Max Gallo - Par ce signe tu vaincras

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Il m’avait donc épargné.

Mais je devais la vie au plaisir que Mathilde de Mons donnait à Dragut-le-Débauché, à la passion luxurieuse qu’elle lui inspirait.

Je me sentais boueux, puant, coupable.

J’avais entraîné dans ma fuite quatre hommes qui avaient succombé alors que je leur survivais.

Quel était le dessein de Dieu ? Quelles voies mystérieuses empruntait la Justice ?

Je me suis interrogé, Seigneur, en proie à un grand trouble.

Je Vous ai supplié afin que Vous m’éclairiez, que Vous m’indiquiez le chemin.

Vous êtes resté silencieux.

J’ai pensé que Vous aviez préservé ma vie pour que je la misse tout entière à Votre service.

J’ai juré sur cette vie sauvée d’extirper des âmes la foi des infidèles et de châtier ceux qui la servaient, la protégeaient ou s’y soumettaient.

18.

Ce serment que j’avais fait de pourchasser les sectateurs d’Allah n’était, selon Michele Spriano, que le fruit empoisonné de mon désir de vengeance.

Les infidèles m’avaient ravi Mathilde de Mons, disait-il, et je les poursuivrais de ma haine.

À l’entendre, je menais une guerre personnelle et non, comme je le prétendais, le combat de la sainte Église.

Le chrétien, répétait-il, devait s’en remettre au jugement de Dieu.

Spriano m’irritait.

Nous marchions côte à côte dans les ruelles d’Alger.

Depuis le départ de Dragut, le nouveau capitan-pacha, Aga Mansour, avait autorisé les captifs de rançon, à quitter librement le bagne quand ils le souhaitaient. Nous devions simplement rester à l’intérieur des remparts. Le châtiment serait impitoyable pour ceux qui tenteraient de fuir.

J’y pensais encore.

Mais Mansour nous avait annoncé la venue prochaine des moines rédempteurs, les pères Verdini et Juan Gil. Ils procéderaient au rachat de plusieurs d’entre nous. Il était sage de les attendre.

Nous marchions donc en devisant, pour que les heures passent.

Nous nous asseyions sur l’une des jetées du port. Les esclaves noirs et les esclaves chrétiens du sultan y déchargeaient les navires.

Souvent, une galère accostait sous les vivats de la foule. Et je souffrais de voir tant de chrétiens enchaînés se rassembler sur le pont, être poussés sur le quai comme je l’avais été.

Je me tournais vers Spriano : pouvions-nous laisser faire cela ?

Je m’emportais, lui rappelais les supplices que Dragut-le-Cruel ordonnait. Cet homme était un serpent dont il fallait trancher la tête.

Et quel sort réserver à Cayban, ce Judas qui nous avait vendus à Dragut ? La mort ! J’étais prêt à la donner.

— Des hommes pourris, murmurait Spriano.

Mais il affirmait qu’ils auraient été tout aussi nuisibles s’ils avaient conservé leur foi. Que l’homme était une créature de Dieu, même s’il avait versé dans l’erreur. Que seuls ceux que le démon habitait, qui s’étaient mis au service du Mal, méritaient qu’on les châtiât. Dragut et Cayban étaient de ceux-là. Mais le capitan-pacha Aga Mansour, et même Mocenigo ou Ramoin, et aussi bien – il baissait la voix – Mathilde de Mons pouvaient être sauvés. Le Mal en eux n’avait pas étouffé le Bien.

J’écoutais Spriano mais je refusais de l’entendre.

Il était plus âgé que moi. Il avait vécu dans les comptoirs vénitiens des îles Ioniennes, hébergeant souvent dans sa maison des marchands turcs, discutant âprement avec eux du prix des épices ou de la soie.

— Hommes comme nous, disait-il.

Je lui rappelais le marché aux esclaves où déjà les chrétiens débarqués avaient dû monter sur l’estrade au milieu de la foule qui attendait, impatiente, qu’on vendît enfin les femmes captives.

J’entraînais Michele Spriano. Je ne pouvais assister à ce spectacle, à notre humiliation.

Dieu nous avait voulus libres, non esclaves des infidèles.

Si ma vindicte était personnelle, la guerre, elle, était celle de la sainte Église contre l’islam. Il fallait combattre pour le triomphe de la Juste Foi, pour notre Dieu.

C’étaient eux ou nous.

Le Mal ou le Bien.

— Chaque homme, disait Spriano, livre cette bataille en lui-même.

Je répondais que, selon son maître Dante, Mahomet était en enfer, le corps fendu par le milieu.

Spriano souriait. Il était heureux de m’avoir fait connaître Dante, sa Divine Comédie.

Un jour, la pénombre tombait déjà alors que nous marchions dans une ruelle sombre, nous dirigeant vers le bagne, quand j’ai reconnu Cayban. Il poussait devant lui un âne chargé de sacs.

Il a donné un coup de fouet sur l’échine de l’animal qui a pris le trot, et s’est mis à courir derrière lui.

Je l’ai agrippé par les épaules. Il a hurlé. Je l’ai bâillonné, poussé sous une poterne.

Spriano m’a rejoint.

— Laisse-le ! a-t-il murmuré.

Cayban se débattait, répétant qu’il pouvait nous venir en aide : un navire français devait arriver à Alger ; il serait facile de se glisser à son bord. Il suffisait de payer le capitaine, venu de La Rochelle, un dénommé Robert de Buisson avec qui, plusieurs fois déjà, il avait traité de ces sortes d’affaires. Il exigeait cinq cents ducats par chrétien qu’il aidait à fuir. Cayban était prêt à nous les donner.

— Mille ducats pour vous deux, ressassait-il.

Je lui ai serré la gorge et ai demandé à Spriano de le fouiller.

Spriano a reconnu la bourse qu’il m’avait lui-même remise et que Cayban m’avait soustraite.

— Cet homme-là est le Mal, ai-je dit. Dieu nous le livre pour que nous le châtiions.

J’ai soutenu le regard de Spriano.

— Laisse-le, a-t-il de nouveau murmuré.

— Il est Judas. Il nous dénoncera !

Spriano a baissé la tête.

Qu’il est facile, Seigneur, de tuer un homme !

19.

J’avais rompu le fil d’une vie.

Y a-t-il plus grand blasphème ?

Michele Spriano, à genoux, implorait Votre miséricorde pour cet acte sacrilège.

Je priai, moi, pour Vous remercier d’avoir placé sur notre route ce Judas par la faute duquel quatre de mes compagnons étaient morts dans des souffrances infernales, les uns traînés comme des charognes, les autres martyrisés jusqu’à ce que leurs corps ne fussent plus qu’une seule plaie.

Et Spriano voulait que je desserre mes mains du cou de Cayban ? que je le laisse courir chez les janissaires et révéler que nous lui avions demandé de nous aider à fuir ?

Il m’a semblé, Seigneur, que telle n’était pas Votre volonté. Et j’ai osé penser Vous être fidèle en perpétrant ce sacrilège.

Mes doigts n’ont pas tremblé.

J’étais celui par qui passe la Justice.

Et j’étais sûr que ma rencontre avec Cayban, la confidence qu’il m’avait faite, la bourse remplie de plus de mille ducats que nous avions trouvée sur lui ne devaient rien au hasard.

Vous êtes le grand ordonnateur de toute chose, Seigneur !

Nous avons abandonné dans la pénombre de la poterne le corps sans vie de Cayban, recroquevillé.

Quand nous avons regagné la ruelle, l’âne chargé de sacs raclait les pavés de ses sabots. Il était revenu et attendait son maître. Nous l’avons poussé sous la poterne où nous l’avons attaché.

Celui qui trouverait le corps de Cayban serait tenté de l’enterrer sans mot dire afin de s’emparer de la bête et de son chargement.

J’ai eu l’impression que Dieu, après m’avoir soumis à tant d’épreuves, ordonnait le monde autour de moi et me guidait.

Il ne me laissait pas le temps de me repentir.

J’essayai de convaincre Spriano de tenter de fuir avec moi en achetant la bienveillance de ce capitaine français dont Cayban nous avait donné le nom.

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