Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Pourquoi pas ? la garde nationale en a bien un.
La Fayette est le général des hommes.
Maillard sera le général des femmes.
– 178 –
M. La Fayette commande à ces fainéants de grenadiers qui semblent une armée de réserve, tant ils font peu quand il y a tant à faire.
Maillard commandera à l’armée active.
Sans sourire, sans sourciller, Maillard accepte.
Maillard est général commandant les femmes de Paris.
La campagne ne sera pas longue, mais elle sera décisive.
– 179 –
Chapitre L
Maillard général
C’était bien une armée que celle à laquelle commandait Maillard.
Elle avait des canons, dépourvus d’affûts et de roues, c’est vrai, mais on les avait placés dans des charrettes.
Elle avait des fusils, beaucoup manquaient de chien ou de batterie, c’est vrai, mais aucun ne manquait de baïonnette.
Elle avait une foule d’autres armes, bien embarrassantes, il est vrai ; mais enfin c’étaient des armes.
Elle avait de la poudre dans des mouchoirs, dans les bonnets, dans les poches, et au milieu de ces gibernes vivantes se promenaient les artilleurs avec leurs mèches allumées.
Si toute l’armée n’a pas sauté en l’air pendant cet étrange voyage, il y a bien certainement eu miracle.
Maillard d’un coup d’œil a apprécié les dispositions de son armée. Il voit que tout ce qu’il peut faire, c’est non pas de la contenir sur la place, non pas de l’enchaîner à Paris, mais de la conduire à Versailles, et, arrivé là, d’empêcher le mal qu’elle pourrait y faire.
Cette tâche difficile, cette tâche héroïque, Maillard la rem-plira.
– 180 –
En conséquence, Maillard descend, il prend le tambour suspendu au cou de la jeune fille.
Mourante de faim, la jeune fille n’a plus la force de le porter. Elle abandonne le tambour, glisse le long du mur, et tombe la tête sur une borne.
Sombre oreiller… oreiller de la faim…
Maillard lui demande son nom. On l’appelle Madeleine Chambry. Elle sculptait le bois pour les églises. Mais qui pense maintenant à doter les églises de ces beaux meubles en bois, de ces belles chaises, de ces belles statues, de ces beaux bas-reliefs, chefs-d’œuvre du XVe siècle ?
Mourante de faim, elle s’est faite bouquetière au Palais-Royal.
Mais qui songe à acheter des fleurs, quand l’argent mangue pour acheter du pain ? Les fleurs, ces étoiles qui brillent au ciel de la paix et de l’abondance, les fleurs se fanent au vent des orages et des révolutions.
Ne pouvant plus sculpter ses fruits de chêne, ne pouvant plus vendre ses roses, ses jasmins et ses lis, Madeleine Chambry a pris un tambour et elle a battu ce terrible rappel de la faim.
Elle viendra à Versailles, celle qui a rassemblé toute cette triste députation ; seulement, comme elle est trop faible pour marcher, elle ira en charrette.
Arrivée à Versailles, on demandera qu’elle soit introduite au palais, avec douze autres femmes ; elle sera l’orateur ; affamée, elle plaidera près du roi la cause des affamés.
– 181 –
On applaudit à cette idée de Maillard.
Ainsi voilà Maillard qui, d’un mot, a déjà changé toutes les dispositions hostiles.
On ne savait pas pourquoi on allait à Versailles, on ne savait pas ce qu’on y allait faire.
Maintenant, on le sait : on va à Versailles pour qu’une dé-
putation de douze femmes, Madeleine Chambry en tête, aille supplier le roi, au nom de la faim , de prendre pitié de son peuple.
Sept mille femmes à peu près sont réunies.
Elles se mettent en marche, elles suivent les quais.
Seulement, arrivées aux Tuileries, de grands cris se font entendre.
Maillard monte sur une borne afin de dominer toute son armée.
– Que voulez-vous ? demande-t-il.
– Nous voulons traverser les Tuileries.
– Impossible, répond Maillard.
– Et pourquoi impossible ? crient sept mille voix.
– Parce que les Tuileries, c’est la maison du roi, et le jardin du roi ; parce que les traverser sans la permission du roi, c’est insulter le roi, c’est plus que cela, c’est attenter dans la personne du roi à la liberté de tous.
– 182 –
– Eh bien ! soit, dirent les femmes, demandez la permission au Suisse.
Maillard s’approcha du Suisse, et, son tricorne à la main :
– Mon ami, dit-il, voulez-vous que ces dames traversent les Tuileries ? On ne passera que sous la voûte, et il ne sera fait aucun dommage aux plantes ni aux arbres du jardin.
Pour toute réponse, le Suisse tire sa longue épée et fond sur Maillard.
Maillard tire la sienne d’un pied plus courte, et croise le fer.
Pendant ce temps, une femme s’approche du Suisse, et, d’un coup de manche à balai sur la tête, l’étend aux pieds de Maillard. En même temps une autre femme s’apprête à crever l’estomac du Suisse d’un coup de baïonnette. Maillard l’arrête.
Maillard rengaine son épée, prend celle du Suisse sous un bras, prend le fusil de la femme sous l’autre, ramasse son tricorne tombé pendant la lutte, le replace sur sa tête, et continue son chemin à travers les Tuileries, où, selon la promesse par lui faite, aucun dégât n’est commis.
Laissons-leur continuer leur chemin à travers le Cours-la-Reine, et s’acheminer vers Sèvres, où elles se sépareront en deux bandes, et voyons un peu ce qui se passait à Paris.
Ces sept mille femmes n’avaient pas failli noyer les électeurs, pendre l’abbé Lefèvre et Maillard, et brûler l’Hôtel de Ville, sans faire un certain bruit.
À ce bruit, qui avait eu son retentissement jusque dans les quartiers les plus éloignés de la capitale, La Fayette était accouru.
– 183 –
Il passait une espèce de revue au Champ-de-Mars. Depuis huit heures du matin il était à cheval ; il arriva sur la place de l’Hôtel-de-Ville comme sonnait midi.
Les caricatures du temps représentaient La Fayette en cen-taure. Le corps était celui du fameux cheval blanc devenu proverbial.
La tête était celle du commandant de la garde nationale.
Depuis le commencement de la Révolution, La Fayette parlait à cheval, La Fayette mangeait à cheval, La Fayette commandait à cheval.
Il lui arrivait souvent même de dormir à cheval.
Aussi, quand il lui arrivait par chance de dormir dans son lit, La Fayette dormait bien.
Quand La Fayette arriva sur le quai Pelletier, il fut arrêté par un homme qui partait au grand galop d’un excellent cheval de course.
Cet homme était Gilbert. Il partait pour Versailles. Il allait prévenir le roi de ce dont il était menacé, et se mettre à sa disposition.
En deux mots, il raconta tout à La Fayette.
Puis chacun continua son chemin.
La Fayette vers l’Hôtel de Ville.
Gilbert vers Versailles. Seulement, comme les femmes suivaient la rive droite de la Seine, lui prit la rive gauche.
– 184 –
La place de l’Hôtel-de-Ville, vide de femmes, s’était remplie d’hommes.
Ces hommes, c’étaient des gardes nationaux soldés ou non soldés, d’anciens gardes-françaises surtout, qui, passés dans les rangs du peuple, avaient perdu leurs privilèges de gardes du roi, privilège dont avaient hérité les gardes du corps et les Suisses.
Au bruit que faisaient les femmes avaient succédé le bruit du tocsin et la générale.
La Fayette traversa toute cette foule, mit pied à terre au bas des degrés, et sans s’inquiéter des applaudissements mêlés de menaces qu’excitait sa présence, il se mit à dicter une lettre au roi sur l’insurrection qui avait eu lieu le matin.
Il en était à la sixième ligne de sa lettre, lorsque la porte du secrétariat s’ouvrit violemment.
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