Arioste - Roland Furieux Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Arioste - Roland Furieux Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Европейская старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Roland Furieux Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Roland Furieux Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Long poème héroï-comique en 46 chants et 38 736 vers, 'Roland furieux' reprend la légende où le 'Roland amoureux 'de Mateo Maria Boiardo l'avait laissé. Le héros devient fou de colère lorsqu'il s'aperçoit qu'Angélique aime Médor, un simple soldat sarrasin. L'action, très complexe et qui passe du tragique au burlesque, se déroule sur fond de lutte entre Chrétiens et Sarrasins.

Roland Furieux Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Roland Furieux Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

… Pendant que la foule des barbares descend, ou plutôt se précipite dans le fossé hérissé de périls, et de là, par toutes sortes de moyens, s’efforce de monter sur la seconde enceinte, le roi de Sarse, comme s’il avait eu des ailes à chacun de ses membres, malgré le poids de son corps gigantesque et son armure si lourde, bondit de l’autre côté du fossé.

Ce fossé n’avait pas moins de trente pieds de large. Il le franchit avec la légèreté d’un lévrier, et ne fait, en retombant, pas plus de bruit que s’il avait eu du feutre sous les pieds. Il frappe sur les uns et sur les autres, et, sous ses coups, les armures semblent non pas de fer, mais de peau ou d’écorce, tant est bonne la trempe de son épée et si grande est sa force [7].

Si maintenant on veut avoir la mesure complète de la souplesse du talent d’Arioste, qu’on mette en regard de ce portrait du guerrier sarrasin le passage où Angélique est exposée nue, sur une plage lointaine, aux entreprises d’un vieil ermite magicien. Je me hâte de le dire, il serait difficile d’imaginer une situation plus risquée, d’entrer dans des détails plus précis et plus scabreux; mais il serait impossible aussi de s’en tirer avec plus de finesse, de malicieuse habileté, de rouerie naïve. Qu’on en juge:

Il (l’ermite) avait à son côté une poche; il l’ouvre et il en tire une fiole pleine de liqueur. Sur ces yeux puissants où Amour a allumé sa plus cuisante flamme, il en jette légèrement une goutte qui suffit à endormir Angélique. La voilà gisant, renversée sur le sable, livrée à tous les désirs du lubrique vieillard.

Il l’embrasse et la palpe à plaisir, et elle dort et ne peut faire résistance. Il lui baise tantôt le sein, tantôt la bouche; personne ne peut le voir en ce lieu âpre et désert. Mais, dans cette rencontre, son destrier trébuche, et le corps débile ne répond point au désir. Il avait peu de vigueur, ayant trop d’années, et il peut d’autant moins qu’il s’essouffle davantage.

Il tente toutes les voies, tous les moyens, mais son roussin paresseux se refuse à sauter; en vain il lui secoue le frein, en vain il le tourmente, il ne peut lui faire tenir la tête haute. Enfin, il s’endort auprès de la dame qu’un nouveau danger menace encore [8].

Quelle richesse de palette, quelle variété de tons, quelle finesse, quelle grâce, quelle force, quelle puissance de peinture! Comme c’est bien la maîtresse qualité qu’Horace réclame chez un poète: ut pictura poesis.

On a voulu voir dans Roland furieux une critique de la chevalerie. Ces grands coups d’épée qui fendent du haut en bas chevaux et cavaliers bardés de fer; ces lances magiques au bout desquelles Roland emporte à bras tendu et au galop de son coursier jusqu’à dix Sarrasins, enfilés les uns après les autres comme une brochette de mauviettes ou de grenouilles; ces castels enchantés qui apparaissent et s’évanouissent à la cime des monts chenus sur un signe, sur une parole du premier magicien qui passe; ces guerriers qui, après avoir terrassé en champ clos leurs plus robustes adversaires, se reposent en triomphant la nuit suivante de dix pucelles; tous ces moyens, tous ces exploits hors nature ont été pris pour une parodie volontaire des mœurs chevaleresques déjà fort en désuétude au temps d’Arioste. On a comparé Roland à Don Quichotte, et Arioste à Cervantès. C’est, je crois, une erreur. Au commencement du XVI e siècle, la mode était toujours aux romans de chevalerie. Le Morgante maggiore de Pulci, et le Roland amoureux de Boïardo, publiés dans les dernières années du siècle précédent [9] , étaient encore en pleine possession de la vogue immense qui les avait accueillis lors de leur apparition. Arioste a voulu, à son tour, écrire une œuvre qui répondît au goût du public. Il a simplement suivi les traces de ses devanciers, et cela est si vrai, qu’il ne s’est même pas donné la peine de chercher une fable nouvelle. Il a pris celle de Roland amoureux qui était resté inachevé, et dont Roland furieux n’est en réalité que la continuation. Ce sont les mêmes personnages et quasi les mêmes aventures, qui ont un même cadre: la guerre des Chrétiens et des Sarrasins. Seulement, sous la plume d’un écrivain de génie, le cadre s’est agrandi, les personnages ont pris un relief inattendu, et ce qui n’était en principe qu’un roman de chevalerie, s’est élevé aux proportions d’un poème épique. La teinte de raillerie jetée sur l’ensemble de l’œuvre ne provient pas d’une idée préconçue, n’est pas la résultante d’une pensée philosophique ou sociale, elle est l’expression naturelle, et pour ainsi dire inconsciente, de la société incrédule et superstitieuse, ignorante et lettrée, raffinée et barbare, au milieu de laquelle vivait Arioste, et dont il fut lui-même un très curieux spécimen.

Esprit léger et sérieux tout à la fois, ambitieux et désintéressé, prodigue par tempérament et économe par nécessité, Ludovic Arioste est une figure à part au milieu de ces gentilshommes courtisans qui donnaient aux petites cours italiennes de la Renaissance, et surtout à la cour du duc de Ferrare, une si brillante physionomie. Il naquit en 1474, à Reggio, province de Modène. Sa famille était originaire de Bologne, ainsi qu’il nous le dit dans la sixième de ses satires. Son père et ses oncles, hommes d’un certain mérite, occupaient des emplois assez élevés dans la cité de Ferrare. Sa mère appartenait à la très ancienne famille des Malaguzzi, ce qui le faisait cousin-germain d’Annibal Malaguzzi, auquel il a dédié la première de ses satires, et qu’il cite une fois ou deux avec éloge dans son poème. Il était l’aîné de dix enfants, cinq garçons et cinq filles. Nous savons, par sa satire IV, le nom de ses frères:

De cinq que nous sommes, Charles est dans le royaume d’où les Turcs ont chassé mon Cléandre, et il a le dessein d’y rester quelque temps.

Galas sollicite, dans la cité d’Évandre, la permission de porter la chemise sur la simarre; et toi, tu es allé vers le Seigneur, ô Alexandre.

Voici Gabriel; mais que veux-tu qu’il fasse, étant, depuis l’enfance, resté, par malechance, estropié des jambes et des bras?

Il ne fut jamais en place ni en cour.

Le patrimoine était mince pour élever toute cette nombreuse famille. Les ancêtres d’Arioste ne s’étaient point enrichis dans le négoce ou par les trafics:

Jamais Mercure n’a été trop ami des miens [10].

Aussi lui advint-il, comme jadis à Ovide, et à tant d’autres depuis, d’avoir à lutter contre la volonté paternelle pour se livrer à l’étude des belles-lettres où le poussaient ses goûts et comme la prescience de son génie. C’est ce dont il se plaint en ces termes à son ami Bembo:

Hélas! quand j’eus l’âge convenable pour goûter au miel Pégaséen, alors que mes joues fraîches ne se voyaient pas encore fleuries d’un seul poil,

Mon père me chassa avec les épieux et les lances, et non pas seulement avec les éperons, à compulser textes et gloses, et m’occupa cinq ans à ces sottises [11].

Après cinq ans d’essais infructueux et de luttes incessantes, son père finit par s’apercevoir qu’il perdait son temps à vouloir faire de son fils un homme de loi. Il lui rendit sa liberté. Arioste avait déjà dépassé l’âge de vingt ans. Il lui fallut réparer le temps perdu. Sa bonne fortune le fit tomber entre les mains du célèbre Grégoire de Spolète, savant helléniste et latiniste, sous la direction duquel il fit de rapides progrès dans la langue de Virgile et d’Horace. Il venait à peine d’entreprendre l’étude du grec quand il perdit son professeur. Sur les instances d’Isabelle, femme de Jean Galéas, Grégoire avait consenti à accompagner en France le jeune Ludovic Sforza, prisonnier de Louis XII. Peu de temps après, le père d’Arioste mourut, et tous les soins de la famille retombèrent à la charge de ce dernier, de sorte qu’il dut faire marcher de front ses études et ses démarches pour établir ses sœurs et ses frères. Il s’acquitta de cette double tâche avec un courage admirable.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Roland Furieux Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Roland Furieux Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Roland Furieux Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «Roland Furieux Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x