleur dont elle doit avoir plus de souci que de ses beaux yeux et de sa propre vie, perd dans le cœur de tous ses autres amants le prix qu’auparavant elle avait.
» Qu’elle soit méprisée des autres, et de celui-là seul aimée à qui d’elle-même elle a fait un si large abandon. Ah! fortune cruelle, fortune ingrate! Ils triomphent, les autres, et moi je meurs d’abandon. Mais peut-il donc arriver qu’elle ne me soit plus chère? Puis-je donc abandonner ma propre vie? Ah! que plutôt manquent mes jours; que je ne vive plus, si je ne dois plus l’aimer.»
Si quelqu’un me demande quel est celui qui verse tant de larmes sur le ruisseau, je dirai que c’est le roi de Circassie, Sacripant, qui est ainsi d’amour travaillé. Je dirai encore que de sa peine la seule et première cause était d’aimer Angélique et d’être un de ses amants; et il fut bien reconnu par elle.
Aux pays où le soleil se couche, à cause de son amour il était venu du bout de l’Orient, car il apprit dans l’Inde avec une grande douleur comment elle suivit Roland dans le Ponant. Puis il sut en France que l’empereur l’avait séquestrée de ses autres prétendants et promise en récompense à celui d’entre eux qui, en ce jour, aiderait le plus les lis d’or.
Il avait été au camp et avait vu la défaite que subit le roi Charles. Il chercha les traces d’Angélique la belle et il n’avait pas encore pu les retrouver. C’était donc là la triste et fâcheuse nouvelle qui, d’amoureuse plainte, le faisait gémir, s’affliger, se lamenter et dire des paroles qui, de pitié, auraient pu arrêter le soleil.
Pendant qu’il s’afflige et se lamente ainsi, qu’il fait de ses yeux une tiède fontaine, et dit ces paroles et beaucoup d’autres qu’il ne me paraît pas nécessaire de répéter, sa fortune aventureuse voulut qu’aux oreilles d’Angélique elles fussent portées; et c’est ainsi qu’il en vint, en une heure, à un point qu’en mille années et plus on ne saurait atteindre.
La belle dame prête une grande attention aux pleurs, aux paroles, aux gestes de celui qui ne veut pas cesser de l’aimer. Ce n’est pas le premier jour qu’elle l’entend; mais plus dure et plus froide qu’une colonne de marbre, elle ne s’abaisse pourtant pas à en avoir pitié, semblable à celle qui a tout le monde en dédain et n’estime pas que personne soit digne d’elle.
Pourtant, l’idée de se trouver seule dans ces bois lui fait songer à prendre celui-ci pour guide. Celui qui est plongé dans l’eau jusqu’à la bouche est en effet bien obstiné s’il ne crie merci. Si elle laisse envoler cette occasion, elle ne retrouvera jamais escorte aussi sûre, car elle a jadis, par une longue épreuve, reconnu que ce roi était le plus fidèle des amants.
Elle ne forme cependant pas le projet de soulager celui qui l’aime de l’affliction qui le tue, et de récompenser le chagrin passé par ce plaisir que tout amoureux désire le plus. Mais elle ourdit et trame quelque fiction, quelque tromperie pour le tenir en espérance jusqu’à ce que, s’en étant servie suivant son besoin, elle redevienne ensuite pour lui dure et hautaine.
Hors du buisson obscur et impénétrable à l’œil elle se montre à l’improviste, belle comme Diane ou comme Cythérée sortant d’un bois ou d’une caverne ombreuse. Et elle dit en apparaissant: «La paix soit avec toi; que par toi Dieu défende notre renommée. Il ne faut pas que, contre toute raison, tu aies de moi une opinion fausse.»
Avec moins de joie et de stupeur une mère lève les yeux sur son fils, après l’avoir pleuré mort, ayant vu les escadrons revenir sans lui, que le Sarrasin ne montre de stupeur et de joie en voyant apparaître à l’improviste devant lui cette noble attitude, ces manières charmantes et cette physionomie vraiment angélique.
Plein d’un doux et amoureux émoi, à sa dame, à sa déesse il court; celle-ci, les bras autour du col, le tient étroitement serré, ce qu’au Cathay elle n’aurait sans doute jamais fait. Au royaume paternel, à son palais natal, l’ayant désormais avec elle, elle reporte son esprit. Soudain en elle s’avive l’espérance de revoir bientôt sa riche demeure.
Elle lui rend pleinement compte de ce qui lui est advenu à partir du jour où elle l’envoya demander du secours en Orient [29], au roi des Séricans, Nabathès; et comment Roland la garda souvent de la mort, du déshonneur, de tous les mauvais cas; et qu’elle avait ainsi sauvé sa fleur virginale, telle qu’elle la reçut du sein maternel.
Peut-être était-ce vrai; pourtant, ce n’était pas croyable à qui de ses sens eût été le maître. Mais cela lui parut facilement possible, à lui qui était perdu dans une plus grande erreur. Ce que l’homme voit, Amour le lui rend invisible, et ce qui est invisible, Amour le lui fait voir. Cela fut donc cru, car le malheureux a coutume de donner facile créance à ce qu’il désire.
«Si, par sa sottise, le chevalier d’Anglante sut si mal prendre le bon temps, il en supportera le dommage; car, d’ici à longtemps, la fortune ne l’appellera à si grand bien. – Ainsi, à part soi, parlait Sacripant. – Mais moi, je me garderai de l’imiter, en laissant un tel bien qui m’est advenu, car ensuite je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même.
» Je cueillerai la rose fraîche et matutinale, car en tardant, je pourrais perdre l’occasion. Je sais bien qu’à une dame on ne peut faire chose qui lui soit plus douce et plus plaisante, encore qu’elle s’en montre dédaigneuse et, sur le moment, en paraisse triste et tout en pleurs. Je ne me laisserai pas arrêter par une résistance ou un dédain simulés, que je n’aie déclaré et accompli mon dessein.»
Ainsi dit-il, et pendant qu’il s’apprête au doux assaut, une grande rumeur qui résonne du bois voisin lui étourdit tellement l’oreille que, malgré lui, il abandonne son entreprise. Il prend son casque, car il avait la vieille habitude d’être toujours armé, il va à son destrier, lui remet la bride, remonte en selle et saisit sa lance.
Voici, par le bois, venir un chevalier dont la physionomie est celle d’un homme vaillant et fier. Blanc comme neige est son vêtement; il a pour cimier un blanc panache. Le roi Sacripant, qui ne peut lui pardonner d’avoir, par sa venue importune, interrompu le grand plaisir qu’il avait, le regarde d’un air dédaigneux et courroucé.
Dès que le nouveau venu est plus près, il le défie au combat, car il croit bien lui faire vider l’arçon. Celui-ci, qui ne s’estime pas inférieur à lui d’un grain, en donne la preuve en coupant court à ses orgueilleuses menaces. Il éperonne rapidement son cheval et met la lance en arrêt. Sacripant se retourne avec l’impétuosité de la tempête, et ils courent l’un contre l’autre pour se frapper, tête contre tête.
Les lions et les taureaux, à se heurter de la poitrine et à s’étreindre, ne sont pas si féroces que les deux guerriers à s’assaillir; du coup, ils se transpercent mutuellement leurs écus. La rencontre fit trembler, du bas en haut, les vallées herbeuses jusqu’aux collines dénudées. Et fort heureux il fut que leurs hauberts fussent bons et parfaits, pour préserver leurs poitrines.
De leur côté, les chevaux ne se détournèrent pas de la ligne droite, mais ils se cossèrent comme des moutons. Celui du guerrier païen fut tué du coup, et il était de son vivant au nombre des bons. L’autre tomba aussi, mais il se releva dès qu’il sentit au flanc les éperons. Celui du roi Sarrasin resta étendu, pesant sur son maître de tout son poids.
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