Thilliez, Franck - Gataca
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À l’étage, les flics bifurquèrent sur la droite et doublèrent la salle de bains.
Le robinet du lavabo était tourné au maximum, l’eau dégueulait de partout. Des vêtements sales flottaient dans la baignoire.
Ils progressèrent encore. Toutes les portes étaient grandes ouvertes, sauf celle du fond, dont la poignée était couverte de sang. Les mains ensanglantées menaient par là, sans la moindre ambiguïté. Le monstre était tapi dans son antre.
Il attendait.
Le souffle court, Sharko prit position juste sur le côté de cette porte, légèrement accroupi. Retenant sa respiration, il tenta d’abaisser la poignée avec la crosse de son arme. Mais le verrou était enclenché.
Le flic ramena son pistolet contre sa joue et expira. Il sentait le souffle chaud de Levallois sur sa nuque.
— C’est la police ! Vous voulez qu’on discute un peu ?
Silence. Les flics perçurent alors de petits miaulements, comme des pleurs. Ils furent incapables de dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Une victime que Lambert retenait vivante ?
Ils se regardèrent avec de l’effroi dans les yeux. Sharko tenta une dernière fois d’y aller par la manière douce.
— Nous pouvons vous aider. Il suffit juste d’ouvrir cette porte et de vous rendre tranquillement… Y a-t-il quelqu’un avec vous ?
Aucune réponse ni réaction.
Sharko attendit encore, sur le qui-vive. Le forcené était probablement armé, mais sans doute d’une arme blanche, sinon il aurait tiré. À présent, le silence le plus complet s’était installé. Le flic n’en pouvait plus d’attendre et décida de passer à l’action.
— Reste là… Je ne voudrais pas priver une femme enceinte de son mari.
— Va te faire foutre. Je rentre avec toi.
Sharko acquiesça. Sans bruit, les deux flics firent face à la porte. Levallois pointa son canon vers la serrure et ouvrit le feu. Dans la seconde, le commissaire donna un gros coup de semelle sur le bois et se jeta dans la chambre, le Sig Sauer droit devant lui.
Immédiatement il braqua le colosse qui se tenait dans un coin, debout, voûté, les poings serrés contre la poitrine. Il était seul. Ses yeux étaient d’un jaune intense, fiévreux, cernés par deux ombres violacées.
Il s’était arraché la peau des joues et fixait Sharko dans les yeux. Solidement planté sur ses jambes écartées, le commissaire ne se laissa pas intimider. Levallois le braqua à son tour.
— Tu ne bouges surtout pas !
Félix Lambert n’avait pas d’arme. Il referma les yeux, se mordit les doigts jusqu’au sang, alors que son visage se tordait de douleur. Ses gencives étaient à vif, ses lèvres sèches comme du parchemin. La folie brûlait son visage. Quelque chose de maléfique, d’irréel. Tremblotant, il rouvrit subitement les yeux et se mit à courir vers la fenêtre. Sharko eut à peine le temps de crier que le meurtrier traversait la vitre, la tête la première.
Il s’écrasa dix mètres plus bas, sans le moindre hurlement.
36
Gaëlle Lecoupet appuya sur « Stop » et éjecta la cassette d’un geste légèrement tremblotant.
— Je ne l’avais plus visualisée depuis des années. C’est toujours aussi monstrueux…
Lucie mit du temps à revenir à la réalité. Avait-elle bien vu ? Le contenu du film l’effrayait autant que son aspect documentaire : la véracité des images, la rudesse des sons, qui ne laissaient évidemment place à aucun trucage, à nulle mise en scène. Cela était arrivé, quelque part dans le monde, quarante ans plus tôt. Quelque chose de violent avait frappé des indigènes, au milieu d’une jungle, et un individu au courant du massacre était venu immortaliser l’instant avec sa caméra. Un monstre, qui avait eu le sadisme de filmer les survivants sans même tenter le moindre geste pour les sauver.
Les types de l’hippodrome… Les auteurs de Phénix n° 1…
Peut-être le ou les assassins que Lucie recherchait.
Elle poussa un gros soupir. Depuis le début, cette enquête ne véhiculait que ténèbres et mystères, la confrontait à son propre passé, la forçait à puiser dans ses forces pour continuer. Elle avait déjà affronté des monstruosités ces derniers temps, mais il semblait que l’on atteignît ici le summum de l’horreur, que ces quelques minutes régurgitaient toute la violence du monde.
Tout cela ne cesserait jamais.
Après s’être ressaisie, Lucie se tourna vers son interlocutrice :
— Ce village a été complètement anéanti. On aurait dit, je ne sais pas… un virus, en pleine brousse.
— Sans doute, oui. Un virus, comme vous dites, ou une infection quelconque.
Lucie n’avait à présent plus qu’une envie : comprendre, obtenir des réponses.
— Que savez-vous de ce reportage ?
Gaëlle Lecoupet pinça ses lèvres et éluda en partie la question, répondant à côté :
— Vous imaginez bien ce qui s’est passé, quand Stéphane est rentré, cette fameuse journée où j’ai pénétré dans son bureau. Lui, qui découvre que j’ai fouillé dans son armoire. Et moi, qui lui demande des explications sur ce film ignoble et sur ces hommes mystérieux, qu’il rencontre secrètement depuis plusieurs mois. Ce jour-là, tout a explosé entre nous deux. Stéphane a disparu plusieurs jours, avec tous ses secrets, ses papiers, ses cassettes, sans aucune explication, sans m’en dire davantage. Quand il est revenu de je ne sais où, c’était pour m’annoncer qu’il partait pour Reims et qu’il demandait le divorce.
Elle soupira longuement, assurément très perturbée. Même un quart de siècle plus tard, les souvenirs de ce pénible moment étaient là.
— Ce fut aussi simple et aussi violent que cela. Il a sacrifié notre relation pour… quelque chose qui l’obnubilait. Je n’ai jamais su pourquoi il s’était exilé si brusquement dans cette maternité de Reims. J’ai supposé, comme je vous l’ai dit, qu’il voulait tout lâcher pour un retour aux sources. Et, peut-être, s’éloigner de toute cette crasse, de ce ou ces types bizarres, capables de filmer des abominations. Désormais, tout ce qui me reste de lui est cette vieille cassette.
Lucie réitéra sa question :
— Et… Avez-vous pu tirer quelque chose de ces images ? Avez-vous essayé de comprendre de quoi il s’agissait ?
— Oui, au début. J’ai mis cette cassette entre les mains d’un anthropologue. Il n’avait jamais vu une chose pareille. Étant donné l’état des corps et le peu d’informations dont il disposait, il n’a pas été capable de reconnaître de quelle tribu il s’agissait. Seuls les singes ont pu lui donner une indication fiable.
Elle rembobina et fit un arrêt sur image sur l’un des primates filmé en gros plan.
— Ce sont des capucins à face blanche, que l’on trouve uniquement dans la forêt amazonienne, du côté des frontières vénézuélienne et brésilienne.
Lucie eut soudain l’impression qu’un gouffre s’ouvrait sous ses pieds et que, d’un coup, l’évidence lui explosait à la figure. L’Amazonie… La destination d’Éva Louts après le Mexique. Là où elle s’apprêtait à repartir. Pouvait-il encore y avoir le moindre doute ? Lucie avait la certitude que l’étudiante avait quitté Manaus pour s’enfoncer dans la jungle, qu’elle était partie à la recherche de ce village, de cette tribu. Ça expliquait le retrait d’argent, le voyage d’une semaine : une expédition…
Gaëlle Lecoupet continua :
— Par la suite, j’ai arrêté les investigations. Cela faisait trop mal. L’épisode de notre violente rupture et de notre divorce avait été suffisamment difficile, je voulais laisser tout cela derrière moi et me reconstruire. La première chose que j’ai faite, ensuite, a été de mettre cette horrible cassette au fin fond d’une malle. J’ai eu comme un déni profond envers ce que j’avais vu, je ne voulais pas y croire. Au fond de moi, je refusais d’aller au bout et de comprendre.
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