Patrick Suskind - Le parfum
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Quelques semaines plus tard, Jeanne Bussie se présentait, un panier au bras, à la porte du cloître Saint-Merri et, s’adressant au père Terrier qui lui ouvrait, un moine d’une cinquantaine d’années, chauve et sentant un peu le vinaigre, la nourrice lui dit.
— Tenez !
Et elle posa le panier sur le seuil.
— Qu’est-ce que c’est ? dit Terrier.
Et il se pencha sur le panier en reniflant, supposant qu’il s’agissait de victuailles.
— Le bâtard de l’infanticide de la rue aux Fers !
Le père farfouilla du doigt dans le panier, jusqu’à dégager le visage du nourrisson endormi.
— Il a bonne mine. Frais et rose, et bien nourri.
— Parce qu’il s’est gavé à mes dépens. Qu’il m’a sucée et vidée jusqu’aux os. Mais maintenant, c’est terminé. Vous pouvez désormais le nourrir à votre tour, de lait de chèvre, de bouillie, de jus de carottes, il bouffe tout, ce bâtard.
Le père Terrier était un père tranquille. Il était responsable de la gestion des bonnes œuvres de son couvent, et de la distribution d’argent aux pauvres et aux nécessiteux. En échange, il entendait qu’on lui dise merci et que, pour le reste, on le laisse en paix. Il avait horreur des détails techniques, car les détails signifiaient toujours des difficultés, et les difficultés signifiaient toujours que sa tranquillité d’esprit était compromise, or c’était une chose qu’il ne supportait pas. Il s’en voulut d’avoir ouvert la porte. Il aurait voulu que cette personne reprenne son panier, rentre chez elle et ne l’importune plus avec ses problèmes de nourrisson. Il se redressa lentement et aspira d’un coup l’odeur de lait et de laine un peu rance qu’exhalait la nourrice. C’était une odeur plaisante.
— Je ne comprends pas ce que tu veux. Je ne comprends pas où tu veux en venir. Mais j’imagine que si ce nourrisson restait encore un bon bout de temps, pendu à tes tétons, ça ne pourrait pas lui faire de mal.
— A lui, non, dit la nourrice d’un ton aigre, mais à moi, si ! J’ai maigri de dix livres, et pourtant je mangeais pour trois. Et tout ça pour trois francs par semaine !
— Ah ! je comprends, dit Terrier presque soulagé. J’y suis : c’est une question d’argent, une fois de plus.
— Non ! dit la nourrice.
— Si ! C’est toujours une question d’argent. Quand on frappe à cette porte, c’est toujours pour une question d’argent. Je rêve d’ouvrir un jour à quelqu’un qui viendrait me parler d’autre chose que d’argent. Quelqu’un, par exemple, qui apporterait en passant un petit quelque chose. Par exemple quelques fruits, ou des noix. Il ne manque pas de choses qu’on puisse apporter comme ça, en automne. Ou peut-être des fleurs. Ou bien, tout simplement, il pourrait venir quelqu’un qui dise gentiment : « Dieu vous bénisse, père Terrier, je vous souhaite le bonjour ! » Mais je mourrai sans avoir vu ça. Quand ce n’est pas un mendiant, c’est un commerçant, et si ce n’est pas un commerçant, alors c’est un artisan, et s’il ne demande pas l’aumône, il présente une facture. Je ne peux plus mettre le pied dehors. Dès que je sors dans la rue, je ne puis faire trois pas sans être assailli d’individus qui veulent de l’argent !
— Ce n’est pas mon cas, dit la nourrice.
— Mais je vais te dire une bonne chose : tu n’es pas la seule nourrice dans la paroisse. Il y a des centaines de mères adoptives qui se battraient pour avoir le droit, à trois francs par semaine, de nourrir au sein ce ravissant nourrisson, ou de le gaver de bouillie, de jus de légumes ou de tout autre aliment...
— Eh bien, donnez-le donc à l’une d’elles !
— ... Mais d’un autre côté, ce n’est pas bon de transbahuter comme ça un enfant. Savoir si, avec un autre lait, il profitera aussi bien qu’avec le tien ? Il est habitué à l’odeur de tes tétons, il faut que tu comprennes cela, et au battement de ton cœur.
Et de nouveau il prit une grande bouffée de cet effluve chaud qui émanait de la nourrice, puis il dit, remarquant que ses paroles ne lui faisaient aucun effet.
— Tu vas remporter cet enfant chez toi. Je vais parler de cette affaire au prieur. Je lui proposerai de te donner désormais quatre francs par semaine.
— Non, dit la nourrice.
— Bon, eh bien, disons cinq !
— Non.
— Mais combien est-ce que tu veux donc ? lui cria Terrier. Cinq francs, c’est un paquet d’argent, pour cette tâche subalterne qui consiste à nourrir un petit enfant !
— Je ne veux pas d’argent du tout, dit la nourrice. Je ne veux plus de ce bâtard chez moi.
— Mais enfin, pourquoi, ma bonne ? dit Terrier en fourrageant encore du bout du doigt dans le panier. C’est pourtant un enfant adorable. Il est tout rose, il ne crie pas, il dort bien, et il est baptisé.
— Il est possédé par le diable.
Terrier retira vite ses doigts du panier.
— Impossible ! C’est absolument impossible qu’un nourrisson soit possédé par le diable. Un nourrisson n’est pas un être humain, cela n’en est que l’ébauche et son âme n’est pas encore formée. Par conséquent il ne présente pas d’intérêt pour le diable. Est-ce que par hasard il parle déjà ? Est-ce qu’il a des mouvements convulsifs ? Est-ce qu’il fait déplacer des objets dans sa chambre ? Est-ce qu’il exhale une mauvaise odeur ?
— Il ne sent absolument rien, dit la nourrice.
— Tiens, tu vois ! C’est un signe qui ne trompe pas. S’il était possédé par le diable, il ne pourrait pas ne pas puer.
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