Thilliez, Franck - Gataca
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— Exactement. Ça peut paraître simplet, mais c’est réellement ainsi que fonctionne la nature : tout ce qui est favorable à la propagation des gènes est sélectionné, transmis, tandis que le reste est éliminé. Évidemment, cela ne se fait pas sur quelques années, il faut souvent la maturité des siècles pour que l’information s’inscrive dans l’ADN.
Sharko tentait de faire une synthèse.
— Donc, d’après vous, plus la communauté est violente, et plus le nombre de gauchers qui la composent est grand ?
— C’est en effet le phénomène évolutif que met en avant Éva. Le caractère « gaucher » se propage par l’ADN dans les sociétés violentes, et s’efface progressivement dans les autres, pour laisser place à des droitiers.
— Je connais des gauchers. Ils ne sont pas sportifs et n’ont rien à voir avec la violence. Alors, si la nature tend à éliminer tout ce qui est inutile, pourquoi ne sont-ils pas droitiers, comme tout le monde ?
— À cause de la mémoire génétique. Leurs lointains ancêtres avaient certainement quelque intérêt à être gauchers. Des combattants à main nue, des chevaliers, des assaillants… Le caractère gaucher continue à se propager par les gènes, mais il s’épuise un peu plus à chaque génération dans notre société moderne, parce qu’il ne présente plus d’avantage à la survie. Notre culture moderne va finir par l’éliminer, comme elle va finir par éliminer nos phalènes blanches…
Elle hocha le menton vers la thèse.
— C’est pour cette raison que parmi les criminels violents de la ville mexicaine, Éva n’a pas trouvé davantage de gauchers qu’ailleurs. Il est évident qu’elle a dû être extrêmement déçue par ce constat, mais après tout, c’est logique : nul doute que, dans notre monde où il suffit d’appuyer sur un bouton ou sur la gâchette d’un revolver pour tuer, être gaucher ne sert plus à rien, puisqu’il n’y a plus cette notion d’interactivité, de corps à corps. Par conséquent, le pool génétique des gauchers va finir par s’épuiser. Un jour, il n’y aura plus de gauchers dans les sociétés modernes, quel que soit leur niveau de violence.
Sharko prit son temps pour assimiler les informations, tout lui paraissait d’une logique implacable et particulièrement passionnant. La culture modifiait l’environnement, duquel découlait la sélection des plus adaptés… Il revint à l’assaut avec ses questions :
— Une semaine après le Mexique, Éva Louts s’est rendue du côté de Manaus, la capitale de l’État d’Amazonie, au Brésil. Est-ce qu’elle y fait allusion dans sa thèse ?
Jaspar écarquilla les yeux.
— Le Brésil ? Non, non… Rien qui ne suggère un voyage là-bas. Aucune statistique, aucune donnée. Manaus serait aussi une ville violente ?
— Pas plus qu’une autre, apparemment. En tout cas, après son semi-échec au Mexique, Éva semblait continuer à mener des recherches bien précises. Et est-ce que cette thèse parle finalement d’études sur les prisonniers français ? Sur un certain Grégory Carnot par exemple ?
— Non. Rien là non plus.
Sharko reposa la feuille sur les autres, sceptique. Rien sur le voyage au Brésil, rien sur Grégory Carnot ni les visites en prison. Depuis Manaus, Louts était bel et bien sorti du cadre de sa thèse. Le commissaire tenta de creuser la piste :
— Elle s’est rendue dans des prisons dans la journée, alors qu’elle aurait dû être dans votre centre. C’est pour cette raison qu’elle voulait débuter à 17 heures, elle ne voulait pas que ses visites en établissement carcéral soient connues. Elle a interrogé les détenus, récupéré leurs photos… À la lumière de votre lecture, de vos connaissances, pourquoi Éva serait-elle allée rendre visite à des prisonniers tous gauchers, jeunes, et ayant tué de manière violente ?
Elle réfléchit quelques secondes.
— Hmm… Sa démarche semblait cette fois très différente de celle du Mexique. Elle ne cherchait pas un gaucher derrière le crime, mais un crime derrière le gaucher. Elle se demandait peut-être si la latéralité et la violence pouvaient être liées dans le cas d’individus isolés et vivant dans un endroit civilisé… Ces gauchers violents avaient-ils des points communs ? Avaient-ils une raison d’exister, perdus au milieu de droitiers ? Je ne vois que cela comme piste, désolée.
Ce qui n’éclairait pas grand-chose, se dit Sharko. En contrebas, il aperçut Levallois en train de monter les marches deux à deux. Il posa une dernière question à la primatologue :
— Autre chose sur cette thèse que je devrais savoir ?
— Je ne pense pas, mais vous pourrez la lire pour votre enquête ou votre enrichissement personnel. Hormis les modèles mathématiques et quelques données compliquées, le reste devrait vous être accessible. Éva avait écrit une étude incroyablement poussée et précise. Un travail qui, sans aucun doute, aurait fait du bruit dans le milieu scientifique. Et qui en fera si ses travaux voient tout de même le jour.
Le jeune lieutenant reprit son souffle à la dernière marche. Il aperçut Sharko et lui fit un signe, avant de fixer un grand poster qui expliquait le mode de fonctionnement des virus. Le commissaire de police remercia chaleureusement la primatologue.
— Évidemment, vous gardez tout cela pour vous, le temps de l’enquête.
— Comptez sur moi. Je vais errer encore un peu dans la galerie. Tenez-moi au courant de votre affaire. Vous pouvez m’appeler n’importe quand, même la nuit. Je dors très peu. J’aimerais vraiment comprendre ou vous aider, dans la mesure du possible.
— Je le ferai.
Elle lui sourit timidement, lui serra la main et s’éloigna. Sharko l’accompagna quelques secondes du regard, avant de se diriger vers son collègue.
— Alors, le fossile ?
— Il ne vient pas de chez eux, pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont pas de fossile de chimpanzé de cet âge-là dans leur zoothèque.
— Donc, on fait chou blanc ?
— Au contraire, on tient une piste énorme. Le directeur m’a dit que, depuis une semaine, et jusqu’à demain, il y a une exposition sur la minéralogie et les fossiles à Drouot. Des ventes aux enchères de squelettes de mammifères datant de plusieurs milliers d’années ont eu lieu jeudi dernier. Nul doute qu’il devait y avoir des singes dans le lot. J’ai le nom du commissaire-priseur qui s’est occupé de la vente. Il sera ce soir avenue Montaigne, à 21 heures, pour mener une autre vente.
— On peut le joindre maintenant ?
— J’ai appelé en vain l’hôtel des ventes. Il arrive toujours avec au moins une demi-heure d’avance.
Sharko prit la direction des escaliers.
— Dans ce cas, on sait où passer notre soirée.
— Mouais… J’avais un truc de prévu.
— Tu t’es déjà fait un cinéma cette semaine. Il ne faut pas abuser, quand même.
Levallois prit la remarque avec humour, puis retrouva son sérieux.
— Et toi, du neuf ?
— On peut dire ça. Je t’explique au 36.
Dès qu’ils furent dehors, les températures grimpèrent. Sharko plaqua la thèse dans les mains de son partenaire.
— Tu pourras la poser sur mon bureau ? Je vais y jeter un œil.
Il partit sur la gauche, vers les grands jardins.
— Le scooter est de l’autre côté, Franck.
Sharko se retourna.
— Je sais, mais je rentre à pied et passe vite fait chez le coiffeur. Et puis, je pense avoir bien compris cette histoire d’Évolution. On a des jambes, c’est probablement pour marcher avec. À force de prendre des voitures ou des moyens de transport, il est évident qu’elles vont finir par disparaître.
19
Lucie avait repris la route après le repas du midi. Le sympathique propriétaire italien des Dix Marmottes lui avait concocté un splendide risotto de crozets qui allait, sans aucun doute, la faire tenir jusqu’au soir. Elle ne regrettait pas d’être assise depuis plusieurs heures au volant. La descente du glacier s’était faite dans la douleur, avec une méchante crampe au mollet qui l’avait clouée dans la glace cinq bonnes minutes. Mais l’aller et retour tout là-haut en avait valu la peine. Lucie était sur les traces de quelque chose , une bizarrerie préhistorique qui allumait en elle un tas de petits clignotants.
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