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Alexandre Dumas: ANGE PITOU - Tome II

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Alexandre Dumas ANGE PITOU - Tome II

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– Je le sais, madame, répondit froidement Gilbert.

– 25 –

– Et vous me ramènerez le roi sain et sauf, monsieur ! dit la reine avec un geste solennel.

– Oui, madame.

– Songez que vous me répondez de lui sur votre tête !

Gilbert s’inclina.

– Songez-y, sur votre tête ! répéta Marie-Antoinette avec la menace et l’impitoyable autorité d’une reine absolue.

– Sur ma tête, dit le docteur en s’inclinant, oui, madame, et ce gage, je le regarderais comme un otage de peu de valeur si je croyais le roi menacé ; mais je l’ai dit, madame, c’est au triomphe que je conduis aujourd’hui Sa Majesté.

– Je veux des nouvelles toutes les heures, ajouta la reine.

– Vous en aurez, madame, je vous jure.

– Partez maintenant, monsieur, j’entends les tambours ; le roi va se mettre en route.

Gilbert s’inclina, et disparaissant par le grand escalier, se trouva en face d’un aide de camp de la maison du roi qui le cherchait de la part de Sa Majesté.

On le fit monter dans un carrosse qui appartenait à M. de Beauvau, le grand-maître des cérémonies n’ayant pas voulu qu’il se plaçât, n’ayant pas fait ses preuves, dans un des carrosses du roi.

– 26 –

Gilbert sourit en se voyant seul dans ce carrosse armorié, M. de Beauvau étant à cheval et caracolant près de la portière royale.

Puis, il lui vint à l’idée qu’il était ridicule à lui d’occuper ainsi une voiture ayant couronne et blason.

Ce scrupule lui durait encore, quand au milieu de la foule des gardes nationaux qui serrait les carrosses, il entendit ces mots chuchotés par des gens qui se penchaient curieusement pour le regarder :

– Ah ! celui-là, c’est le prince de Beauvau !

– Eh ! dit un camarade, tu te trompes.

– Mais si, puisque le carrosse est aux armes du prince.

– Aux armes… aux armes… Je te dis que cela n’y fait rien.

Pardieu ! les armes, qu’est-ce que cela prouve ?

– Cela prouve que si les armes de M. de Beauvau sont sur la voiture, c’est M. de Beauvau qui doit être dedans.

– M. de Beauvau, est-ce un patriote ? demanda une femme.

– Heuh ! fit le garde national.

Gilbert sourit encore.

– Mais je te dis, répliqua le premier contradicteur, que ce n’est pas le prince ; le prince est gras, celui-là est maigre ; le prince a un habit de commandant des gardes ; celui-là est en habit noir c’est l’intendant.

– 27 –

Un murmure désobligeant accueillit la personne de Gilbert défiguré par ce titre peu flatteur.

– Eh non ! mort diable ! cria une grosse voix au son de laquelle tressaillit Gilbert, la voix d’un homme qui, avec ses coudes et ses poings, se fit passage vers la voiture ; non, ce n’est ni M. de Beauvau, ni son intendant, c’est ce brave et fameux patriote et même le plus fameux des patriotes. Eh ! monsieur Gilbert, que diable faites-vous dans le carrosse d’un prince ?

– Tiens, c’est vous, père Billot, s’écria le docteur. Vous ici !

– Pardieu ! je me suis bien gardé de manquer l’occasion, répondit le fermier.

– Et Pitou ? demanda Gilbert.

– Oh ! il n’est pas loin. Holà ! Pitou, avance ici ; voyons, passe.

Et Pitou, sur cette invitation, se glissa, par un rude jeu des épaules, jusqu’auprès de Billot, et vint saluer avec admiration Gilbert.

– Bonjour, monsieur Gilbert, dit-il.

– Bonjour, Pitou ; bonjour, mon ami.

– Gilbert ! Gilbert ! qui est cela ? demanda la foule.

– Ce que c’est que la gloire ! pensait le docteur. Bien connu à Villers-Cotterêts, oui, mais à Paris, vive la popularité !

Il descendit du carrosse, qui se remit à aller au pas, et, s’appuyant sur le bras de Billot, il continua la route à pied au milieu de la foule.

– 28 –

Il raconta alors en peu de mots au fermier sa visite à Versailles, les bonnes dispositions du roi et de la famille royale. Il fit en quelques minutes une telle propagande de royalisme dans ce groupe, que, naïfs et charmés, ces braves gens, encore faciles aux bonnes impressions, poussèrent un long cri de « Vive le roi ! » qui s’en alla, grossi par les files précédentes, assourdir Louis XVI en son carrosse.

– Je veux voir le roi, dit Billot électrisé, il faut que je le voie de près. J’ai fait le chemin pour cela. Je le veux juger par son visage. Un œil d’honnête homme, cela se devine. Approchons, approchons, monsieur Gilbert, voulez-vous ?

– Attendez, cela va nous être aisé, dit Gilbert, car je vois un aide de camp de M. de Beauvau qui cherche quelqu’un de ce côté.

En effet, un cavalier, manœuvrant avec toutes sortes de précautions parmi ces groupes de marcheurs fatigués mais joyeux, cherchait à gagner la portière du carrosse qu’avait quitté Gilbert.

Gilbert l’appela.

– N’est-ce pas le docteur Gilbert que vous cherchez, monsieur ? demanda-t-il.

– Lui-même, répondit l’aide de camp.

– En ce cas, c’est moi.

– Bon ! M. de Beauvau vous fait appeler de la part du roi.

– 29 –

Ces mots retentissants firent ouvrir les yeux à Billot, et les rangs à la foule ; Gilbert s’y glissa, suivi de Billot et de Pitou, à la suite du cavalier qui répétait :

– Ouvrez-vous, messieurs, ouvrez-vous ; passage, au nom du roi ! messieurs, passage.

Gilbert arriva bientôt à la portière du carrosse royal, qui marchait au pas des bœufs de l’époque mérovingienne.

– 30 –

Chapitre XXXVII

Le voyage

Ainsi poussant, ainsi poussés, mais suivant toujours l’aide de camp de M. de Beauvau, Gilbert, Billot et Pitou arrivèrent enfin près du carrosse dans lequel le roi, accompagné de MM.

d’Estaing et de Villequier, s’avançait lentement au milieu d’une foule croissante.

Spectacle curieux, inouï, inconnu, car il se produisait pour la première fois. Tous ces gardes nationaux de la campagne, soldats improvisés, accouraient avec des cris de joie sur le passage du roi, le saluant de leurs bénédictions, essayant de se faire voir, et, au lieu de s’en retourner chez eux, prenaient rang dans le cortège et accompagnaient la marche du roi.

Pourquoi ? nul n’aurait pu le dire. Obéissait-on à l’instinct ? On avait vu, on voulait revoir encore ce roi bien-aimé.

Car, il faut le dire, à cette époque, Louis XVI était un roi adoré, à qui les Français eussent élevé des autels, sans ce profond mépris que M. de Voltaire avait inspiré aux Français pour les autels.

Louis XVI n’en eut donc pas, mais uniquement parce que les esprits forts l’estimaient trop à cette époque pour lui infliger cette humiliation.

Louis XVI aperçut Gilbert appuyé au bras de Billot ; derrière eux marchait Pitou, traînant toujours son grand sabre.

– 31 –

– Ah ! docteur, le beau temps et le beau peuple !

– Vous voyez, Sire, répliqua Gilbert.

Puis se penchant vers le roi :

– Qu’avais-je promis à Votre Majesté !

– Oui, monsieur, oui, et vous avez tenu dignement votre parole.

Le roi releva la tête, et, avec l’intention d’être entendu :

– Nous marchons bien lentement, dit-il, mais il me semble que nous marchons encore trop vite pour tout ce qu’il y a aujourd’hui à voir.

– Sire, dit M. de Beauvau, vous faites cependant, au pas que Votre Majesté marche, une lieue en trois heures. Il est difficile d’aller plus lentement.

En effet, les chevaux s’arrêtaient à chaque instant ; des échanges de harangues et de répliques avaient lieu ; les gardes nationales fraternisaient – on venait de trouver le mot – avec les gardes du corps de Sa Majesté.

– Ah ! se disait Gilbert, qui contemplait en philosophe ce curieux spectacle, si l’on fraternise avec les gardes du corps, c’est donc qu’avant d’être des amis, ils étaient des ennemis ?

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