Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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– Nous sommes soutenus, dirent ceux-ci.
– Nous sommes trahis, dirent ceux-là.
Ainsi, pauvre reine, cette fatale soirée du 1er octobre, ce n’était point une surprise. Ainsi, malheureuse femme, vous ne regrettez pas la journée d’hier, vous ne vous en repentez pas !
Bien loin de vous en repentir, vous en êtes enchantée !
Charny, placé dans un groupe, entendit avec un profond soupir de douleur cette justification, mieux que cela, cette glori-fication de l’orgie des gardes du corps.
La reine, en détournant les yeux de dessus la foule, rencontra les yeux du jeune homme, et elle arrêta son regard sur la physionomie de son amant, afin d’y lire l’impression qu’elle avait faite.
– 166 –
– N’est-ce pas que je suis brave ? voulait-elle dire.
– Hélas ! madame, vous êtes plus folle que brave, répondit le visage douloureusement assombri du comte.
– 167 –
Chapitre XLIX
Les femmes s’en mêlent
À Versailles, la cour faisait de l’héroïsme contre le peuple.
À Paris, on faisait de la chevalerie contre la cour ; seulement, la chevalerie courait les rues.
Ces chevaliers du peuple erraient en haillons, la main sur la poignée d’un sabre ou la crosse d’un pistolet, interrogeant leurs poches vides et leurs estomacs creux.
Tandis qu’à Versailles on buvait trop, hélas ! à Paris, l’on ne mangeait point assez.
Trop de vin sur les nappes de Versailles.
Pas assez de farine chez les boulangers de Paris.
Étrange chose ! Sombre aveuglement qui, aujourd’hui que nous sommes faits à toutes ces chutes de trônes, arrachera un sourire de pitié aux hommes politiques.
Faire de la contre-révolution et provoquer à la bataille des gens affamés !
Hélas ! dira l’histoire obligée de se faire philosophe maté-
rialiste, jamais peuple ne se bat plus cruellement que lorsqu’il n’a pas dîné.
– 168 –
Il était bien facile cependant de donner du pain au peuple, et alors, bien certainement, le vin de Versailles lui eut paru moins amer.
Mais les farines de Corbeil n’arrivaient plus. C’est si loin de Versailles, Corbeil ! Qui donc, près du roi ou de la reine, eût songé à Corbeil ?
Malheureusement, à cet oubli de la cour, la famine, ce spectre qui s’endort avec tant de peine et qui s’éveille si facilement, la famine était descendue, pâle et inquiète, dans les rues de Paris. Elle écoute à tous les coins de rue, elle recrute son cortège de vagabonds et de malfaiteurs ; elle va coller son visage sinistre aux vitres des riches et des fonctionnaires.
Les hommes se souviennent des émeutes qui coûtent tant de sang ; ils se rappellent la Bastille ; ils se rappellent Foulon, Berthier, Flesselles ; ils craignent d’être appelés encore une fois assassins, et ils attendent.
Mais les femmes, qui n’ont encore rien fait que souffrir, les femmes qui souffrent, triple souffrance, pour l’enfant qui pleure et qui est injuste parce qu’il n’a pas la conscience de la cause, pour l’enfant qui dit à sa mère : « Pourquoi ne me donnes-tu pas de pain ? » pour le mari qui, sombre et taciturne, quitte la maison le matin pour revenir le soir plus sombre et plus taciturne encore ! enfin pour elle, écho douloureux des souffrances conjugales et maternelles ; les femmes brûlent de prendre leur revanche, elles veulent servir la patrie à leur façon.
D’ailleurs, n’étaient-ce pas les femmes qui avaient fait le 1er octobre, à Versailles ?
C’était au tour des femmes de faire le 5 octobre, à Paris.
– 169 –
Gilbert et Billot étaient au Palais-Royal, au café de Foy.
C’était au café de Foy que se faisaient les motions. Tout à coup, la porte du café s’ouvre, une femme entre tout effarée. Elle dé-
nonce les cocardes blanches et noires qui de Versailles sont passées à Paris ; elle proclame le danger public.
On se rappelle ce qu’avait dit Charny à la reine :
– Madame, il y aura véritablement à craindre quand les femmes s’en mêleront.
C’était aussi l’avis de Gilbert.
Aussi, voyant que les femmes s’en mêlaient, il se retourna vers Billot et ne prononça que ces quatre mots :
– À l’Hôtel de Ville !
Depuis la conversation qui avait eu lieu entre Billot, Gilbert et Pitou, et à la suite de laquelle Pitou était retourné à Villers-Cotterêts avec le petit Sébastien Gilbert, Billot obéissait à Gilbert sur un mot, sur un geste, sur un signe, car il avait compris que s’il était la force, Gilbert, lui, était l’intelligence.
Tous deux s’élancèrent hors du café, coupèrent diagonale-ment le jardin du Palais-Royal, traversèrent la cour des Fontaines, et atteignirent la rue Saint-Honoré.
À la hauteur de la Halle, ils rencontrèrent une jeune fille qui sortait de la rue des Bourdonnais, en battant le tambour.
Gilbert s’arrêta étonné.
– Qu’est-ce que cela ? demanda-t-il.
– 170 –
– Dame ! vous voyez, docteur, répondit Billot, une jolie fille qui bat le tambour, et pas trop mal, ma foi !
– Elle aura perdu quelque chose, dit un passant.
– Elle est bien pâle, reprit Billot.
– Demandez-lui ce qu’elle veut, fit Gilbert.
– Eh ! la jolie fille ! fit Billot, qu’avez-vous à battre ainsi la caisse ?
– J’ai faim ! répondit la jolie fille, d’une voix grêle et stridente.
Et elle continua sa marche et ses roulements de tambour.
Gilbert avait entendu.
– Oh ! oh ! voilà qui devient terrible, dit-il.
Et il regarda plus attentivement ces femmes qui suivaient la jeune fille au tambour.
Elles étaient hâves, chancelantes, désespérées.
Parmi ces femmes, il y en avait qui n’avaient pas mangé depuis trente heures.
Du milieu de ces femmes partaient de temps en temps un cri menaçant par sa faiblesse même, car on sentait que ce cri sortait de bouches affamées.
– À Versailles ! criaient-elles ; à Versailles !
– 171 –
Et, sur leur chemin, elles faisaient signe à toutes les femmes qu’elles apercevaient dans les maisons, et appelaient toutes les femmes qu’elles voyaient aux fenêtres.
Une voiture passa ; deux dames étaient dans cette voiture ; elles passèrent leurs têtes aux portières et se mirent à rire.
L’escorte de la tambourineuse s’arrêta. Une vingtaine de femmes se précipitèrent aux portières, firent descendre les deux dames et les adjoignirent au groupe, malgré leurs récrimina-tions et une résistance que deux ou trois horions vigoureux éteignirent sur-le-champ.
Derrière ces femmes, qui s’avançaient lentement, vu la besogne de recrutement qu’elles faisaient tout le long de la route, marchait un homme les deux mains dans ses poches.
Cet homme, au visage maigre et pâle, à la taille longue et mince, était vêtu d’un habit gris-de-fer, veste et culotte noires ; il portait un petit tricorne râpé, placé obliquement sur son front.
Une longue épée battait ses jambes maigres mais nerveu-ses.
Il suivait, regardant, écoutant, dévorant tout de son œil perçant qui roulait sous ses sourcils noirs.
– Eh ! mais, dit Billot, je connais cette figure, je l’ai vue dans toutes les émeutes.
– C’est l’huissier Maillard, dit Gilbert.
– Ah ! oui, c’est cela, celui qui passa après moi sur la planche de la Bastille ; il a été plus adroit que moi, lui, il n’est pas tombé dans les fossés.
– 172 –
Maillard disparut avec les femmes, au tournant de la rue.
Billot avait bien envie de faire comme Maillard, mais Gilbert l’entraîna avec lui à l’Hôtel de Ville.
Il était bien certain que c’était toujours là que l’émeute revenait, que ce fût une émeute d’hommes ou une émeute de femmes. Au lieu de suivre le cours du fleuve, il allait droit à son embouchure.
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