Pérez-Reverte, Arturo - L'Or du roi
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— Tu as grandi, répéta-t-il, songeur.
Il parut sur le point d’ajouter « depuis la dernière fois », mais il ne le fit pas. La dernière fois, c’était sur le chemin de Tolède, le jour où il m’avait mené en voiture fermée aux cachots de l’Inquisition. Pour des raisons différentes, le souvenir de cette aventure lui était aussi pénible qu’à moi.
— Comment se porte le capitaine Alatriste ?
Je ne répondis pas, me bornant à soutenir son regard sombre et fixe comme celui d’un serpent. En prononçant le nom de mon maître, son sourire s’était fait plus dangereux sous la fine moustache taillée à l’italienne.
— Je vois que tu continues d’être un garçon peu causant.
Il tenait la main gauche, gantée de noir, sur la coquille de son épée et se tournait d’un côté et de l’autre, l’air distrait. Je l’entendis émettre un léger soupir. Presque ennuyé.
— Alors, à Séville aussi… dit-il, puis il se tut, sans que j’arrive à savoir à quoi il faisait allusion.
Sur ce, il lança un coup d’œil au sergent de la garde espagnole, occupé avec ses hommes près de la porte, et eut un mouvement du menton pour le désigner.
— J’ai assisté à ton incident avec lui. J’étais derrière, dans la foule…
Il m’étudiait, comme s’il évaluait les changements qui s’étaient opérés en moi depuis la dernière fois.
— Je vois que tu es toujours aussi pointilleux sur les questions d’honneur.
— Je reviens des Flandres, fut la réponse que je me crus obligé de faire. Avec le capitaine.
Il hocha la tête. J’observai qu’il avait maintenant quelques poils gris dans la moustache et dans les pattes qui émergeaient de son chapeau noir. Et aussi de nouvelles rides, ou de nouvelles cicatrices, sur le visage. Les années passent pour tout le monde, pensai-je. Y compris pour les misérables spadassins.
— Je sais où tu étais, dit-il. Mais que tu reviennes des Flandres ou non, il serait bon que tu te rappelles une chose : l’honneur est toujours compliqué à acquérir, difficile à conserver et dangereux à porter… Demande plutôt à ton ami Alatriste.
Je le dévisageai avec toute la dureté dont je pouvais faire preuve.
— Allez-lui demander vous-même, si vous osez. Le sarcasme glissa sur l’expression imperturbable de Malatesta.
— Je connais déjà la réponse, dit-il, impavide. Les affaires que j’ai à régler avec lui sont moins rhétoriques.
Il continuait à regarder d’un air songeur dans la direction des gardes de la porte. Finalement, il eut un ricanement, dents serrées, comme s’il pensait à une plaisanterie qu’il n’avait pas l’intention de partager avec d’autres.
— Il y a de pauvres hères, dit-il soudain, qui n’apprennent jamais rien ; comme cet imbécile qui levait la main sans se méfier des tiennes…
Les yeux de serpent, noirs et durs, revinrent se fixer sur moi.
— Moi, je ne t’aurais jamais laissé l’occasion de tirer cette dague, vaurien.
Je me tournai pour observer le sergent de la garde. Il se pavanait au milieu de ses soldats, tandis que ceux-ci refermaient les portes des Alcazars royaux. C’était vrai : ce personnage ignorait à quel point il avait été près de recevoir plusieurs pouces de fer dans les tripes. Et moi d’être pendu par sa faute.
— Souviens-t’en la prochaine fois, dit l’Italien.
Quand je me retournai, Gualterio Malatesta n’était plus là. Il avait disparu dans la foule et je pus seulement voir son chapeau noir qui s’éloignait entre les orangers, sous la tour de la cathédrale.
III
ALGUAZILS ET ARGOUSINS
Cette nuit-là devait être une nuit blanche, et fort agitée. Mais avant cela nous soupâmes, et la conversation fut fort intéressante. Il y eut également l’apparition imprévue d’un ami : car don Francisco de Quevedo n’avait pas dit au capitaine Alatriste que la personne qu’il devait rencontrer le soir était son ami Álvaro de la Marca, comte de Guadalmedina. À la surprise d’Alatriste comme à la mienne, le comte fit son entrée dans l’auberge de Becerra juste après le coucher du soleil, aussi désinvolte et cordial qu’à son habitude, embrassant le capitaine, me gratifiant d’une tape affectueuse et réclamant bruyamment du vin de qualité, un souper à la hauteur du vin et une chambre où pouvoir bavarder commodément avec ses amis.
— Je rends grâce à Dieu que vous soyez céans pour me raconter Breda.
Il avait, dans sa mise, suivi de près le roi notre maître, mais portait, en plus, un casaquin en daim. Le reste était composé d’effets de prix, quoique discrets, sans broderies ni ors : bottes militaires, gants ambrés, chapeau et longue cape ; et à la ceinture, outre l’épée et la dague, une paire de pistolets. Connaissant don Álvaro, il était clair que sa soirée allait se prolonger au-delà de notre entretien et qu’il y aurait, au petit matin, un mari ou une abbesse qui serait bien avisé de ne dormir que d’un œil. Je me souvins de ce qu’avait dit Quevedo sur son rôle d’accompagnateur dans les promenades nocturnes du roi.
— Je te vois fort bonne mine, Alatriste.
— Vous non plus, monseigneur, ne semblez pas en mauvaise condition.
— Bah. Je fais ce qu’il faut pour cela. Mais ne t’illusionne pas, ami. À la Cour, ne pas travailler donne beaucoup de travail.
Il était resté le même : élégant, affable, cachant des manières raffinées sous la chaleureuse spontanéité un peu rude, presque militaire, dont il avait toujours fait preuve dans ses relations avec mon maître, depuis que celui-ci lui avait sauvé la vie dans le désastre des Querquenes. Il leva son verre en l’honneur de Breda, d’Alatriste et même de moi, discuta avec don Francisco des consonantes d’un sonnet, mangea d’excellent appétit l’agneau au miel servi dans un plat en bonne faïence de Triana, demanda une pipe en terre, du tabac, et, dans les volutes de fumée, se carra sur sa chaise en dégrafant son casaquin, l’air satisfait.
— Parlons de choses sérieuses, dit-il.
Puis, alternant bouffées de pipe et gorgées de vin d’Aracena, il m’observa un moment pour décider si je devais ou non entendre ce qu’il allait dire et, finalement, nous mit au courant sans plus de détours. Il commença par expliquer que tant l’organisation des flottes pour apporter l’or et l’argent que le monopole de Séville et le contrôle strict des voyageurs pour les Indes avaient pour objet d’empêcher l’ingérence étrangère et la contrebande, et de continuer à entretenir l’énorme machine des impôts, de la douane et des taxes dont se nourrissaient la monarchie et tous les parasites qu’elle hébergeait. Telle était la raison de l’inspection portuaire, du cordon douanier autour de Séville, de Cadix et de sa baie, porte exclusive des Indes. Les coffres royaux en tiraient un magnifique profit ; avec cette particularité que, dans une administration corrompue comme celle de l’Espagne, le mieux était encore de faire payer aux administrateurs et aux responsables une redevance fixe en contrepartie de leur charge, et de les laisser ensuite agir à leur convenance en volant en toute tranquillité. Sans que cela n’empêche le roi, en temps de vaches maigres, d’ordonner parfois une punition exemplaire ou la saisie des trésors de particuliers transportés par les flottes.
— Le problème, ajouta-t-il entre deux bouffées, c’est que tous ces impôts, destinés à financer la défense du commerce avec les Indes, dévorent ce qu’ils prétendent protéger. Il faut beaucoup d’or et d’argent pour alimenter la guerre dans les Flandres, la corruption et l’apathie de la nation. Ainsi les commerçants doivent-ils choisir entre deux maux : ou se voir saignés à blanc par les finances royales, ou faire de la contrebande… Tout cela alimente une grande abondance de coquins…
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