Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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La Fayette leva les yeux. Une députation de grenadiers demandait à être reçue par le général.

La Fayette fit signe à la députation qu’elle pouvait entrer.

Elle entra.

Le grenadier chargé de porter la parole s’avança jusqu’à la table.

– Mon général, dit-il d’une voix ferme, nous sommes dépu-tés par dix compagnies de grenadiers ; nous ne vous croyons pas un traître, mais nous croyons que le gouvernement nous trahit.

Il est temps que tout cela finisse ; nous ne pouvons pas tourner nos baïonnettes contre des femmes qui nous demandent du pain. Le comité des subsistances malverse ou est incapable ;

– 185 –

dans l’un ou l’autre cas, il faut le changer. Le peuple est malheureux, la source du mal est à Versailles. Il faut aller chercher le roi et l’amener a Paris ; il faut exterminer le régiment de Flandre et les gardes du corps, qui ont osé fouler aux pieds la cocarde nationale. Si le roi est trop faible pour porter la couronne, qu’il la dépose : nous couronnerons son fils. On nommera un conseil de régence, et tout ira au mieux.

La Fayette, étonné, regarde l’orateur. Il a vu des émeutes, il a pleuré des assassinats, mais c’est la première fois que le souffle révolutionnaire lui frappe en réalité le visage.

Cette possibilité que voit le peuple de se passer du roi l’étonne, fait plus que l’étonner, le confond.

– Eh ! quoi, s’écrie-t-il, avez-vous donc le projet de faire la guerre au roi et de le forcer à nous abandonner ?

– Mon général, répond l’orateur, nous aimons et nous res-pectons le roi ; nous serions bien fâchés qu’il nous quittât, car nous l’aimons beaucoup. Mais enfin, s’il nous quittait, nous avons le dauphin.

– Messieurs, messieurs, dit La Fayette, prenez garde à ce que vous faites ; vous touchez à la couronne, et il est de mon devoir de ne pas le souffrir.

– Mon général, répliqua le garde national en s’inclinant, nous donnerions pour vous jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Mais le peuple est malheureux, la source du mal est à Versailles, il faut aller chercher le roi et l’amener à Paris, le peuple le veut.

La Fayette voit qu’il lui faut payer de sa personne. C’est une nécessité devant laquelle il n’a jamais reculé.

– 186 –

Il descend au milieu de la place de l’Hôtel-de-Ville, et veut haranguer le peuple, mais les cris : « À Versailles ! à Versailles ! » couvrent sa voix.

Tout à coup une grande rumeur se fait entendre du côté de la rue de la Vannerie. C’est Bailly qui se rend à l’Hôtel de Ville à son tour.

À la vue de Bailly, les cris : « Du pain ! du pain ! À Versailles ! à Versailles ! » éclatent de tous côtés.

La Fayette, à pied, perdu dans la foule, sent que le flot monte de plus en plus et va l’engloutir.

Il fend la foule pour arriver à son cheval, avec une ardeur pareille à celle du naufragé qui fend la vague pour arriver à un rocher.

Il l’atteint, s’élance en selle, et le pousse du côté du perron ; mais le chemin est complètement fermé : entre lui et l’Hôtel de Ville des murailles d’hommes ont poussé.

– Morbleu ! mon général, crient ces hommes, vous resterez avec nous.

En même temps, toutes les voix crient : « À Versailles ! à Versailles ! »

La Fayette flotte, hésitant. Oui, sans doute, en se rendant à Versailles, il peut être très utile au roi ; mais sera-t-il le maître de toute cette foule qui le pousse à Versailles ? Maîtrisera-t-il ces vagues qui lui ont fait perdre la terre du pied, et contre lesquelles il sent qu’il lutte lui-même pour son propre salut ?

– 187 –

Tout à coup un homme descend les degrés du perron, fend la foule, une lettre à la main, fait si bien des pieds et des mains, et surtout des coudes, qu’il arrive jusqu’à La Fayette.

Cet homme, c’est l’infatigable Billot.

– Tenez, général, dit-il, voilà de la part des Trois-Cents.

C’est ainsi qu’on appelait les électeurs.

La Fayette rompt le cachet et essaie de lire la lettre tout bas ; mais vingt mille voix crient ensemble :

– La lettre ! la lettre ! la lettre !

Force est donc à La Fayette de lire la lettre tout haut. Il fait un signe pour demander qu’on se taise. Au même instant, comme par miracle, le silence succède à cet immense tumulte, et sans qu’on en perde un seul mot, La Fayette lit la lettre suivante :

« Vu les circonstances et le désir du peuple, et sur la repré-

sentation de M. le commandant général qu’il était impossible de s’y refuser, elle autorise M. le commandant général, et même lui ordonne de se transporter à Versailles.

« Quatre commissaires de la Commune l’accompagneront. »

Le pauvre La Fayette n’avait absolument rien représenté à MM. les électeurs, qui n’étaient point fâchés de lui laisser une portion de la responsabilité des événements qui allaient se passer. Mais le peuple, lui, crut qu’il avait représenté réellement, et le peuple, avec le vœu duquel cette représentation de son commandant général était en harmonie, le peuple cria : « Vive La Fayette ! »

– 188 –

Alors La Fayette, pâlissant, répéta à son tour : « À Versailles ! »

Quinze mille hommes le suivirent avec un enthousiasme plus silencieux, mais plus terrible en même temps que celui des femmes parties en avant-garde.

Tout ce monde devait se rejoindre à Versailles, pour demander au roi les miettes de pain tombées de la table des gardes du corps pendant l’orgie du 1er au 2 octobre.

– 189 –

Chapitre LI

Versailles

Comme toujours, on ignorait complètement à Versailles ce qui se passait à Paris.

Après les scènes que nous avons décrites, et dont la reine, le lendemain, s’était félicitée tout haut, la reine se reposait.

Elle avait une armée, elle avait des séides, elle avait compté ses ennemis, elle désirait engager la lutte.

N’avait-elle pas la défaite du 14 juillet à venger ? N’avait-elle pas ce voyage du roi à Paris, voyage dont il était revenu avec la cocarde tricolore au chapeau, à faire oublier à sa cour et à oublier elle-même ?

Pauvre femme ! elle ne s’attendait guère au voyage qu’elle allait être forcée de faire elle-même.

Depuis son altercation avec Charny, elle ne lui avait plus parlé. Elle affectait de traiter Andrée avec cette ancienne amitié un instant assombrie dans son cœur à elle, à jamais éteinte dans celui de sa rivale.

Quant à Charny, elle ne se tournait et ne regardait de son côté que lorsqu’elle était forcée de lui adresser la parole pour son service ou de lui donner un ordre.

– 190 –

Ce n’était pas une disgrâce de famille, car le matin même du jour où les Parisiens devaient quitter Paris pour venir à Versailles, on vit la reine causer affectueusement avec le jeune Georges de Charny, le second des trois frères, celui-là même qui, contrairement à Olivier, avait donné de si belliqueux conseils à la reine à la nouvelle de la prise de la Bastille.

En effet, vers neuf heures du matin, ce jeune officier traversait la galerie, pour annoncer au veneur que le roi allait chasser, quand Marie-Antoinette, qui venait d’entendre la messe à la chapelle, l’aperçut et l’appela.

– Où courez-vous ainsi, monsieur ? dit-elle.

– Je ne courais plus, dès que j’avais aperçu Votre Majesté, répondit Georges ; je m’étais arrêté, au contraire, et j’attendais humblement l’honneur qu’elle me fait en m’adressant la parole.

– Cela ne vous empêche pas, monsieur, de me répondre et de me dire où vous alliez ?

– Madame, répondit Georges, je suis d’escorte ; Sa Majesté chasse, et je vais prendre les ordres du veneur pour les rendez-vous.

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