Max Gallo - Caïn et Abel

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Jean décrit sans nommer. Moi, j’arrache les masques et dis ce que je vois.

Voici le feu nucléaire qui détruit les villes de Nagasaki et de Hiroshima.

Voici Auschwitz et la barbarie absolue.

Voici les bombes au phosphore qui transforment en torches les habitants de Dresde.

Chaque pays, au lieu de nourrir son peuple, construit des silos pour accueillir les fusées capables de porter la mort aux antipodes.

« Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre !

« Le tiers du soleil et le tiers de la lune et le tiers des étoiles ont été frappés. Ils ont été obscurcis d’un tiers, et le jour a brillé un tiers en moins, et la nuit de même. »

Les prophéties qu’énonce Jean décrivent notre xxe siècle et le xxie qui commence.

Les poussières, les fumées de nos usines, les gaz de nos voitures voilent le ciel d’un rideau gris en passe de virer au noir.

Et nous avançons dans la pénombre, un masque sur nos visages pour ne pas respirer l’air vicié, chargé de particules mortelles.

La terre tremble. Maisons et palais s’effondrent. Des failles s’ouvrent dans les fonds sous-marins. La lave jaillit. Des vagues gigantesques déferlent, balaient les plages du plaisir et de la prostitution. Hommes, femmes, enfants sont emportés. Leurs corps disloqués ne sont plus que des épaves porteuses d’épidémies quand la mer se retire.

Tout est désordre et crime.

Des hommes-bombes font exploser les tours de New York. D’autres qui prétendent incarner la justice et le droit torturent, humilient, livrent aux chiens et aux insectes leurs prisonniers qui ne sont souvent que des suspects.

Sur tous les continents, à chaque instant, Caïn tue Abel.

Partout, la mort rôde.

Elle enrôle des enfants, les drogue, leur fourre entre les mains des armes plus grandes, plus lourdes qu’eux, mais avec lesquelles ils tuent des femmes qui sont leurs mères ou leurs sœurs, des hommes qui sont leurs pères ou leurs frères.

Des mines explosent sous leurs pas et les voici estropiés, les yeux vitreux, mendiants affamés.

La mort fait irruption dans les villes opulentes. Des hommes meurent de froid sur des trottoirs, des enfants brûlent dans des logis insalubres.

D’autres se prostituent.

Sur d’autres continents, on massacre, on viole, on mutile. La guerre s’avance.

Le fanatisme, la volonté de tuer marchent du même pas que la misère et la faim.

On exécute des hommes par milliers, puis l’on dépèce leurs corps pour en vendre les organes.

On expose des cadavres écorchés comme s’il s’agissait d’œuvres d’art.

L’homme est devenu une marchandise.

Il saccage son univers sans réussir à maîtriser ses instincts de pillard, de destructeur.

Jean l’a écrit dans l’Apocalypse, sa prophétie est notre présent :

« Beaucoup d’hommes sont morts à cause des eaux devenues amères. »

L’instant est proche.

L’heure est venue de la fin des temps.

47

Apocalypse et Espérance

IX

« En ces jours-là les hommes chercheront la mort et ne la trouveront pas, ils désireront mourir et la mort les fuira. »

Apocalypse de Jean, IX, 6.

Je cache mon visage sous mes paumes, écrase mes paupières. Je ne veux pas voir la mort s’approcher alors que j’entends son souffle rauque.

Elle est à l’œuvre, dit Jean dans l’Apocalypse :

« Elle a ouvert le puits de l’abîme et une fumée est montée du puits comme une fumée de grande fournaise… De cette fumée sont sorties des sauterelles qui ont le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre… Elles ont des queues pareilles aux scorpions, avec des dards, et dans leurs queues est le pouvoir de tourmenter les hommes cinq mois durant… »

Je hurle et prie pour que la mort me saisisse au plus vite.

J’ai peur d’être l’un de ces prisonniers enchaînés, au corps couvert d’insectes qui les griffent, les mordent, s’infiltrent sous leurs paupières, tentent de s’introduire dans leur bouche. Et ces hommes crient de douleur et de terreur mêlées.

Dante n’a pas imaginé cela, mais je discerne ces prisonniers. Leurs gardiens les ont filmés, les images en sont projetées sur tous les écrans du monde. L’on s’en repaît et s’en indigne, car ce que l’homme a fait, il peut le refaire. Dans les cachots, d’autres détenus sont torturés, livrés aux molosses, noyés sous des trombes d’eau. On les arrache à la mort, non pour les rendre à la vie, mais pour les confier à d’autres tortionnaires.

Je voudrais tant que la mort s’empare de moi.

Mais Jean l’a écrit :

« En ces jours-là les hommes chercheront la mort et ne la trouveront pas, ils désireront mourir et la mort les fuira. »

Il faut que je l’appelle, que je la retienne.

Si elle se dérobe, je dois trouver la force d’être mon propre bourreau.

Je dois accomplir les gestes que ma fille Marie a eu le courage de faire.

Telle est ma seule espérance, puisque les hommes sont voués à attendre dans le tourment et l’effroi.

Ils ne reconnaissent pas leurs fautes.

Jean le sait :

« Ils ne se sont pas convertis de leurs meurtres, de leurs drogues, de leurs prostitutions ni de leurs escroqueries. »

Moi, Paul Déméter, je m’accuse et me repens.

Voici mes poignets, voici ma gorge.

Mort, tends-moi ta faux, ta lame aiguisée !

Et que mon sang coule !

quatrième partie

La nuit de la trahison

48

Moi aussi, comme Paul Déméter, j’ai dissimulé mon visage sous mes paumes et écrasé mes paupières.

L’ordinateur était un abîme empli de sang.

Les mots de Déméter s’agrippaient à moi, grouillaient sur mon corps. Ils arrachaient par lambeaux mon identité. Je n’étais plus Rafaele Di Pasquale, mais le double de Déméter, son frère.

J’étais Abel et il était Caïn.

Il était le Crime, la Mort. J’étais l’agneau égorgé. Je l’ai injurié, j’ai crié à son encontre, prononçant à dessein des mots sacrilèges que je croyais ne pas connaître.

La foudre ne m’a pas frappé, je me suis au contraire senti libéré, tel un prisonnier qui a réussi à s’enfuir et court, libre, enfin libre !

J’ai fait rapidement défiler les pages et, comme si ma décision de cesser de le lire avec attention avait suffi à m’arracher au maléfice de ce texte obsessionnel, il m’est apparu – je m’en suis convaincu – que, ligne après ligne, Déméter n’avait fait que répéter indéfiniment ce qu’il avait écrit au début de son texte.

Apocalypse et Espérance , avait-il intitulé ?

Allons donc !

Il ruminait avec plus ou moins d’inspiration, mais toujours avec emphase, les mêmes thèmes.

Son texte exsudait la Mort, jamais l’Espérance.

La Bête – le Diable – avait-elle été libérée de sa prison ? Elle avait la cruauté d’un Néron.

« Que l’intelligent calcule le chiffre de la Bête, car c’est un chiffre d’homme, et ce chiffre est 666. »

Déméter s’efforçait de trouver la valeur numérique des noms des successeurs de Néron : Hitler, Staline.

Puis il annonçait la « guerre du grand jour du Dieu tout-puissant ».

Les sept bols de la fureur de Dieu déversés sur terre. La mer vitrifiée, les rues couvertes de cadavres. Les hommes se repaissant « des chairs de rois, des chairs de chefs, des chairs de forts, des chairs de chevaux et de cavaliers, des chairs de tous, hommes libres ou esclaves ».

« Malheur ! malheur ! » répétait-il.

L’ultime affrontement entre les armées de Dieu et celles de la Bête se déroulait à Armageddon.

Les villes étaient brisées en trois morceaux. Babylone la Grande, mère des prostituées et des horreurs de la terre, était détruite. Selon les pages, les lignes, la Grande Prostituée était, pour Déméter, New York ou Paris, ou encore celle qu’il appelait Babel, ville d’Occident aux cent tours, qui avait voulu atteindre le ciel…

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