Thilliez, Franck - Gataca

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Manien fit tourner le CD entre ses doigts. Un rai de lumière dansait à la surface, tel l’œil d’un phare sinistre.

— La vidéo de ce CD est muette, mais on voit clairement vos lèvres, à tous les deux. On a pu reconstituer l’un de vos dialogues, grâce à un spécialiste du langage labial. Tu sais, ceux qui lisent sur les lèvres ?

Manien se régala du regard soudain intrigué de Sharko. Il se leva brusquement, l’air satisfait.

— Eh oui, commissaire. On t’a baisé. On a retrouvé un enregistrement.

Silence. Manien retourna le couteau dans la plaie :

— Ce jour-là, Hurault t’a dit qu’il avait entubé tout le monde. Les flics, les juges, les jurés. Il t’a avoué qu’il était pleinement conscient de son acte quand il a ôté la vie de ses gamines. Et c’est pour cette raison que trois ans plus tard, tu lui as enfoncé plusieurs coups de tournevis dans le bide. Tu l’as fait payer.

Assommé, Sharko se pencha pour prendre le gobelet d’eau. Ses doigts tremblaient, ses yeux le piquaient. Son organisme tout entier pliait. Il but lentement, avala doucement chaque gorgée, aussi froide qu’un barreau de prison. Bien sûr, il pouvait demander à voir le CD, mais ne serait-ce pas entrer dans leur jeu, et s’enfoncer plus encore ? Ses propos, ses réactions étaient enregistrés, tout jouerait désormais contre lui…

Il sonda Manien, hésitant longuement. Son regard se porta alors vers le calendrier, en arrière-plan.

Il arrêta les mots qui s’apprêtaient à sortir de sa gorge.

Il se recula sur sa chaise et fit un calcul dans sa tête.

Puis il plaqua ses deux mains ouvertes sur son visage.

— Tu bluffes. Sacré bon Dieu, tout ton interrogatoire n’est que du vent !

Manien fut troublé une fraction de seconde. Sharko jubilait à présent. Il prit un temps pour s’en remettre, avant de demander :

— De quand date l’enregistrement, m’as-tu dit tout à l’heure ?

— Le 14 mars 2007… Mais…

Manien se retourna vers le calendrier derrière lui, sans comprendre au départ. Quand il revint à Sharko, le commissaire était debout, les deux poings sur le bureau.

— Il y a trois ans. Si mes calculs sont bons, ce serait… un mercredi. Jamais, jamais je n’ai eu de rendez-vous à l’hôpital un mercredi. Ils étaient toujours le lundi, voire le vendredi quand j’en avais deux. Mais jamais le mercredi. Tu sais pourquoi ? Parce que ma femme et ma fille sont mortes un mercredi, c’est le jour où je me rends sur leur tombe. Aller à l’hôpital un mercredi pour chasser de ma tête la gamine qui me rappelait ma fille, était purement et simplement inconcevable. La maladie me l’interdisait, tu comprends ?

Sharko ricana.

— Tu as voulu m’assommer avec les détails, donner des dates, des lieux, pour faire croire que tu tenais quelque chose. Trop de détails tuent le détail. Tu t’es laissé prendre à ton propre piège… Tu n’as aucune vidéo de Hurault et moi. Tu as juste… supposé.

Sharko fit trois pas en arrière. Il tenait à peine debout.

— Il est 3 heures du matin. Vingt et une heures que je croupis ici. Le combat est terminé. Je crois qu’on peut arrêter là, non ?

Manien fixa le plafond, dépité. Il prit le CD et le jeta à la poubelle. Puis il arrêta l’enregistreur numérique avec un soupir, avant de se mettre à rire grassement.

— Bordel… Espèce d’enfoiré…

Il se leva et plaqua bruyamment sa main sur le calendrier.

— On ne peut pas inculper quelqu’un parce qu’il se met à rentrer sa voiture dans son sous-sol. Hein, Sharko ?

— On ne peut pas…

— Il y a une dernière chose que j’aimerais savoir. De toi à moi, comment t’as réussi à attirer Hurault au bois de Vincennes sans laisser la moindre trace ? Pas un seul appel téléphonique, pas la moindre rencontre, aucun témoin. Merde, comme t’as fait ?

Sharko haussa les épaules.

— Comment voudrais-tu qu’il y ait une quelconque trace, puisque je ne l’ai pas tué ?

Au moment de sortir, Manien l’interpella une dernière fois.

— Va en paix. Je lâche l’affaire, Sharko. Le dossier va couler et s’accumuler avec les autres.

— Je dois te remercier ?

— N’oublie pas ce que je t’ai dit l’autre fois : personne ne sait. Le proc a agi en souterrain, tout comme moi. Il ne veut pas de vagues.

— Et ça veut dire ?

— Si tu me plombes avec ce qui s’est passé ici, attends-toi à ce que toute cette merde t’explose à la gueule. Et franchement Sharko, de toi à moi : t’as eu raison de buter cet enfoiré.

Sharko revint à l’intérieur de la pièce, récupéra son arme emballée et tendit la main vers Manien, qui tendit la sienne avec un sourire. Sharko la lui attrapa, tira brutalement le capitaine de police à lui et lui envoya un coup de boule au beau milieu du nez.

Le craquement fut à la hauteur du choc : titanesque.

52

Une fois rentré dans son appartement, Sharko se précipita sur son téléphone portable et écouta les messages. Il y en avait six. Lucie, à Charles-de-Gaulle. Lucie, à Manaus. Lucie, à São Gabriel. Ton de plus en plus paniqué, désespéré, lointain. Au sixième, il raccrocha le répondeur et composa immédiatement le numéro de l’hôtel d’où elle avait appelé, le King Lodge. Opérateurs, attente interminable. Cinq minutes plus tard, ils étaient enfin en ligne, tous les deux. Sharko sentit son cœur se serrer. La voix était si faible, tellement loin de lui.

— J’ai eu des problèmes, Lucie. Des problèmes avec Manien. On m’a empêché de t’appeler, parce que j’étais en garde à vue.

— En garde à vue ? Mais…

— Manien cherche à me pourrir depuis le début, je t’expliquerai. Excuse-moi. Je m’en veux tellement de t’avoir laissée dans le flou. Tout est terminé à présent. Je prends le premier vol, je veux te rejoindre. Je veux être près de toi, c’est à deux qu’on doit aller chercher la vérité. Je t’en prie Lucie, dis-moi que tu vas m’attendre.

Dans le hall de l’hôtel, Lucie se tenait seule contre la cabine téléphonique. Elle avait collé un pansement sur sa tempe gauche. Tout se bousculait encore dans sa tête.

— On a cherché à me tuer, Franck…

— Quoi ?

— Quelqu’un est entré dans ma chambre et a glissé une veuve noire dans mon lit. Il paraît que c’est l’espèce la plus dangereuse et la plus agressive, on en trouve beaucoup dans le coin. Si je m’étais endormie, je n’aurais eu aucune chance.

Sharko rétracta ses doigts sur le cellulaire. Il allait et venait, à s’en cogner la tête contre les murs.

— Tu dois aller voir la police ! Tu dois…

— La police ? Le type était un flic ou un militaire. Je ne connais rien de cette ville, de ce monde, je crois qu’aller parler de ça ne ferait qu’empirer les choses. On est au milieu de nulle part ici. Aux gens de l’hôtel, j’ai dit que j’avais laissé ma fenêtre ouverte, ce qu’on ne doit jamais faire. Puis que j’avais paniqué, que je m’étais cognée quand j’ai vu l’araignée. Personne ne se doute de rien.

Lucie remarqua que le réceptionniste la fixait. Elle se tourna de côté et parla à voix basse.

— Ce fichu scientifique meurtrier connaît la raison de ma présence ici, c’est une certitude. Mais comment a-t-il pu être au courant ? Comment pouvait-il me connaître ? J’ai fait circuler la photo de Louts à l’aéroport, la fuite vient peut-être de là. Je n’en sais rien. En tout cas, on voulait faire passer ma mort pour un accident. On ne voulait pas que ça se voie.

Sharko s’était déjà dirigé vers son ordinateur, il avait entré les données pour un vol en direction de Manaus.

— Pas de vol avant deux jours. Merde !

Un silence.

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