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Alexandre Dumas: ANGE PITOU - Tome II

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Alexandre Dumas ANGE PITOU - Tome II

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Tout à coup on s’arrêta, on était arrivé au Cours-la-Reine, à l’ancienne porte de la Conférence, dans les Champs-Élysées.

– 37 –

Là, une députation d’électeurs et d’échevins, présidée par le nouveau maire Bailly, se tenait rangée en bon ordre, avec une garde de trois cents hommes commandée par un colonel, et trois cents membres au moins de l’Assemblée nationale pris, comme on le pense bien, dans les rangs du tiers.

Deux des électeurs combinaient leurs forces et leur adresse réunies pour tenir en équilibre un plat de vermeil sur lequel reposaient deux énormes clefs, les clefs de la ville de Paris du temps de Henri IV.

Ce spectacle imposant fit taire toutes les conversations particulières, et chacun, soit dans les groupes, soit dans les rangs, s’occupa, selon les circonstances, d’entendre les discours qui allaient être échangés à cette occasion.

Bailly, le digne savant, le brave astronome, qu’on avait fait député malgré lui, maire malgré lui, orateur malgré lui, avait préparé un long discours d’honneur. Ce discours avait pour exorde, selon les plus strictes lois de la rhétorique, un éloge du roi, depuis l’avènement au pouvoir de M. Turgot jusqu’à la prise de la Bastille. Peu s’en fallait même, tant l’éloquence a de privilège, d’attribuer au roi l’initiative des événements, que le pauvre prince avait tout au plus subis, et subis, comme nous l’avons vu, à contre-cœur.

Bailly était fort content de son discours, lorsqu’un incident

– c’est Bailly qui raconte lui-même cet incident dans ses mé-

moires –, lorsqu’un incident lui fournit un nouvel exorde, bien autrement pittoresque que celui qu’il avait préparé ; le seul d’ailleurs qui soit resté dans la mémoire du peuple, toujours prêt à saisir les bonnes et surtout les belles phrases bâties sur un fait matériel.

– 38 –

Tout en cheminant avec les échevins et les électeurs, Bailly s’alarmait de la pesanteur de ces clefs qu’il allait présenter au roi.

– Croyez-vous donc, dit-il en riant, qu’après avoir montré ce monument au roi, je me fatiguerai à le rapporter à Paris ?

– Qu’en ferez-vous donc ? demanda un électeur.

– Ce que j’en ferai, dit Bailly, je vous les donnerai, ou bien je les jetterai dans quelque fossé au pied d’un arbre.

– Gardez-vous-en bien, s’écria l’électeur scandalisé. Ne savez-vous pas que ces clefs sont les mêmes que la ville de Paris offrit à Henri IV après le siège ? Elles sont précieuses : c’est une antiquité inestimable.

– Vous avez raison, repartit Bailly, les clefs offertes à Henri IV, conquérant de Paris, on les offre à Louis XVI qui… Eh !

mais, se dit le digne maire, voilà une assez belle antithèse à produire.

Et aussitôt, prenant un crayon, il écrivit, au-dessus de son discours préparé, l’exorde que voici :

« Sire, j’apporte à Votre Majesté les clefs de la bonne ville de Paris. Ce sont les mêmes qui on été offertes à Henri IV. Il avait reconquis son peuple, aujourd’hui le peuple a reconquis son roi. »

La phrase était belle, elle était juste, elle s’incrusta dans l’esprit des Parisiens, et, de tout le discours de Bailly, des œuvres même de Bailly, c’est tout ce qui survécut.

Quant à Louis XVI, il l’approuva de la tête, mais tout en rougissant, car il en sentait l’épigrammatique ironie déguisée sous le respect et les fleurs oratoires.

– 39 –

Puis, tout bas :

– Marie-Antoinette, murmura Louis XVI, ne se laisserait pas prendre à cette fausse vénération de M. Bailly et répondrait tout autrement que je ne vais le faire au malencontreux astronome.

Ce qui fut cause que Louis XVI, pour avoir trop bien entendu le commencement du discours de M. Bailly, n’en écouta point du tout la fin ; non plus que de celui de M. Delavigne, pré-

sident des électeurs, dont il n’écouta ni le commencement ni la fin.

Cependant, les discours terminés, le roi craignant de ne point paraître assez réjoui de ce qu’on avait voulu lui dire d’agréable répliqua d’un ton très noble, et sans faire allusion à rien de ce qui s’était dit, que les hommages de la ville de Paris et des électeurs lui agréaient infiniment.

Après quoi il donna l’ordre du départ.

Seulement, avant de se mettre en route, il congédia ses gardes du corps, afin de répondre par une gracieuse confiance aux demi-politesses que venait de lui faire la municipalité par l’organe des électeurs et de M. Bailly.

Seule, alors, au milieu de la masse énorme des gardes nationaux et des curieux, la voiture s’avança plus rapidement.

Gilbert et son compagnon Billot continuaient de se tenir à la portière de droite.

Au moment où la voiture traversait la place Louis XV, un coup de feu retentit de l’autre côté de la Seine, et une blanche fumée monta comme un voile d’encens dans le ciel bleu, où elle s’évanouit aussitôt.

– 40 –

Comme si le bruit de ce coup de feu avait un écho en lui, Gilbert s’était senti frappé d’une violente secousse. Une seconde la respiration lui manqua, et il porta la main à sa poitrine, où il venait de ressentir une vive douleur.

En même temps un cri de détresse retentit autour de la voiture royale : une femme était tombée percée d’une balle reçue au-dessous de l’épaule droite.

Un des boutons de l’habit de Gilbert, bouton d’acier noir, large et taillé à facettes, selon la mode du temps, venait d’être frappé de biais par cette même balle.

Il avait fait cuirasse et l’avait renvoyée ; de là, la douleur et la secousse éprouvées par Gilbert.

Une partie de son gilet noir et de son jabot avaient été enlevées.

Cette balle, renvoyée par le bouton de Gilbert, venait de tuer la malheureuse femme que l’on s’empressa d’emporter mourante et ensanglantée.

Le roi avait entendu le coup, mais n’avait rien vu.

Il se pencha en souriant vers Gilbert.

– On brûle là-bas de la poudre en mon honneur, dit-il.

– Oui, Sire, répondit Gilbert.

Seulement il se garda bien de dire à Sa Majesté ce qu’il pensait de l’ovation qu’on lui faisait.

– 41 –

Mais en lui-même et tout bas il s’avoua que la reine avait eu quelque raison de craindre, puisque sans lui, qui fermait hermétiquement la portière, cette balle, qui avait ricoché sur son bouton d’acier, arrivait droit au roi.

Maintenant, de quelle main partait ce coup si bien dirigé ?

On ne voulut pas le savoir alors… de sorte qu’on ne le saura jamais.

Billot, pâle de ce qu’il venait de voir, les yeux attirés sans cesse par cette déchirure de l’habit, du gilet et du jabot de Gilbert, Billot força Pitou à redoubler ses cris de : « Vive le Pèredes Français . »

L’événement était si grand, au reste, que l’épisode fut vite oublié.

Enfin, Louis XVI arriva devant l’Hôtel de Ville, après avoir été salué au Pont-Neuf par une salve de canons, qui, au moins, eux, n’étaient point chargés à balles.

Sur la façade de l’Hôtel de Ville s’étalait une inscription en grosses lettres, noires le jour, mais qui, la nuit venue, devait s’éclairer et briller en transparent.

Cette inscription était due aux ingénieuses élucubrations de la municipalité.

Voici ce qu’on lisait sur cette inscription :

« À Louis XVI, père des Français et roi d’un peuple libre. »

Autre antithèse bien autrement importante que celle du discours de Bailly, et qui faisait pousser des cris d’admiration à tous les Parisiens assemblés sur la place.

– 42 –

Cette inscription attira l’œil de Billot.

Mais comme Billot ne savait pas lire, il se fit lire l’inscription par Pitou.

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