Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Billot se la fit redire une seconde fois, comme s’il n’avait pas entendu à la première.
Puis, quand Pitou eut répété la phrase sans y changer un seul mot :
– Il y a cela ? s’écria-t-il ; il y a cela ?
– Sans doute, dit Pitou.
– La municipalité a fait écrire que le roi était roi d’un peuple libre ?
– Oui, père Billot.
– Alors, s’écria Billot, si la nation est libre, elle a le droit d’offrir au roi sa cocarde.
Et d’un bond, s’élançant au-devant de Louis XVI, qui descendait de son carrosse en face des degrés de l’Hôtel de Ville :
– Sire, dit-il, vous avez vu que sur le Pont-Neuf le Henri IV
de bronze a la cocarde nationale.
– Eh bien ? fit le roi.
– Eh bien ! Sire, si Henri IV porte la cocarde tricolore, vous pouvez bien la porter, vous.
– Certes, dit Louis XVI embarrassé, et si j’en avais une…
– 43 –
– Eh bien ! dit Billot en haussant la voix et en élevant la main, au nom du peuple, je vous offre celle-ci en place de la vô-
tre, acceptez-la.
Bailly intervint.
Le roi était pâle. Il commençait à sentir la progression. Il regarda Bailly, comme pour l’interroger.
– Sire, dit celui-ci, c’est le signe distinctif de tout Français.
– En ce cas, je l’accepte, dit le roi prenant la cocarde des mains de Billot.
Et, mettant de côté la cocarde blanche, il fixa la cocarde tricolore à son chapeau.
Un immense hourra de triomphe retentit sur la place.
Gilbert se détourna, profondément blessé.
Il trouvait que le peuple empiétait trop vite, et que le roi ne résistait point assez.
– Vive le roi ! cria Billot, qui donna ainsi le signal d’une seconde salve d’applaudissements.
– Le roi est mort, murmura Gilbert. Il n’y a plus de roi en France.
Une voûte d’acier avait été formée par un millier d’épées étendues, depuis l’endroit où le roi descendait de sa voiture jusqu’à la salle où il était attendu.
– 44 –
Il passa sous cette voûte et disparut dans les profondeurs de l’Hôtel de Ville.
– Ce n’est point un arc de triomphe, dit Gilbert ce sont les fourches Caudines.
Puis, avec un soupir :
– Ah ! que dira la reine !
– 45 –
Chapitre XXXVIII
Ce qui se passait à Versailles tandis que le roi écoutait les discours de la municipalité
À l’intérieur de l’Hôtel de Ville le roi reçut un accueil bien flatteur : on l’appela le Restaurateur de la liberté.
Invité à parler – car la soif des discours devenait de jour en jour plus intense, et le roi voulait savoir enfin le fond des pensées de chacun –, le roi mit la main sur son cœur et dit seulement :
– Messieurs, vous pouvez toujours compter sur mon amour.
Tandis qu’il écoutait à l’Hôtel de Ville les communications du gouvernement – car à partir de ce jour il y eut un véritable gouvernement constitué en France à côté du trône et de l’Assemblée nationale – le peuple, au dehors, se familiarisait avec les beaux chevaux du roi, la voiture dorée, les laquais et les cochers de Sa Majesté.
Pitou, depuis l’entrée du roi à l’Hôtel de Ville s’était, grâce à un louis donné par le père Billot, amusé à faire, avec force ru-bans bleus, blancs et rouges, une collection de cocardes nationales de toutes grandeurs, dont il décorait les oreilles des chevaux, les harnais et tout l’équipage.
Ce que voyant, le public imitateur avait littéralement transformé la voiture de Sa Majesté en une boutique de cocardes.
– 46 –
Le cocher et les valets de pied en étaient ornés à profusion.
On en avait en outre glissé quelques douzaines de rechange dans l’intérieur.
Cependant, il faut le dire, M. de La Fayette, demeuré à cheval sur la place, avait essayé de repousser ces zélés propagateurs des couleurs nationales, mais il n’y avait pas réussi.
Aussi quand le roi sortit :
– Oh ! oh ! fit-il en voyant tout ce bariolage.
Puis de la main il adressa à M. de La Fayette un signe qui voulait lui dire de s’approcher.
M. de La Fayette s’approcha respectueusement en abais-sant son épée.
– Monsieur de La Fayette, lui dit le roi, je vous cherchais pour vous dire que je vous confirme dans le commandement des gardes nationales.
Et il remonta en voiture au milieu d’une universelle acclamation.
Quant à Gilbert, tranquille désormais sur le roi, il était resté dans la salle des séances avec les électeurs et Bailly.
Ses observations n’étaient pas terminées encore.
Cependant, entendant ces grands cris qui saluaient le dé-
part du roi, il s’approcha de la fenêtre et jeta un dernier coup d’œil sur la place, afin de surveiller la conduite de ses deux campagnards.
– 47 –
Ils étaient toujours, ou du moins paraissaient être, les meilleurs amis du roi.
Tout à coup Gilbert vit, par le quai Pelletier, arriver au pas le plus rapide un cavalier couvert de poussière, qui faisait ouvrir devant lui les rangs d’une foule encore respectueuse et docile.
Le peuple bon et complaisant ce jour-là souriait donc en répétant :
– Un officier du roi ! un officier du roi !
Et les cris de « Vive le roi ! » saluèrent cet officier, et les mains des femmes caressaient le cheval blanc d’écume.
Cet officier pénétra jusqu’au carrosse et arriva à la portière au moment où le piqueur venait de la refermer derrière le roi.
– Tiens ! c’est vous, Charny, dit Louis XVI.
Et plus bas :
– Comment va-t-on, là-bas ? demanda-t-il.
Puis, plus bas encore :
– La reine ?
– Bien inquiète, Sire, répondit l’officier en passant sa tête presque en entier dans la voiture royale.
– Retournez-vous à Versailles ?
– Oui.
– 48 –
– Eh bien ! rassurez nos amis, tout s’est passé à merveille.
Charny salua, releva la tête et aperçut M. de La Fayette, lequel lui fit un signe amical.
Charny alla à lui et La Fayette lui tendit la main ; ce qui fit qu’officier du roi et cheval furent portés par la foule, de l’endroit où ils étaient, jusqu’au quai où, grâce aux vigilantes consignes de la garde nationale, une haie se formait déjà sur le passage de Sa Majesté.
Le roi ordonna que la voiture continuât d’aller au pas jusqu’à la place Louis XV ; là, on retrouva les gardes du corps qui attendaient, non sans impatience, le retour du roi ; de sorte qu’à partir de ce moment, cette impatience gagnant tout le monde, les chevaux prirent une allure qui ne fit plus que s’accélérer au fur et à mesure que l’on avança sur le chemin de Versailles.
Gilbert, du balcon de sa fenêtre, avait compris l’arrivée de ce cavalier, quoiqu’il ne le connût point. Il devinait à combien d’angoisses devait être livrée la reine, d’autant plus que, depuis trois heures, aucun courrier n’avait pu être expédié pour Versailles à travers cette foule sans exciter des soupçons ou trahir une faiblesse.
Il ne soupçonnait cependant qu’une faible partie de ce qui s’était passé à Versailles.
Nous allons y ramener le lecteur, à qui nous ne voulons pas faire faire un trop long cours d’histoire.
La reine avait reçu le dernier courrier du roi à trois heures.
Gilbert avait trouvé moyen de l’expédier au moment où le roi, passant sous la voûte d’acier, venait d’entrer sain et sauf à l’Hôtel de Ville.
– 49 –
Près de la reine était la comtesse de Charny, qui venait seulement de quitter le lit, où une grave indisposition l’avait retenue depuis la veille.
Elle était fort pâle encore ; elle avait à peine la force de lever ses yeux dont la paupière pesante retombait toujours comme sous le poids d’une douleur ou d’une honte.
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