Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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Je l’ai pris dans mes bras, son sang maculant mes mains et ma poitrine. Je l’ai déposé en travers de ma selle et suis retourné vers la tente royale.
Il n’y avait plus sous le dais que quelques ripailleurs dont Diego de Sarmiento et Enguerrand de Mons.
Je suis entré sous la tente en portant le corps de mon père.
Ils ont cessé de rire et de boire.
Sarmiento s’est levé, m’a entouré les épaules.
— Un père est un père, a-t-il dit.
Peut-être, s’il m’avait défié, aurais-je pris mon épée et me serais-je jeté sur lui pour mourir ou le tuer.
Peut-être l’a-t-il senti, puisqu’il a lancé des ordres pour que l’on donnât au comte Louis de Thorenc une sépulture digne de son rang et de son courage.
— Même s’il a été dans l’erreur, c’est un chrétien, a-t-il ajouté.
J’ai suivi les hommes qui avaient placé mon père dans un cercueil de bois encore vert.
Et j’ai attendu que la terre l’ait enseveli pour m’éloigner.
Seigneur, que Vous nous avez fait la vie rude ! Seigneur, comme Vous nous punissez d’avoir fauté !
31.
Le souvenir de mon père m’a longtemps hanté.
Chaque nuit, je l’ai porté, sanglant, jusqu’à sa sépulture. Je l’y couchais, mais aucune pelletée de terre ne pouvait l’ensevelir.
Je le retrouvais assis près de moi dans cette chambre au plafond haut et aux rideaux jaune et noir du château d’Arenberg.
Je voulais m’enfuir. Il s’agrippait à mon bras. Il m’interrogeait d’une voix étonnée et souffrante. Pourquoi l’avais-je trahi ? me demandait-il. Pourquoi avais-je rejoint le camp de ses ennemis ? Pourquoi m’étais-je ligué avec ceux qui l’avaient tué ? Étais-je sûr qu’ils fussent du parti de Dieu ? Et ce parti existait-il sur terre, ou bien chaque homme, qu’il fût huguenot ou papiste, ou bien même infidèle, devait-il le choisir à chaque instant, cherchant en lui-même ce qui plaisait à Dieu ou à diable ?
Je priais. C’était à moi de l’accuser, lui qui avait trahi notre Église !
Il me regardait tristement. Je ne me souvenais pas de lui avoir jamais vu une telle expression.
Il se levait, s’éloignait, me lançait : « Es-tu sûr que ce soit moi ? »
Je me réveillais.
Je marchais dans la chambre, le corps couvert de sueur.
J’entendais les éclats de voix, le tintement des verres, les rires en provenance des grandes salles du château.
Sarmiento fêtait la signature du traité du Cateau-Cambrésis entre la France et l’Espagne, dont il avait été l’un des négociateurs.
Avec une joie qui m’avait blessé, il m’avait dit que Guillaume de Thorenc, mon frère, qui représentait le roi de France, faisait grise mine, isolé des autres ambassadeurs français, seul huguenot présent, comprenant que c’en était fini de la tolérance de Henri II pour les « mal-sentants de la foi ».
D’ailleurs, ce dernier avait commencé à nettoyer sa capitale. On avait brûlé des huguenots place Maubert, on les avait pourchassés dans ces rues de la Montagne-Sainte-Geneviève où ils avaient l’habitude de se réunir, l’épée au côté, comme s’ils étaient les maîtres.
— C’est l’Espagne qui devient maîtresse, avait conclu Diego de Sarmiento.
Un nouveau règne commençait.
Charles Quint était mort à Yuste et j’avais assisté, le 30 décembre 1558, à la messe mortuaire célébrée quelques jours plus tard à Bruxelles en l’église Sainte-Gudule.
Je m’étais agenouillé dans la grande nef aux côtés de ces milliers de moines et de prêtres venus prier pour le pieux empereur. Mais j’avais prié pour mon père, la tête appuyée contre l’un de ces immenses piliers ronds, certains étayés de contreforts, qui par dizaines se dressent dans la nef et le chœur.
J’avais entendu la voix de Guillaume d’Orange crier, en frappant de son glaive le cercueil vide :
— Il est mort ! Il restera mort. Il est mort et un autre s’est levé à sa place, plus grand qu’il n’était !
Philippe II était alors apparu et les chants avaient succédé aux prières.
Le vif chassait le mort.
Et quelques semaines plus tard c’était Marie Tudor, la trop vieille épouse, la laide reine d’Angleterre, la catholique, qui trépassait.
Qui pouvait croire au deuil de Philippe II ? Il allait d’une femme à l’autre et cherchait une épouse pour remplacer Marie Tudor. Il songeait à Elisabeth d’Angleterre, laquelle se dérobait. Puis, pourquoi pas, à l’une des filles de Henri II et de Catherine de Médicis, Élisabeth de France, une pucelle de treize ans alors que lui-même était âgé de trente-deux…
Sarmiento s’étonnait que je m’abstinsse de participer aux banquets et aux fêtes.
Ne devions-nous pas célébrer la grande victoire du souverain catholique, Philippe II, qui ralliait à lui le roi de France ?
Et l’on allait enfin jeter les huguenots au bûcher, et quand cette tâche serait parachevée on repartirait en croisade contre les infidèles !
Était-ce la mort de mon père qui me rendait ainsi morose, incapable de festoyer, de célébrer la grandeur espagnole, alors qu’on commençait à oublier d’où je venais, que la fidélité au roi comptait davantage que l’origine ?
Je me retirais dans ma chambre, tentais de m’enfermer dans la prière, de retrouver des certitudes.
Mais le vicaire du Christ, le pape, n’avait-il pas excommunié un temps Philippe II et Charles Quint ? Comment les suivre aveuglément, dès lors ?
Tout était mouvant dans la vie des hommes. Il fallait avancer pas après pas pour ne pas être englouti dans l’erreur.
Peut-être l’avais-je été en rompant le lien originel avec les miens ?
Je m’allongeais, fermais les yeux.
Et marchais vers la fosse où mon père ne se laissait toujours pas ensevelir.
32.
J’ai cru quitter la saison des morts lorsque, le vendredi 30 juin 1559, j’ai reconnu sur l’une des tribunes dressées dans la grand-rue Saint-Antoine cette jeune fille dont les cheveux blonds étaient noués en tresses comme l’avaient jadis été ceux de Mathilde de Mons. Sa robe bleu ciel rendait plus éclatant encore l’or de ses mèches.
Elle s’appelait Anne de Buisson et je l’avais rencontrée il y avait une dizaine de jours, à mon arrivée à Paris.
J’accompagnais le duc d’Albe, le prince Guillaume d’Orange, le comte d’Egmont et le comte Diego de Sarmiento, venus pour épousailles par procuration, avec Élisabeth de Valois qu’on commençait à appeler Isabelle de la Paix, puisque son mariage avec Philippe II devait sceller l’entente entre l’Espagne et la France.
Sarmiento avait insisté pour que je me joignisse aux seigneurs espagnols et flamands. Il fallait, avait-il dit, que le roi Henri II et la reine Catherine fussent informés que de nombreux nobles français appuyaient leur politique d’alliance avec l’Espagne. Et les adversaires du traité du Cateau-Cambrésis, ces huguenots têtus comme l’amiral de Coligny ou Guillaume de Thorenc, qui pensaient que le roi de France avait capitulé devant l’Espagne, devaient comprendre qu’ils étaient désormais impuissants.
Je n’avais pas eu cette impression en découvrant Paris.
Robert de Buisson, le corsaire huguenot qui nous avait conduits, Michele Spriano et moi, d’Alger aux côtes espagnoles, était venu me rendre visite au palais royal des Tournelles où l’on nous avait accueillis.
Il m’avait convié à le suivre dans la demeure de Coligny, l’hôtel de Ponthieu, au coin de la rue de l’Arbre-Sec et de la rue de Bétisy, afin d’y rencontrer quelques-uns de ces nobles protestants qui honoraient en moi le fils cadet du comte Louis de Thorenc et le frère de Guillaume.
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