Max Gallo - Par ce signe tu vaincras

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Par ce signe tu vaincras» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Par ce signe tu vaincras: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Par ce signe tu vaincras»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Par ce signe tu vaincras — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Par ce signe tu vaincras», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il hésitait. Il ne voulait pas profiter de cet assassinat duquel pourtant il se sentait complice, puisqu’il ne l’avait pas empêché.

Je le tirais par le bras, le contraignais à descendre avec moi, dès l’aube, vers le port.

Jamais je n’avais éprouvé un tel sentiment de confiance. J’étais sûr qu’une étape de ma vie s’achevait. Ce qui était lié à mon enfance au Castellaras de la Tour s’éloignait de moi. Mathilde de Mons vivait à Constantinople, renégate parée par un vizir débauché et cruel. Moi, j’allais m’enfuir. Rien ne pourrait m’en empêcher. En étranglant Cayban, il me semblait que j’avais tué tous les traîtres.

Par la mort donnée, je m’étais fait homme libre. – Blasphème, blasphème ! répétait Michele Spriano. Hérésie, sacrilège !

Mais il me suivait jusqu’à la jetée.

Un matin, nous avons vu se détacher sur l’horizon des voiles rondes.

Aucune galère, aucune frégate barbaresque ni même espagnole ou vénitienne n’en hissait de semblables.

C’était le Français.

Nous avons attendu qu’il ait lancé et noué ses amarres, puis que les Turcs qui étaient montés à son bord l’aient quitté.

Quand les esclaves noirs et ces pauvres chrétiens pour qui personne ne verserait de rançon ont commencé à décharger de grands ballots de toile, si lourds que la passerelle s’incurvait sous leur poids, nous nous sommes approchés en nous glissant dans la file des portefaix.

Parvenu sur le pont, j’ai vu un homme debout, jambes écartées, main serrant la garde de la longue épée qu’il portait au côté. Il nous a suivis des yeux sans paraître surpris quand nous nous sommes dirigés vers le château arrière, veillant à marcher courbés, nous dissimulant derrière les voiles repliées, descendant les quelques marches conduisant à l’entrepont.

Il allait venir nous y rejoindre. Il fallait attendre la nuit.

Son pas, dans le silence de l’obscurité, a martelé le pont. Puis il y a eu, en haut des marches, sa silhouette et la lueur d’une lanterne, une voix qui nous intimait l’ordre de nous approcher. La main que serrait toujours la garde de l’épée. Et les questions qui se succédaient.

J’ai répondu. Spriano a tendu la bourse. Le capitaine l’a soupesée, ouverte, en éclairant de sa lanterne son contenu, puis en y plongeant les doigts et en faisant tinter les ducats.

— Je suis Robert de Buisson, corsaire de La Rochelle, huguenot, mes seigneurs, a-t-il dit.

Il s’est approché.

Nous sentions les papistes, a-t-il ajouté en levant sa lanterne et en nous dévisageant.

Il s’est assis, nous a invités à l’imiter, a posé la lanterne entre ses cuisses, puis a marmonné :

— Mais, ici, nous sommes d’abord chrétiens.

Il appareillait le lendemain. Il allait longer les côtes barbaresques, puis celles d’Espagne. Il n’attaquerait que les navires espagnols et génois, les meilleures prises, leurs coques toujours pleines de pièces de drap, d’épices et d’armes.

Il pouvait nous débarquer sur la côte espagnole ou bien, si nous combattions avec lui, à La Rochelle. Il comptait franchir le détroit de Gibraltar dans quelques semaines.

Tout à coup, il a ri.

— À La Rochelle, il vous faudra choisir : huguenots ou catholiques. Selon les humeurs du temps, on dresse des bûchers pour les uns ou pour les autres. Si les bourreaux ne valent pas ceux des infidèles, ils savent allumer un feu.

J’ai dit :

— L’Espagne.

Robert de Buisson a secoué la bourse et lancé en se levant :

— Va pour l’Espagne.

TROISIÈME PARTIE

20.

Libre !

Je prie, agenouillé sur le sable d’Espagne, là où les vagues viennent mourir.

Je remplis mes paumes de cette eau bruissante, plonge mon visage dans la vasque de mes doigts.

J’aime le goût salé de la mer. C’est l’âpre saveur de la liberté.

Merci, Seigneur !

Michele Spriano s’agenouille près de moi, puis se redresse presque aussitôt. Il traverse la plage, écarte les roseaux qui couronnent les dunes, grimpe sur les rochers. Sa silhouette se détache sur le ciel encore sombre de l’aube. Il fait de grands gestes, m’invite à le rejoindre.

Je ne bouge pas.

Je veux que l’instant où je recouvre la liberté sur une terre chrétienne se prolonge.

Je suis comme Dante lorsqu’il aborde le rivage du Paradis.

Le soleil qui s’élève au-dessus des collines entourant la baie m’éblouit.

Je ne vois plus Michele Spriano.

Je me retourne.

La chaloupe qui nous a conduits à terre a déjà rejoint le navire. Les marins s’affairent. Dans le silence de l’aube à peine effrangé par le ressac, j’entends la voix de Robert de Buisson qui donne l’ordre de hisser les voiles.

Elles claquent, puis se gonflent. Le navire met cap au large.

Buisson nous avait avertis qu’il ne s’attarderait pas le long de cette côte andalouse. De la pointe de Palos à Málaga, elle était infestée par les corsaires de Tétouan. Ils hantaient les criques et les golfes, se tenaient à l’affût derrière les caps. Ils attaquaient tous les navires autres que barbaresques et bénéficiaient de la complicité des Maures qui peuplaient l’ancien royaume arabe de Grenade et de Cordoue.

Les Espagnols, avait ricané Robert de Buisson avec une moue de mépris, imaginaient avoir converti les Maures !

— Les papistes prennent leurs rêves pour la réalité. Ils croient que le corps du Christ est dans un morceau de pain, et son sang dans un verre de vin ! Alors ils ont pensé que les Maures qui entraient dans les églises et y priaient étaient devenus de bons chrétiens !

Robert de Buisson s’était exclamé, en crachant sur le pont à nos pieds :

— Faux renégats, faux convertis ! Les Maures prient, mais en direction de La Mecque. Je n’ai encore jamais rencontré un musulman devenu vraiment chrétien !

Ces Maures, avait poursuivi Buisson, s’ils nous découvraient, s’empareraient de nous pour nous livrer aux Barbaresques. Nous étions de bonne prise, des captifs de rançon qu’ils pourraient monnayer. Et si nous résistions ils nous trancheraient la gorge.

Il avait fait glisser son pouce en travers de son cou.

Mais les Espagnols ne seraient pas plus tendres. Ils exigeraient de savoir qui nous avait déposés sur leur côte. Ils se méfiaient des corsaires français.

— Ils me haïssent plus encore qu’ils ne détestent les Barbaresques. Je suis de La Rochelle. Ils ne savent rien de l’Océan, alors que le pays des Barbaresques est le jumeau du leur. Les Maures sont leurs voisins. C’est moi, l’étranger ! Que leur importe que je sois chrétien ? D’ailleurs, à leurs yeux, je suis hérétique !

Robert de Buisson m’avait saisi par l’épaule au moment où j’embarquais dans la chaloupe.

— Thorenc, vous êtes de bonne lignée franque. Papiste, mais votre père est au roi ! Qu’allez-vous faire en Espagne en compagnie d’un marchand florentin ? Un Italien est toujours un serpent : voyez la reine, cette Médicis ! Ça sue le venin par tous les pores. Et, pour les Espagnols, vous resterez un Français, quoi que vous leur disiez ! Ils ne vous égorgeront pas, mais vous étoufferont. Vous savez ce qu’est le garrot ? On vous brise la nuque en vous écrasant la gorge. Ils font ça lentement. Ou bien – il m’avait tapoté l’épaule – ils vous livreront à l’Inquisition, et le grand juge vous condamnera au bûcher ou aux galères comme huguenot ou renégat.

Il s’était penché vers moi.

— Thorenc, je vous le dis : je préfère un Turc à un Espagnol ! Venez donc avec moi à La Rochelle. C’est votre pays, le royaume de France !

Il m’avait retenu, serré contre lui.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Par ce signe tu vaincras»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Par ce signe tu vaincras» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Par ce signe tu vaincras»

Обсуждение, отзывы о книге «Par ce signe tu vaincras» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x