Thilliez, Franck - Gataca

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— Non, non, pas du tout. Je connaissais les tendances de Stéphane avant de me marier avec lui. À l’époque, je partageais d’ailleurs certaines de ses idées.

Gaëlle Lecoupet capta le regard étonné de Lucie et crut bon de se justifier :

— Il ne faut pas prendre les eugénistes pour des monstres ou des nazis. Dire que la protection sociale, l’alcool, les drogues, le vieillissement des populations vont à l’encontre de ce qu’a créé la nature et empêchent l’essor de notre société n’est pas une abomination. C’est une façon comme une autre de nous mettre face à nos responsabilités et à l’holocauste écologique que nous sommes en train de créer.

Elle regarda tendrement ses chats dont certains, issus de la rue, étaient mal en point, puis revint vers Lucie.

— Environ deux ans avant notre divorce, Stéphane a commencé à avoir des rendez-vous secrets. Il prétendait être à son club de bridge, mais le hasard m’a fait découvrir qu’il me mentait. J’ai pensé à une maîtresse, alors je me suis mise à le surveiller. En fait, j’ai découvert qu’il ne voyait pas une femme, mais deux hommes. Des individus qu’il rencontrait plusieurs fois par mois dans les tribunes de l’hippodrome de Vincennes, ville où nous vivions à l’époque. Mon mari ne jouait pas aux courses, alors, qu’est-ce qu’il fichait là-bas avec ces inconnus ?

— Vous savez qui étaient ces hommes ?

— Je ne l’ai jamais su. Pas de noms, de prénoms, Stéphane n’a jamais laissé la moindre trace écrite. C’étaient sans doute des scientifiques, comme lui, ou des anthropologues.

— Des spécialistes des civilisations ? Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

— Quand vous visualiserez la cassette, vous comprendrez.

— Et ces hommes, vous pourriez les décrire physiquement ?

Elle secoua la tête.

— Non, c’est bien trop loin, trop flou. Je suis toujours restée à distance, et par conséquent, ne les ai jamais vus précisément. Grossièrement je dirais que l’un d’eux était plutôt châtain, taille moyenne, physique banal, sans doute de l’âge de mon mari, ou pas loin. Et l’autre… Je ne sais plus. Un blond peut-être. Mais que vous dire d’autre sur eux ? En vingt-cinq ans, les gens changent tellement, et la mémoire s’effrite si vite. Par contre, je peux vous parler de Stéphane, ça oui. Souvent, quand il revenait du champ de courses – ou plutôt de son club de bridge comme il le prétendait –, il me paraissait changé, et chaque jour davantage mystérieux. Il s’enfermait à clé plus souvent dans son bureau.

— Et vous ne lui avez jamais parlé de ses rendez-vous, de son comportement ?

— Non. Je voulais comprendre de quoi il retournait. Ces rencontres ont eu lieu sur une année. Stéphane était de plus en plus paranoïaque et interdisait à quiconque d’entrer dans son bureau, même en sa présence. Chaque fois qu’il le quittait d’ailleurs, il le fermait toujours à clé. J’ignorais où il cachait les clés, il prenait un soin particulier à tout dissimuler. Il ne laissait jamais rien au hasard.

Son regard s’obscurcissait, ses pupilles se dilataient. Les portes du passé venaient de se rouvrir en grand.

— Mais c’est souvent quand on veut que les choses ne se voient pas qu’elles sont le plus visibles. Alors, j’ai compris que Stéphane devait dissimuler dans son bureau quelque chose d’important, de primordial. J’ai voulu savoir. Un jour – il était parti pour la journée –, j’ai appelé un serrurier, pour qu’il m’ouvre discrètement. Concernant la porte du bureau, il n’y a pas eu de problème particulier. Mais au fond de la pièce, il y avait une grosse armoire de métal, verrouillée elle aussi, que Stéphane avait achetée quelques mois plus tôt.

— Au moment de sa rencontre avec les hommes…

— À peu près, oui. Je voulais à tout prix savoir ce qu’elle contenait. Alors, j’ai demandé au serrurier de renouveler l’opération sur le premier des dix tiroirs. Le problème, c’est que la serrure était plus difficile à ouvrir, et cet abruti qui se prétendait spécialiste a fichu en l’air le système. Certes, le tiroir était bel et bien ouvert, mais je savais que Stéphane verrait immédiatement que j’avais fouillé. Et il n’y avait rien à faire pour réparer les dégâts. Je me sentais vraiment très mal.

Tristement, elle désigna du menton le magnétoscope.

— Dans le tiroir, il y avait une cassette vidéo. L’une de celles que lui avait assurément remises l’un des hommes de l’hippodrome.

— Parce qu’il y en avait plusieurs, des cassettes ?

— Dans les autres tiroirs, oui, j’en ai la certitude. Je n’ai malheureusement jamais pu les visionner. Cette cassette-ci est une copie que je me suis empressée de faire, ce jour-là, et que j’ai à mon tour cachée avant son retour. La cassette originale portait, sur une étiquette, la mention « Phénix n° 1 », ce qui prouve bien qu’il existait plusieurs cassettes.

À l’évocation de ce curieux terme, Lucie se sentit aspirée par un tourbillon. Elle se rappelait le tableau de l’oiseau de feu, accroché dans la bibliothèque de Terney, juste à gauche du placenta. Le phénix… Elle savait qu’elle était en train de mettre le doigt sur quelque chose d’énorme, d’insoupçonné, mais elle était absolument incapable d’en saisir l’essence.

La voix grave de Gaëlle Lecoupet la sortit de ses pensées.

— Maintenant, si vous permettez, nous allons la visionner. Il faut avoir le cœur bien accroché.

Excitée par ses découvertes et les enchaînements qui se mettaient en place dans sa tête, Lucie la fixa.

— J’ai le cœur d’un flic, il l’est forcément.

La femme appuya sur le bouton Lecture.

34

Face aux deux spectatrices, un écran noir. Puis une incrustation, en bas : « 9/6/1966 », et des déclinaisons de gris. Des feuilles, des arbres. Une violence de jungle. Les images défilaient en noir et blanc. Un film de qualité correcte, probablement tourné avec du matériel amateur. Autour de celui qui tenait la caméra se pressaient des palmes, des lianes, des fougères. Sous ses pieds, dans une pente, les herbes crissaient. Face à lui, une brèche s’ouvrait dans le mur végétal, donnant sur des huttes en contrebas. Vu la faible luminosité, ce devait être le soir, ou le début du jour. À moins que la jungle fût si dense qu’elle empêchait toute lumière de filtrer.

La caméra s’enfonça dans les profondeurs, et avança sur une terre noire et humide : un carré d’une cinquantaine de mètres de côté, que la végétation cherchait à dévorer. On entendait les pas, le frisson des arbres alentour. L’objectif se focalisa sur les vestiges d’un feu. Au milieu des cendres, de petits os calcinés, des pierres disposées en cercle, des crânes d’animaux.

Lucie se frottait rapidement le menton, sans quitter l’écran des yeux.

— Ça ressemble à un village indigène abandonné ?

— C’est en effet un village indigène. Mais « abandonné » n’est pas le terme exact. Vous allez très vite comprendre.

Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? L’ex-flic sentait ses mains de plus en plus moites, au fur et à mesure de l’avancée du film. À l’écran, des cris perforèrent le silence, l’image se fixa sur le plafond végétal. Plus un seul coin de ciel cette fois. Seules s’étalaient des frondaisons interminables. Au-dessus, à trois ou quatre mètres, une colonie de petits singes se dispersait dans les branchages. Les hurlements stridents ne cessaient plus. La caméra zooma sur l’un des primates, au corps sombre et à la tête claire, probablement blanche. L’animal cracha un coup et disparut en grimpant le long d’une liane. Malgré l’immensité de l’endroit, les sentiments d’enfermement, d’oppression, dominaient. Une prison vivante, aux barreaux de chlorophylle.

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