Thilliez, Franck - Gataca
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— Deux jours ? C’est trop long, Franck.
— Non, non. Écoute-moi bien : tu vas rester sagement à l’hôtel et au contact des gens jusqu’à mon arrivée. Change de chambre, évite de traîner seule, mange au resto de l’hôtel, ne va pas dans la ville, surtout.
Lucie eut un petit sourire triste.
— C’est trop long, deux jours. Si… si je reste ici, sur place, je suis cuite. Notre tueur ne me lâchera pas, il… il va s’acharner. Je n’ai aucune arme, aucun moyen de me défendre, je ne connais pas les visages de mes adversaires. Écoute, j’ai déjà trouvé un guide. Je pars à 5 heures du matin dans la jungle. Approcher Chimaux est ma meilleure protection.
Sharko se prit la tête dans les mains.
— Je t’en prie, attends-moi.
— Franck, je…
— Je t’aime. Je t’ai toujours aimée.
Lucie eut envie de pleurer.
— Moi aussi, je t’aime. Je… Je te rappelle bientôt.
Et elle raccrocha.
Sharko frappa du poing dans une cloison. Il était là, à des milliers de kilomètres d’elle. Et il ne pouvait rien faire. Dans sa rage, son impuissance, il alla s’ouvrir une bière, qu’il engloutit en quelques gorgées. Une deuxième. Du liquide coula sur son menton.
Puis il enchaîna avec du whisky. Sans modération.
Titubant, il vit son Smith & Wesson, sur la table. Il s’en empara et le propulsa contre le téléviseur.
Une heure plus tard, il finit par s’effondrer, complètement ivre.
Sharko peina à émerger du canapé lorsqu’il entendit des coups frappés à sa porte. Il lorgna sa montre, les yeux vaseux : il était 17 heures.
Presque douze heures d’un sommeil lourd, éthylique.
Gueule chargée, haleine de fond de cuve. Déphasé, il se leva difficilement et se traîna jusqu’à l’entrée. Lorsqu’il ouvrit, son chef, Nicolas Bellanger, se tenait en face de lui, le regard noir. Il n’y alla pas par quatre chemins :
— À quoi tu joues avec Chénaix et Lemoine ?
Sharko ne répondit pas. Bellanger entra sans y être invité, remarqua les cadavres de bouteilles sur la table basse, le flingue au sol, le téléviseur brisé.
— Merde Franck, tu croyais que tes actions en douce allaient passer inaperçues ? Tu continues à enquêter de ton côté, c’est ça ?
Sharko se frotta les tempes, les yeux mi-clos.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Comprendre pourquoi tu voulais à tout prix obtenir le décryptage d’une séquence ADN. Comprendre ce que tu as trouvé, où, comment. Qui a écrit cette séquence ?
Mollement, Sharko se dirigea vers la cuisine, jeta un coup d’œil à son téléphone. Aucun message de Lucie. Elle devait se trouver quelque part, au milieu des flots. Il jeta deux aspirines dans un verre d’eau et ouvrit la fenêtre en grand. L’air frais lui fit du bien. Il se tourna vers son chef.
— Dis-moi d’abord ce que vous, vous avez trouvé.
Levallois désigna du menton la poitrine du commissaire.
— Va t’habiller, avale un tube complet de dentifrice, donne-toi une meilleure mine. On file au labo. Tu as parlé de cette séquence à quelqu’un ? Qui est au courant ?
Il y avait de la gravité, de l’urgence dans ses paroles.
— À ton avis ?
— Bon, on verrouille tout. Personne ne doit savoir, rien ne doit filtrer. Ça risque de tourner à l’affaire d’État, cette histoire.
Le commissaire engloutit son verre d’eau effervescente avec une grimace.
— Dis-moi pourquoi.
Bellanger inspira profondément.
— Ces trois feuilles remplies de lettres que tu as données, c’est le code génétique d’un véritable monstre.
Le jeune chef fixa Sharko au fond des yeux et conclut :
— Un virus préhistorique.
53
La rivière était acide et noire, comme un avant-goût des Enfers. Des eaux d’encre qui brassaient du tanin arraché aux débris végétaux, des flots encombrés d’îles boisées, d’assauts de lianes, de racines noueuses. Le rio Negro s’élargissait, rétrécissait, étranglé par les murailles de la forêt. La lumière naissante filtrait à peine par la canopée, où s’ébrouaient des colonies de singes attirés par le vrombissement du moteur. Le Maria-Nazare , un bateau-hamac, ressemblait à un steamboat en miniature, avec une capacité maximale de six personnes. Lucie en faisait partie, avec trois membres d’équipage. Il y avait son guide Pedro Possuelo, ainsi que Candido et Silvério, deux jeunes frères indiens Baniwa qui, selon Pedro, vivaient à São Gabriel avec les douze membres de leur famille… Trois hommes armés de fusils, de coupe-coupe, de couteaux, assis au milieu des cordes, des bidons d’essence, des casseroles, des stocks de nourriture en vrac. Des individus dont elle connaissait juste les prénoms. Elle n’était pas vraiment rassurée, mais son guide paraissait honnête : il était venu la chercher dans le hall de l’hôtel, il avait salué le personnel, discuté avec eux et expliqué qu’à présent, il la prenait en charge. Des gens connaissaient ce guide, ils les savaient ensemble.
Régulièrement, le long des berges, apparaissaient d’imposants panneaux qui annonçaient la présence de territoires indiens : « Atenção ! Area restrita. Prohibido ultrapassar… » Des airs de douane sur une autoroute d’eau. Pedro vint s’accouder au côté de Lucie, à la poupe du bateau. Il mangeait de petites galettes à base de manioc – ici, tout était à base de manioc – et en proposa une à Lucie. Elle accepta. C’était bon, mou, légèrement salé. De quoi tenir au ventre.
— J’ai récupéré Éva Louts à la sortie de l’aéroport comme je l’ai fait avec vous, expliqua Pedro. Je lui ai dit que je pouvais l’emmener là-bas, aux frontières du territoire des Ururu.
— Comment ça s’est passé, là-bas ?
Après avoir avalé une dernière bouchée, Pedro plongea ses mains dans une bassine et se passa de l’eau claire sur le visage. L’air était déjà lourd, gras, saturé d’humidité, marquant la transition entre la saison des pluies et la saison sèche. En face, le soleil se levait tout juste : un gros fruit coupé, couleur sang.
— La première fois que j’ai tenté une expédition vers le territoire des Ururu doit remonter à une quinzaine d’années. Un anthropologue millionnaire, un peu excentrique, voulait tenter sa chance. Approcher les inapprochables.
Il montra une large entaille sur sa clavicule gauche, ainsi que de petites boules sous sa peau, au niveau des cuisses.
— Des plombs de fusil… Je les garde en souvenir de mes années de lutte contre les pilleurs. J’étais jeune, je n’avais pas peur de mourir. À l’époque, l’homme m’a payé une fortune pour m’aventurer là-bas. Les conditions d’exploration étaient beaucoup plus difficiles qu’aujourd’hui. De moins bons bateaux, pas de GPS, et les Ururu étaient très enfoncés dans la jungle. Aujourd’hui, ils se sont rapprochés des rives du fleuve. Quelques heures après qu’on a débarqué, Chimaux et ses sauvages ont failli tous nous tuer – il claqua des doigts – comme ça… Mais il s’est rendu compte qu’il avait davantage à y gagner en nous laissant en vie qu’en nous massacrant. Aujourd’hui, il se sert de nous, les guides, comme de messagers.
Frappant nerveusement le bout de ses hautes chaussures de marche sur l’acier du pont, Lucie observait les flancs noirs et paisibles de la rivière. Elle imaginait des visages gris qui l’observaient, armés d’arcs et de sarbacanes. Elle voyait des serpents géants jaillir des flots. Trop de films d’horreur, trop de conneries occidentales lui donnaient une fausse image de ce monde perdu.
— Des messagers ? C’est-à-dire ?
— Désormais, nous amenons à la frontière du territoire des Ururu tous les curieux, les scientifiques, les spécialistes qui le souhaitent, sans poser de questions. Je me fiche de savoir ce que vous allez faire là-bas. Tant qu’il y a l’argent pour faire tourner la boutique, vous comprenez ?
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