Pancol,Katherine - La valse lente des tortues

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Il referma la porte de la cave sur Zoé et lui. Joséphine vit arriver un homme de grande taille, très bien habillé, qui fendait l’air d’une allure de propriétaire comme si les couloirs de la cave lui appartenaient.

— Bonsoir, parvint-elle à déglutir en s’effaçant contre le mur.

— Bonsoir, fit l’homme qui passa à côté d’elle sans la voir.

Il était vêtu d’un costume de ville gris foncé et d’une chemise blanche. Le costume épousait chaque muscle d’un torse puissant, le nœud de cravate brillait, épais, et les manchettes immaculées de la chemise étaient fermées par deux perles grises. Il sortit des clés de sa poche, ouvrit la porte de sa cave et la referma derrière lui.

Paul réapparut quand il fut sûr que l’homme n’était plus là.

— Il a rien dit ?

— Non, répondit Joséphine. Il ne m’a même pas vue, je crois.

— C’est pas un marrant. Il perd pas son temps en bavardages.

— C’est ton père qui dit ça ? demanda Joséphine, amusée par le sérieux du garçon.

— Non. C’est maman. Elle connaît tout le monde dans l’immeuble. Il paraît qu’il a une cave vachement bien installée. Avec un atelier et tous les outils possibles ! Et chez lui, il a un aquarium. Très grand, avec des grottes, des plantes, des décors fluorescents, des îles artificielles. Mais pas de poissons dedans !

— Elle en sait des choses, ta maman ! déclara Joséphine, comprenant qu’elle en apprendrait beaucoup sur les habitants de l’immeuble en parlant avec Paul.

— Et encore elle a jamais été invitée chez lui ! Elle y est entrée une fois, quand ils étaient pas là, avec la concierge, parce que leur alarme s’était déclenchée et qu’il fallait bien l’arrêter. Il a été fou furieux quand il l’a appris. Personne va chez eux. Moi, je connais les enfants, eh bien, jamais ils m’invitent. Leurs parents veulent pas. Jamais ils descendent jouer dans la cour. Ils sortent quand les parents sont pas là, sinon ils sont bouclés chez eux ! Alors qu’au second, chez les Van den Brock, on est toujours invités et ils ont un grand écran qui fait tout le mur du salon avec deux enceintes et le son Dolby stéréo. Madame Van den Brock, quand il y a un anniversaire, elle fait des gâteaux et elle invite tout le monde. Moi, je suis copain avec Fleur et Sébastien, je pourrais les présenter à Zoé si elle veut.

— Ils sont sympas, eux ? demanda Joséphine.

— Oui, hyper-sympas. Lui, il est médecin. Et sa femme, elle chante dans les chœurs de l’Opéra. Elle a une super-belle voix. Elle fait souvent des vocalises et on l’entend dans l’escalier. Elle me demande toujours des nouvelles de ma musique. Elle m’a proposé de venir jouer sur son piano si je voulais. Fleur joue du violon, Sébastien du saxo…

— Moi aussi, je voudrais bien apprendre à jouer de quelque chose…, dit Zoé qui devait se sentir délaissée.

Elle levait sur Paul une figure soumise de petite fille défaillant à l’idée qu’on ne la regarde pas et ses yeux dorés, sous son buisson de cheveux auburn, lançaient des appels au secours.

— Tu n’as jamais joué d’un instrument ? demanda Paul, surpris.

— Ben non…, répondit Zoé, embarrassée.

— Moi, j’ai commencé par le piano, le solfège et tout le bataclan, pis j’en ai eu marre, je suis passé à la batterie. C’est plus fun pour faire un groupe…

— T’as un groupe ? Il s’appelle comment ?

— « Les Vagabonds ». C’est moi qui ai trouvé le nom… C’est bien, non ?

Joséphine assistait à l’échange entre les deux gamins et sentait le calme revenir en elle. Paul, si sûr de lui, ayant un avis sur tout, et Zoé, au bord du désespoir parce qu’elle n’arrivait pas à attirer son attention. Son visage était tendu, ses sourcils froncés, ses lèvres scellées en une moue désespérée. Joséphine l’entendait chercher dans sa tête comme on racle un fond de moule à gâteau des détails alléchants pour se faire mousser aux yeux du garçon. Elle avait beaucoup grandi pendant l’été, mais son corps s’attardait encore dans les replis doux et moelleux de l’enfance.

— Tu veux pas nous montrer un tout petit peu comment tu joues ? quémanda Zoé à bout d’arguments pour le séduire.

— Ce n’est peut-être pas le bon moment, intervint Joséphine. Elle montra des yeux la cave du voisin. Une autre fois, peut-être…

— Ah ! lâcha Zoé, désappointée.

Elle avait renoncé et traçait des grands cercles avec la pointe de sa chaussure.

— Maintenant c’est l’heure d’aller dîner, continua Joséphine, et je suis sûre que Paul aussi va bientôt remonter…

— J’ai déjà dîné. Il retroussa ses manches, s’empara des baguettes, ébouriffa ses cheveux et commença à ranger. Vous pouvez refermer la porte derrière vous, s’il vous plaît ?

— Salut Paul ! cria Zoé. À plus !

Elle lui fit un petit signe de la main à la fois timide et hardi, qui signifiait je voudrais bien qu’on se revoie… si tu es d’accord, bien sûr.

Il ne prit pas la peine de répondre. Il n’avait que quinze ans et refusait de se laisser éblouir par une fille à l’éclat indécis. Il était à cet âge délicat où on habite un corps qu’on ne connaît pas très bien, et où, pour se donner une contenance, on peut se montrer cruel sans le vouloir. La manière négligente dont il traitait Zoé démontrait qu’il entendait être le plus fort et que, s’il devait y avoir une victime, ce serait elle.

L’homme élégant au costume gris attendait devant l’ascenseur. Il s’effaça pour les laisser entrer les premières. Leur demanda à quel étage elles allaient et appuya sur le bouton du chiffre 5. Puis enfonça le bouton 4.

— Ainsi vous êtes les nouvelles venues…

Joséphine approuva.

— Bienvenue dans l’immeuble. Je me présente : Hervé Lefloc-Pignel. J’habite au quatrième.

— Joséphine Cortès et Zoé, ma fille. Nous habitons au cinquième. J’ai une autre fille, Hortense, qui vit à Londres.

— Je voulais habiter au cinquième, mais l’appartement n’était pas libre quand on s’est installés. Il était occupé par un couple de personnes âgées, monsieur et madame Legrattier. Ils sont morts tous les deux dans un accident de voiture. C’est un bel appartement. Vous avez de la chance.

On peut dire ça comme ça, pensa Joséphine, gênée par le ton expéditif de l’homme pour évoquer le décès des précédents propriétaires.

— Je l’ai visité quand il a été mis en vente, poursuivit-il, mais nous avons hésité à déménager. Aujourd’hui, je le regrette…

Il eut un sourire rapide puis se reprit. Il était très grand, austère. Le visage taillé à la serpe, tout en angles, en anfractuosités. Ses cheveux noirs, raides, séparés par une raie nette sur le côté retombaient en une mèche sur le front, ses yeux bruns étaient très écartés, ses sourcils dessinaient deux larges traits noirs, et son nez, un peu épaté, était cabossé sur le dessus. Ses dents très blanches révélaient un émail impeccable et les soins d’un excellent dentiste. Il est vraiment immense, se dit Joséphine, essayant de le jauger d’un œil discret, il doit mesurer plus d’un mètre quatre-vingt-dix. Large d’épaules, droit, le ventre plat. Elle l’imagina une raquette de tennis dans les bras, recevant un trophée. Un très bel homme. Il tenait un sac en tissu blanc qu’il portait bien à plat sur ses paumes de mains ouvertes.

— On a emménagé en septembre, juste au moment de la rentrée des classes. Ça a été un peu bousculé, mais maintenant ça va.

— Vous verrez, l’immeuble est très agréable, les gens plutôt accueillants et le quartier sans problème.

Joséphine fit une légère grimace.

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