Max Gallo - 1943-Le souffle de la victoire
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Quand il rentre à Kiev, Grossman écrit à sa femme :
« Hier, j’étais à Kiev. Il est difficile de traduire ce que j’ai ressenti et ce que j’ai vécu pendant ces quelques heures en faisant le tour des adresses de la famille et des amis. Ici, il n’y a que des tombes et la mort. Aujourd’hui, je vais à Berditchev… »
C’est sa ville natale.
Il écrit à son père.
« On dit que toute la population juive de la ville a été massacrée, que la ville est presque entièrement détruite et vide. Je t’embrasse fort, mon très cher. J’ai sur l’âme un poids affreux. Ton Vassia. »
Il fait le tour de la ville, recueille les témoignages de rares survivants.
« Je suis Khaim Roïtman. Je suis de Berditchev. Maintenant, j’ai treize ans. Les Allemands ont tué mon père, ils ont tué ma mère. J’avais un petit frère, Boria. Un Allemand l’a tué avec son pistolet-mitrailleur, il l’a tué sous mes yeux… C’était bizarre, la terre bougeait ! J’étais debout sur le bord de la fosse, j’attendais, là, ils vont tirer… »
Ce jeune garçon bondit, échappe à ses poursuivants, est recueilli et caché par un vieil homme.
C’est « le massacre des Juifs de Berditchev », que raconte Vassili Grossman.
« À Berditchev, ont été massacrés environ 30 000 Juifs… » Grossman n’hésite pas à révéler comment une partie de la population ukrainienne a collaboré avec les Allemands qui, depuis leurs véhicules, criaient « Jude kaputt ! ».
L’article sera censuré par les autorités soviétiques. Il faut minimiser la collaboration des Ukrainiens avec les Allemands et il faut éviter de donner trop d’importance au martyre des Juifs.
La plume trempée dans l’amertume, Grossman écrit :
« Il n’y a pas de Juifs en Ukraine. Nulle part dans aucune grande ville, dans aucune des centaines de petites villes ou des milliers de villages, vous ne verrez les yeux noirs emplis de larmes des petites filles ; vous n’entendrez la voix douloureuse d’une vieille femme ; vous ne verrez le visage sale d’un bébé affamé.
« Tout est silence.
« Tout est paisible.
« Tout un peuple a été sauvagement massacré. »
SEPTIÈME PARTIE
Novembre
__
décembre 1943
« Toute la puissance des armées allemandes reposant sur quelque 50 000 – ou peut-être 100 000 – officiers, il suffira de les faire fusiller pour extirper définitivement le militarisme allemand. »
STALINE, à la conférence de Téhéran
29 novembre 1943
« Devant l’étoile de la Victoire qui brille maintenant à l’horizon, Français, Françaises ! Unissons-nous pour les efforts suprêmes ! Unissons-nous pour les suprêmes douleurs ! »
Discours de DE GAULLE,
radiodiffusé d’Alger
24 décembre 1943
« […] Hier, j’ai passé la soirée avec les officiers de mon état-major, puis avec mes soldats ; mais il est difficile d’être bien gai en ce moment. »
Lettre du Feldmarschall ROMMEL
à sa femme
25 décembre 1943
36.
De tout ce peuple juif « sauvagement massacré » et dont le souvenir hante Vassili Grossman, personne ne s’est soucié lors de la préparation de la conférence internationale qui doit réunir à Téhéran, à la fin du mois de novembre 1943, ceux qu’on appelle les Trois Grands : Roosevelt, Churchill, Staline.
Les Juifs ensevelis dans le ravin de Babi Yar et des centaines d’autres fosses communes, plaies ouvertes dans le sol de l’Ukraine, de la Biélorussie, de la Russie, Staline ne veut pas qu’on en fasse un peuple martyr.
Il a d’autres préoccupations que de pleurer sur des Juifs morts.
L’ouverture du vrai second front, le déclenchement de cette opération Overlord qui doit débarquer sur les côtes françaises des centaines de milliers d’hommes, voilà son objectif.
Il peste dans le train qui le conduit de Moscou à Bakou, d’où il rejoindra Téhéran en avion.
Il n’a jamais volé, il n’aime pas l’idée de confier sa vie à un pilote. Il ne veut pas monter dans l’appareil qui lui est destiné. Au dernier moment, il choisira l’avion prévu pour Beria.
Il houspille ce chef de toutes les polices, Géorgien comme lui.
« Regardez-le, regardez ces yeux de serpent ! Beria ferait mieux de porter des vraies lunettes au lieu de ce pince-nez ridicule avec des verres blancs ! »
Mais outre l’angoisse qui le tenaille à l’idée de prendre l’avion, Staline est irrité par les lenteurs de ses alliés à s’engager réellement, à lancer l’opération Overlord !
Il les soupçonne d’arrière-pensées : ils veulent que la Russie soit saignée par la guerre, qu’elle s’épuise à écraser le Reich, soit victorieuse, mais en lambeaux !
Churchill évoque toujours un débarquement dans les Balkans !
Imagine-t-il, ce vieil antibolchevique, qu’on ne voit pas le but de sa manœuvre : bloquer l’avance de l’armée Rouge, dominer la Yougoslavie, sauvegarder l’indépendance de la Pologne !
Roosevelt paraît plus résolu à tenir les promesses au sujet du second front. Mais aucun général n’a encore été désigné pour diriger cette opération décisive.
C’est Roosevelt pourtant qu’il faut circonvenir, convaincre, et d’autant plus que l’entente russo-américaine est le moyen de saper l’influence de Churchill.
Il est prévu qu’on célèbre ici, à Téhéran, le soixante-neuvième anniversaire du Premier ministre britannique. Mais ce doit être l’unique satisfaction qu’on lui accorde !
Staline invite Roosevelt à résider à l’ambassade soviétique située avec plusieurs villas et bungalows à l’intérieur d’un grand parc ceint de hauts murs. Le domaine a appartenu à un prince persan.
Staline argue que la sécurité du président des États-Unis sera facile à assurer, puisque les déplacements de Roosevelt seront peu nombreux.
Les agents américains en doutent mais Roosevelt hausse les épaules : il veut avoir un tête-à-tête avec Staline. Le Géorgien, le grand partenaire de l’après-guerre, et non Churchill, un allié sûr, mais le temps des empires coloniaux est révolu. Ce qui vaut pour de Gaulle vaut pour Churchill.
Staline, de sa résidence, regarde la voiture de Roosevelt entrer ce 28 novembre dans le parc.
Les agents des services secrets américains, mitraillettes appuyées à la hanche, sont installés sur les marchepieds de la voiture présidentielle.
Beria, retirant son lorgnon, secoue la tête, murmure avec dédain que ces Américains sont des amateurs !
Staline le rabroue.
« Savent-ils que nous les avons mis sur écoute ? » demande-t-il.
Beria balbutie et Staline le perce d’un regard méprisant.
C’est vers 15 heures que les deux hommes d’État se rencontrent dans les appartements du président des États-Unis.
« Bonjour, maréchal Staline », dit Roosevelt.
Il tend la main, le buste droit, assis dans son fauteuil roulant, élégant dans un costume bleu.
Staline, en uniforme, l’étoile dorée de l’ordre de Lénine épinglée sur la poitrine, paraît venir d’un autre monde, selon le diplomate américain Bonlen.
Avec sa peau mate et grêlée, ses cheveux gris, ses yeux jaunes, sa démarche pesante et aussi pataude que celle d’un ours, Staline ressemble au modèle parfait d’un « ancêtre asiatique ».
Le « tour d’horizon » entre les deux hommes est bref, mais suffisant pour que l’un et l’autre laissent entendre qu’ils sont les seuls Grands. Roosevelt a évoqué le premier l’affaiblissement de l’Empire britannique. Staline l’a approuvé et a insisté sur la nécessité de l’ouverture du second front. Roosevelt a trouvé l’exigence légitime.
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