Thilliez Franck - Vertige
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— Toi et lui, vous avez une histoire, hein ? Ces blessures, sur tes poignets… J’en ai déjà vu de ce genre-là. Des morsures… C’est lui qui t’a amoché ?
— Pokhara est un chien extraordinaire. Dans sa jeunesse, il m’a donné du fil à retordre, mais ensuite, il est devenu un animal d’une gentillesse incroyable. On pouvait le laisser avec n’importe quel enfant, sans crainte, et tous les gosses du quartier jouaient avec. Voilà quatre ans, on a eu un problème…
Farid part dans la tente et ressort avec une cigarette qu’il renifle.
— Du genre ?
— Une nuit, ma femme et moi, on dormait à l’étage. Ma fille Claire était chez une copine. Des cambrioleurs sont entrés chez nous et ont tabassé mon chien à coups de barre en fer. Ils ont failli le tuer.
Farid se fige, puis détourne curieusement la tête. Je fronce les sourcils, le suivant du regard.
— Farid ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Il me regarde à nouveau.
— Rien. Rien du tout.
— Tu es bien sûr ?
— Je te le dis !
Il me ment, j’en ai soudain la conviction. Mon anecdote avec le chien l’a fait réagir. Il tripote nerveusement sa clope et me demande :
— Et toi, t’étais où pendant qu’on le tabassait ?
— Tu as un rapport avec ce passage à tabac ?
— Un rapport ? Tu me prends pour qui ?
Je laisse planer un silence et le fixe dans les yeux. Qui est ce môme ? Que cache-t-il ? Fait-il partie de ceux qui sont entrés chez moi, cette nuit-là ? On ne les a jamais attrapés, on n’a jamais su qui ils étaient, ni pourquoi ils avaient fait ça. À l’époque, il n’y avait eu aucun cambriolage dans les maisons voisines. Non, j’avais été le seul visé.
— T’étais où pendant qu’on s’en prenait à ton chien ? il répète.
Je finis par lui répondre, mais il a semé un gros doute dans ma tête. Il prétend habiter le Nord. Que serait-il venu faire à Annecy, il y a quatre ans ?
— Je me suis enfermé dans ma chambre, auprès de ma femme, j’ai appelé la police. Je me suis dit que… À quoi bon risquer ma peau ? Ces gens-là, on ignore de quoi ils sont capables, je ne voulais pas mourir. Pas de cette façon.
Farid hausse les épaules et se retourne vers la nuit. Je cherche un moyen de le piéger, de le faire avouer, sans le trouver pour l’instant. Alors, je poursuis mes explications :
— Ce fameux soir, ces salopards de cambrioleurs, ils ont fini par prendre la fuite, ils n’avaient rien volé, en définitive. Quand je suis descendu, j’ai vu le désastre. À Pok, ils lui avaient cassé les mâchoires, une oreille, plusieurs côtes. Il est sourd du côté gauche.
Farid lui soulève délicatement l’oreille.
— Dans ce cas, on devrait l’appeler N’a-qu’une-Oreille…
Je fronce les sourcils.
— N’a-qu’une-Oreille … Tu connais Jack London sans savoir lire ?
— Ne pas savoir lire, ça a jamais empêché d’écouter et d’avoir une enfance, non ?
Je me demande si je ne deviens pas parano. Je ne veux pas avoir d’a priori sur Farid parce qu’il est arabe. Mon père était raciste et homophobe, mais moi, je ne suis pas comme lui. Pok se laisse faire, le poitrail bien droit, puis il mordille la manche du blouson de Farid.
— C’est bon signe, je lui dis en souriant. C’est qu’il t’adopte.
Farid retire sa main d’un geste vif.
— Je veux pas qu’il m’adopte.
Je m’accroupis devant mon chien, positionné les quatre fers en l’air pour recevoir des caresses sur le ventre. Farid cède à la tentation et le cajole tendrement. Ce gamin est plein d’affection mais, malgré tout, je crois à présent qu’il me cache quelque chose de grave. Est-il ce fameux menteur ? Ou alors, le voleur ? Je continue à parler, comme si de rien n’était.
— Il est passé sur le billard, le rétablissement a été très long. Après, il grognait dès que je l’approchais. Il ne me reconnaissait plus. On m’a conseillé de le faire piquer, parce qu’il ne serait plus jamais pareil qu’avant. Il serait…
Je me tais, l’émotion me submerge. J’ai déjà envisagé le terrible moment où Pok ne sera plus de ce monde. Cela me fera l’effet d’une amputation.
— Sauvage ?
Je lui montre ma main, puis une large cicatrice en forme de croissant. Il y en a d’autres, plus discrètes, sur mes bras et dans le creux du pouce. Farid se caresse le menton en fixant Pok avec tendresse.
— Comment tu l’as sauvé ?
— Je l’ai emmené dans un ancien centre de commandement de la Wehrmacht, un blockhaus abandonné en béton armé, sur trois étages, qui se trouve sur la propriété d’un ami. C’est en Lorraine, pas loin d’une base aérienne d’avions de chasse. J’y suis resté enfermé avec lui trois jours, coupé de tout, pour essayer de le sauver. On a mangé à deux, on a combattu, et on s’est finalement retrouvés.
Farid allume sa cigarette à l’aide de la flamme du réchaud.
— C’est parce que vous êtes si unis que notre bourreau vous a laissés ensemble. Il savait que, sans lui, t’es juste la moitié de toi-même. Il te voulait en pleine forme. Je suis sûr que la clé de notre enfermement, elle se cache dans ta tête.
— Et pourquoi pas dans la tienne ? Ce bourreau a l’air d’en connaître un rayon sur nous tous. Comme sur ta marque préférée de cigarettes.
Devant son silence, je hoche le menton vers le paquet.
— D’ailleurs, j’ai fumé des gauloises aussi, à l’armée. On a au moins ça en commun. Ça, et la couleur de nos yeux.
— Je voulais arrêter depuis longtemps. Ici, je vais pas avoir le choix. Un paquet vide, c’est un paquet vide.
— Tu m’en donnes une ?
Il hésite.
— Et toi, tu me donnes quoi en échange ?
— Je ne sais pas. Un peu de mon amitié ?
Avec un mince sourire, il me tend une cigarette qu’il allume. Je tousse un coup à ma première bouffée.
— Je n’en mourrai pas.
Cigarette aux lèvres, je ramasse le verre et le rince avec l’eau de la casserole.
— Je garderai ce verre pour mon chien et moi. Toi, tu partageras le tien avec Michel.
J’appuie le verre contre la roche et le raie.
— Tu penses que Michel va aboutir à quelque chose ? je lui demande.
— Franchement, je suis partagé. Il n’a pas l’air bien malin.
— Mais il a de la force. Et j’ai l’impression qu’il n’y a que lui qui puisse nous sortir d’ici. On va devoir lui faire confiance.
Le petit cercle rouge de sa cigarette danse dans le noir. Je tire une longue bouffée sur la mienne. La brûlure du tabac me réchauffe. Les minutes passent, terriblement longues. Je pose avec précaution ma cigarette, à demi fumée, dans un coin de la tente. Il faudra que je fabrique une poubelle, je ne veux pas souiller cet endroit. Je pose des questions à Farid sur sa famille, sa vie… C’est un jeune homme intéressant. Il se livre un peu, pas trop, je n’apprends pas grand-chose qui pourrait m’aider à comprendre notre situation. Un garçon du Nord, grands-parents émigrés pour travailler à la mine, difficultés financières, chômage, et cætera. Finalement, il lance un œil hermétique vers l’ailleurs.
— J’ai déjà trop faim. Qu’est-ce qu’on va devenir, ici ?
Pok a posé ses babines sur mes genoux. Là-bas, le puits émet une longue complainte. Farid regroupe ses genoux contre son torse.
— Je n’en sais rien, Farid, je n’en sais rien du tout. Mais il y a une chose que j’ai apprise en montagne : la tentation peut tuer. Alors ce cadavre, on a intérêt à le balancer vite fait dans la gueule de ce maudit puits. À l’entendre hurler, je crois que tout comme nous, il réclame son dû…
14
« Au bout de deux ou trois jours, à m’attendre ici, nul doute que tu vas commencer à imaginer toutes sortes de choses. Des choses pas forcément gaies. C’est toujours comme ça quand un déséquilibre se crée entre ce qui est normal, et ce qui ne l’est pas. Mais essaie de ne pas trop t’inquiéter. Je sais ce que je fais et de toute façon, si quelque chose arrive, tu ne peux strictement rien faire pour moi. »
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