Charles Coster - La légende d'Ulenspiegel
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-Il faudra casser tout ; le chapon est gras, dit-il.
Le moine en sortit alors, roulant de gros yeux hébétés, tenant des deux mains sa bedaine, et tomba sur son séant, à cause d’une grosse vaque qui passa sous le navire.
Et Lamme parlant au moine :
– Diras-tu encore « gros homme » ? Tu es plus gros que moi. Qui te fit faire sept repas par jour ? Moi. D’où vient-il, braillard, que tu es maintenant plus calme, plus doux aux pauvres Gueux ?
Et poursuivant son propos :
– Si tu restes encore un an en cage, tu n’en sauras plus sortir : tes joues tremblent comme de la gelée de cochon quand tu te remues : tu ne cries déjà plus ; bientôt tu ne sauras plus souffler.
– Tais-toi, gros homme, disait le moine.
– Gros homme, disait Lamme, entrant en rage, je suis Lamme Goedzak, tu es Broer Dikzak, Vetzak, Leugenzak, Slokkenzak, Wulpszak, le frère gros sac, sac à graisse, sac à mensonge, sac à empiffrement, sac à luxure : tu as quatre doigts de lard sous la peau, on ne voit plus tes yeux : Ulenspiegel et moi logerions à l’aise dans la cathédrale de ta bedaine ! Tu m’appelas gros homme, veux-tu un miroir pour contempler ta ventralité ? C’est moi qui te nourris, monument de chair et d’os. J’ai juré que tu cracherais de la graisse, que tu suerais de la graisse et laisserais derrière toi des traces de graisse comme une chandelle fondant au soleil. On dit que l’apoplexie vient au septième menton ; tu en as cinq et demi maintenant.
Puis, parlant aux Gueux
– Voyez ce paillard ! c’est Broer Adriaensen Vauriaensen, de Bruges : là, il prêcha une nouvelle pudeur. Sa graisse est sa punition ; sa graisse est mon ouvrage. Or oyez, vous tous matelots et soudards : je vais vous quitter, te quitter, toi, Ulenspiegel, te quitter aussi toi, petite Nele, pour aller à Flessingue où j’ai du bien, vivre avec ma pauvre femme retrouvée. Vous me fîtes jadis serment de m’accorder tout ce que je vous demanderais…
– C’est parole de Gueux, dirent-ils.
– Donc, dit Lamme, regardez ce paillard, ce Broer Adriaensen Vauriaensen, de Bruges ; je jurai de le faire mourir de graisse comme un pourceau ; construisez une cage plus large, faites-lui faire de force douze repas en un jour au lieu de sept ; baillez-lui une nourriture grasse et sucrée, il est déjà comme un bœuf, faites qu’il soit comme un éléphant, et vous le verrez remplir bientôt la cage.
– Nous l’engraisserons, dirent-ils.
– Et maintenant, poursuivit Lamme parlant au moine, je te dis adieu aussi à toi, vaurien, que je fais nourrir monacalement au lieu de te faire pendre : crois en graisse et en apoplexie.
Puis, prenant sa femme Calleken dans ses bras :
– Regarde, grogne ou meugle, je te l’enlève, tu ne la fouetteras point davantage.
Mais le moine, entrant en furie et parlant à Calleken :
– Tu t’en vas donc, femme charnelle, dans le lit de Luxure ! Oui, tu t’en vas sans pitié pour le pauvre martyr de la parole de Dieu, qui t’enseigna la sainte, suave et céleste discipline. Sois maudite ! Que nul prêtre ne te pardonne ; que la terre soit brûlante à tes pieds ; que le sucre te paraisse du sel ; que le bœuf te soit comme du chien mort ; que le pain te soit de la cendre ; que le soleil te soit de glace et la neige un feu d’enfer ; que ta fécondité soit maudite ; que tes enfants soient détestables ; qu’ils aient un corps de singe, une tête de pourceau plus grosse que leur ventre ; que tu souffres, pleures, geignes en ce monde et en l’autre, dans l’enfer qui t’attend, l’enfer de soufre et de bitume allumé pour les femelles de ton espèce. Tu refusas mon paternel amour : sois maudite trois fois par la sainte Trinité, maudite sept fois par les chandeliers de l’Arche ; que la confession te soit damnation ; que l’hostie te soit un venin mortel, et qu’à l’église chaque dalle se lève pour t’écraser et te dire : « Celle-ci est la fornicatrice, celle-ci est maudite, celle-ci est damnée ! »
Et Lamme joyeux, sautant d’aise, disait :
– Elle fut fidèle, il l’a dit, le moine : vive Calleken !
Mais elle, pleurant et tremblant :
– Ôte, dit-elle, mon homme, ôte cette malédiction de dessus moi. Je vois l’enfer ! Ôtez la malédiction !
– Ôte la malédiction, dit Lamme.
– Je ne l’ôterai point, gros homme, repartit le moine.
Et la femme demeurait toute blême et pâmée, et à genoux, les mains jointes, suppliait Broer Adriaensen.
Et Lamme dit au moine :
– Ôte ta malédiction, sinon tu seras pendu, et si la corde casse à cause du poids, tu seras rependu jusqu’à ce que mort s’ensuive.
– Pendu et rependu, dirent les Gueux.
– Donc, dit le moine parlant à Calleken, va paillarde, va avec ce gros homme ; va, je lève ma malédiction, mais Dieu et tous les saints auront l’œil sur toi ; va avec ce gros homme, va.
Et il se tut, suant et soufflant.
Soudain Lamme s’écria :
– Il gonfle, il gonfle ! Je vois le sixième menton ; au septième, c’est l’apoplexie ! Et maintenant, dit-il, s’adressant aux Gueux :
– Je vous recommande à Dieu, toi Ulenspiegel, à Dieu, vous tous mes bons amis, à Dieu, toi Nele, à Dieu la sainte cause de la liberté : je ne puis plus rien pour elle.
Puis ayant donné à tous et reçu l’accolade, il dit à sa femme Calleken :
– Viens, c’est l’heure des légitimes amours.
Tandis que le batelet glissait sur l’eau, emportant Lamme et son aimée, lui le dernier, matelots, soudards et mousses criaient tous, agitant leurs couvre-chefs : « Adieu, frère ; adieu, Lamme ; adieu, frère, frère et ami. »
Et Nele dit à Ulenspiegel en lui prenant du bout du doigt mignon une larme dans le coin de l’œil :
– Tu es triste, mon aimé ?
– Il était bon, dit-il.
– Ah ! dit-elle, cette guerre ne finira point, force nous sera donc toujours de vivre dans le sang et les larmes ?
– Cherchons les Sept, dit Ulenspiegel : elle approche, l’heure de la délivrance.
Suivant le vœu de Lamme, les Gueux engraissèrent le moine en sa cage. Quand il fut mis en liberté, moyennant rançon, il pesait trois cent dix-sept livres et cinq onces, poids de Flandre.
Et il mourut prieur de son couvent.
VIII
En ce temps-là, messeigneurs des États-Généraux s’assemblèrent à La Haye pour juger Philippe, roi d’Espagne, comte de Flandre, de Hollande, etc., suivant les chartes et privilèges par lui consentis.
Et le greffier parla ainsi :
– Il est notoire à un chacun qu’un prince de pays est établi par Dieu souverain et chef de ses sujets pour les défendre et préserver de toutes injures, oppressions et violences, ainsi qu’un berger est ordonné pour la défense et la garde de ses brebis. Il est notoire aussi que les sujets ne sont pas créés par Dieu pour l’usage du prince, pour lui être obéissants en tout ce qu’il commande, que ce soit chose pie ou impie, juste ou injuste, ni pour le servir comme des esclaves. Mais le prince est prince pour ses sujets, sans lesquels il ne peut être, afin de gouverner selon le droit et la raison ; pour les maintenir et les aimer comme un père ses enfants, comme un pasteur ses brebis, risquant sa vie pour les défendre ; s’il ne le fait, il doit être tenu non pour un prince, mais pour un tyran. Philippe roi lança sur nous, par appels de soldats, bulles de croisade et d’excommunication, quatre armées étrangères. Quelle sera sa punition, en vertu des lois et coutumes du pays ?
– Qu’il soit déchu, répondirent Messeigneurs des États.
– Philippe a forfait à ses serments : il a oublié les services que nous lui rendîmes, les victoires que nous l’aidâmes à remporter. Voyant que nous étions riches, il nous laissa rançonner et piller par ceux du conseil d’Espagne.
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