Thilliez, Franck - L'anneau de moebius

Здесь есть возможность читать онлайн «Thilliez, Franck - L'anneau de moebius» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'anneau de moebius: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'anneau de moebius»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'anneau de moebius — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'anneau de moebius», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Non, non, c’est que… Pour un dictionnaire médical, je croyais que… Enfin bref, vous comprenez ?

Cassandra avait les cheveux courts très noirs, presque rasés, quelques piercings et les doigts couverts de bagues.

— Pas vraiment… Ça ne prendra que quelques minutes, monsieur. Je ne photographie que votre main, vous resterez anonyme, bien évidemment. Je peux voir ?

L’homme sortit doucement sa main droite de sous les draps.

Cassandra essaya de contenir sa joie et de rester pro. Elle n’avait jamais vu une maladie de Dupuytren si prononcée. Si parfaite. Cinquième doigt atteint, complètement rétracté à angle droit par rapport à la paume de la main.

— Vous ne pouvez vraiment pas bouger votre doigt ?

— Impossible.

« Génial », se dit-elle.

Sous la peau, depuis la base du pouce jusqu’à la face palmaire de l’auriculaire, on aurait dit qu’une grosse corde se tendait, empêchant toute flexion du doigt et contractant les trois phalanges. De magnifiques serres d’aigle.

— Très bien, dit Cassandra d’un ton volontairement académique. L’opération, c’est pour quand ?

Elle le savait déjà. Et elle s’en fichait.

— Demain matin. Dans quelques heures, plutôt. Ils m’ont conseillé de dormir, des vrais comiques.

— Vous ne connaîtriez pas des personnes atteintes de maladie de Ledderhose ou de la Peyronie des corps caverneux, par hasard ? J’en cherche.

— Vous croyez qu’on se regroupe en bandes, ou quoi ? Je ne sais même pas de quoi vous parlez.

— Pas grave.

Elle lui prit délicatement la main, la posa à plat sur le drap, sortit son reflex numérique de son sac, et y emboîta un objectif 70-200 et un flash professionnel.

— C’est parti.

Elle tira une trentaine de clichés de la fibrose rétractile, sous tous les angles. Main complète, gros plans des nodules, des indurations, de la grosse corde sous-cutanée, le « nerf » de la maladie, pour ainsi dire.

— Ça ne vous dérange pas de travailler si tard ? demanda le patient.

— On n’a pas toujours le choix.

Très vite, à la mode paparazzi, elle fourra son matériel dans son sac, qu’elle enfila en bandoulière autour de son cou.

— Merci bien, monsieur Tourelle. D’une certaine manière, vous allez faire progresser la science.

Il se fendit d’un sourire intéressé.

— Ça paraîtra quand, votre dictionnaire ?

— Probablement l’année prochaine.

Elle sortit un stylo de sa poche.

— Donnez-moi votre adresse, je vous en enverrai un exemplaire.

Il s’exécuta. Elle le salua et disparut. Dans le couloir, Jacques patientait nerveusement.

— J’avais dit cinq minutes ! T’es restée presque un quart d’heure, bordel !

Elle jeta le papier avec l’adresse dans une poubelle.

— C’est bon, j’ai la totale. On s’arrache.

— Tu t’arraches, moi je reste.

Elle l’embrassa sur la joue.

Ciao , cousin. Et si t’en as d’autres…

— Un jour, tu m’expliqueras ce que tu fiches avec tout ça. Parce que tes histoires d’expositions, j’y crois qu’à moitié.

— Tu n’as qu’à venir, un de ces quatre. J’en ai une aux hospices civils de Lyon, en ce moment. Et elle cartonne du feu de Dieu. Il n’y a pas mieux que le morbide, les machins un peu zarb pour attirer les foules. Pire c’est, et plus ils aiment ça.

— Ouais, ben moi, les culs-de-jatte ou les femmes-singes, ce n’est pas trop mon truc.

Quand Cassandra rentra chez elle, elle se jeta sur son ordinateur, chargea les clichés et lança son logiciel de traitement d’images.

Une heure plus tard, après trois bières, elle sortait une photo sur son imprimante laser couleur, format 30 x 45.

— Superbe… Vraiment superbe… Putain, ça, c’est de l’art.

Elle éteignit sa chaîne hi-fi et rangea son album des Smashing Pumpkins à côté d’ouvrages sur la chirurgie maxillo-faciale durant la guerre de 14-18. Puis elle se rendit à la cave, nue sous son peignoir, sous la lueur d’une petite lampe à piles qu’elle tenait devant elle. La température baissa insensiblement, de petits picotements vinrent lui caresser les joues.

Elle poussa une clé dans la serrure d’une vieille porte en bois. Grincement de circonstance, long et strident.

Voûtée, elle pénétra dans sa pièce secrète. Moquette bordeaux, tentures noires, un matelas, un crâne-cendrier et une barrette de shit. Sans oublier les nombreuses photographies, un peu partout. Des excroissances osseuses, des figures fracassées, des déformations surprenantes, mêlées à des portraits de stars. Mickey Rourke. Johnny Depp. Kurt Cobain.

Une bouche d’aération, en haut de l’un des murs, ouvrait sur le jardin. Cassandra l’obstrua avec un chiffon.

Elle plaça la photo fraîchement imprimée juste en face d’elle, sur un pupitre, et avala une grosse gorgée de bière à 9 degrés. Sa tête lui tournait légèrement. Juste ce qu’il fallait.

Avec cette luminosité, l’illusion était parfaite. Vraiment parfaite. Couchée sur le matelas, elle se masturba de longues minutes devant le portrait de David Bowie, à qui elle avait « greffé » numériquement la main monstrueuse d’Hervé Tourelle.

Et, à chaque fois que la jouissance arrivait, Cassandra s’arrêtait, pour mieux recommencer.

— Putain, David, t’as trop la classe avec une main pareille.

Il était presque 5 h 00 du matin quand un craquement de branche mit ses sens en alerte.

Elle éteignit brusquement et s’immobilisa dans l’obscurité.

Là, quelque part dans le jardin. Des bruits de pas.

À l’aveugle, Cassandra chercha son peignoir et constata avec effroi la présence du chiffon, sur le sol. Elle leva les yeux vers la bouche d’aération. On apercevait le croissant de lune, à l’extérieur. Et pas un souffle de vent.

Le chiffon n’avait pas pu tomber tout seul.

— Merde… C’est pas vrai…

Elle remonta en quatrième vitesse, s’empara d’un couteau dans le tiroir de la cuisine et se rua vers la fenêtre, qu’elle ouvrit brutalement.

— Oh ! Il y a quelqu’un, là ?

Pas un murmure. Puis, au loin, le bruit d’un moteur. Légèrement titubante, la jeune femme fonça vers la porte d’entrée. Au bout de l’allée, près des arbres, une voiture démarrait. Quand le véhicule passa sous un lampadaire, Cassandra put en deviner la couleur. Blanche. Ou grise. Oui, grise, plutôt.

— Espèce de taré ! T’avise pas de revenir !

Prudemment, elle s’aventura dans le jardin et se rendit à proximité de la bouche d’aération. Elle se pinça le nez.

— C’est quoi, cette odeur de merde ?

Cassandra manqua de vomir. Ça sentait la pourriture, genre pus, ou viande avariée.

Autour d’elle, l’herbe avait été piétinée.

Elle se frictionna les bras, traversée par un frisson. Il faudrait véritablement combler cette bouche d’aération avec du ciment.

À tous les coups, un malade avait chopé son adresse. Ça devait finir par arriver ! Elle donnait des cartes de visite à tout le monde. Dans le public de ses expositions traînaient nécessairement des vicelards. Ou des tarés.

Elle songea alors au type des Trois Parques. Le mec aux longs cheveux noirs, à la tête fracassée par le manque de sommeil, venu frapper à sa porte, réclamant leur chambre. La 6. Et s’il ne s’agissait que d’un prétexte pour les approcher ? Et s’il avait obtenu son adresse, d’une manière ou d’une autre ? Auprès du réceptionniste, peut-être ? Non… Elle avait toujours été prudente... Les Trois Parques, ce n’était pas le genre de palace où il fallait laisser ses coordonnées. Payer en liquide, photographier discretos et ne pas faire de vagues.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'anneau de moebius»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'anneau de moebius» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
libcat.ru: книга без обложки
Thilliez Franck
Thilliez, Franck - Deuils de miel
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - Ouroboros
Thilliez, Franck
Thilliez,Franck - La chambre des morts
Thilliez,Franck
Thilliez, Franck - Gataca
Thilliez, Franck
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «L'anneau de moebius»

Обсуждение, отзывы о книге «L'anneau de moebius» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x