Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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C’était déjà la troisième fois qu’elle changeait de nom.
Après l’avoir appelée l’Autrichienne, on l’avait appelée Madame Déficit .
Après les luttes dans lesquelles la reine avait essayé d’inté-
resser ses amies par l’imminence de leur propre danger, elle avait remarqué seulement que soixante mille passeports avaient été demandés à l’Hôtel de Ville.
– 149 –
Soixante mille notables de Paris et de France étaient partis rejoindre, à l’étranger, les amis et les parents de la reine.
Exemple bien frappant ! qui avait frappé la reine.
Aussi ne méditait-elle point autre chose, à dater de ce moment, qu’une fuite adroitement concertée, qu’une fuite appuyée par la force au besoin, une fuite au bout de laquelle était le salut, après quoi les fidèles restés en France pourraient faire la guerre civile, c’est-à-dire châtier les révolutionnaires.
Le plan n’était pas mauvais. Il eût réussi assurément ; mais derrière la reine veillait aussi le mauvais génie.
Étrange destinée ! Cette femme qui inspira de si grands dé-
vouements ne rencontra nulle part la discrétion.
On sut dans Paris qu’elle voulait fuir, avant qu’elle en fût persuadée elle-même.
À partir du moment où on le sut, Marie-Antoinette ne s’aperçut pas que son plan était devenu impraticable.
Cependant un régiment fameux par ses sympathies royalistes, le régiment de Flandre, arrivait sur Paris à marches forcées.
Ce régiment était demandé par la municipalité de Versailles, qui, excédée par les gardes extraordinaires, par la surveillance obligée autour du château sans cesse menacé, par les distributions de vivres et les émeutes successives, avait besoin d’une autre force que la garde nationale et les milices.
Le château, lui, avait déjà bien assez de peine à se défendre lui-même.
– 150 –
Ce régiment de Flandre arrivait, disons-nous, et pour qu’il prît sur-le-champ l’autorité dont on cherchait à le revêtir, il fallait qu’un accueil particulier lui attirât l’attention du peuple.
L’amiral d’Estaing réunit les officiers de la garde nationale, tous ceux des corps présents à Versailles, et se rendit au-devant du régiment de Flandre.
Celui-ci fait une entrée solennelle dans Versailles avec ses canons, ses parcs et ses convois.
Autour de ce point devenu central, viennent se grouper une foule de jeunes gentilshommes n’appartenant à aucune arme spéciale.
Ils se choisissent entre eux un uniforme pour se reconnaî-
tre, se joignent à tous les officiers hors des cadres, à tous les chevaliers de Saint-Louis que le danger ou la prévoyance amè-
nent à Versailles ; de là, ils se répandent dans Paris, qui voit alors avec une stupeur profonde ces nouveaux ennemis frais, insolents, et gonflés d’un secret qui va leur échapper à la première occasion.
Dès ce moment, le roi pouvait partir. Il eût été soutenu, protégé dans son voyage, et peut-être Paris, encore ignorant et mal préparé, l’eut-il laissé partir.
Mais ce mauvais génie de l’ Autrichienne veillait toujours.
Liège se révolta contre l’empereur, et l’occupation que donna cette révolte en Autriche empêcha qu’on songeât à la reine de France.
Celle-ci d’ailleurs crut devoir s’abstenir par délicatesse en un pareil moment.
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Alors les choses, à qui l’impulsion était donnée, continuè-
rent de courir avec une foudroyante rapidité.
Après l’ovation faite au régiment de Flandre, les gardes du corps décidèrent qu’un dîner serait offert aux officiers de ce ré-
giment.
Ce repas, cette fête fut fixée au Ier octobre. Tout ce qu’il y avait d’important dans la ville y fut invité.
De quoi s’agissait-il ? De fraterniser avec les soldats de Flandre ? Pourquoi des soldats n’eussent-ils point fraternisé entre eux, puisque les districts et les provinces fraternisaient ?
Était-il défendu par la Constitution que des gentilshommes fraternisassent ?
Le roi était encore le maître de ses régiments, et les commandait seul. Il avait seul la propriété de son château de Versailles. Il avait seul le droit d’y recevoir qui bon lui semblait.
Pourquoi n’y eut-il pas reçu de braves soldats et de dignes gentilshommes arrivant de Douai, où ils s’étaient bien conduits ?
Rien de plus naturel. Nul ne songeait à s’en étonner, à s’en alarmer bien moins encore.
Ce repas pris en commun allait cimenter l’affection que se doivent entre eux tous les corps d’une armée française destinée à défendre à la fois la liberté, la royauté.
D’ailleurs, le roi savait-il seulement ce qui était convenu ?
Depuis les événements, le roi, libre, grâce à ses conces-sions, ne s’occupait plus de rien ; on lui avait ôté le fardeau des
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affaires. Il ne voulait plus régner, puisqu’on régnait pour lui, mais il ne prétendait pas devoir s’ennuyer tout le jour.
Le roi, tandis que MM. de l’Assemblée taillaient et ro-gnaient en France, le roi chassait.
Le roi, tandis que MM. les nobles et MM. les évêques abandonnaient au 4 août leurs colombiers et leurs droits féodaux, pigeons et parchemins, le roi, qui voulait bien comme tout le monde faire des sacrifices, abolissait ses capitaineries de chasse, mais enfin il ne cessait pas de chasser pour cela.
Or, le roi, tandis que MM. du régiment de Flandre dîneraient avec les gardes du corps, le roi serait à la chasse, comme tous les jours, la table serait desservie lorsqu’il reviendrait.
Cela même le gênait si peu, et il gênait si peu pour cela, qu’on résolut à Versailles de demander à la reine le château pour donner le festin.
La reine ne voyait pas de raison pour refuser l’hospitalité aux soldats de Flandre.
Elle donna la salle de spectacle, dans laquelle, pour ce jour-là, elle permit qu’un plancher fût construit, afin que la place fût large pour les soldats et leurs hôtes.
Une reine, quand elle donne l’hospitalité à des gentilshommes français, la donne entière.
Voilà la salle à manger ; le salon manquait, la reine accorda le salon d’Hercule.
Un jeudi 1er octobre, comme nous l’avons dit, se donna ce festin qui marquera si cruellement dans l’histoire des impré-
voyances ou des aveuglements de la royauté.
– 153 –
Le roi était à la chasse.
La reine était enfermée chez elle, triste, pensive et décidée à ne pas entendre un seul choc des verres, un seul éclat des voix.
Son fils était dans ses bras, Andrée auprès d’elle. Deux femmes travaillaient dans un angle de la chambre. Voilà son entourage.
Peu à peu entraient au château les officiers brillants, les panaches, les armes fulgurantes. Les chevaux hennissaient aux grilles des écuries, les fanfares sonnaient, les deux musiques de Flandre et des gardes emplissaient l’air d’harmonie.
Aux grilles de Versailles, une foule pâle, curieuse, sournoisement inquiète, guettait, analysait, commentait et la joie et les airs.
Par bouffées, comme les rafales d’un orage lointain, s’exha-laient, par les portes ouvertes, avec les murmures de la gaieté, les vapeurs de la bonne chère.
Il était bien imprudent de faire respirer à ce peuple affamé l’odeur des viandes et du vin, à ce peuple morose, la joie et l’es-pérance.
Le festin continuait cependant sans que rien vînt le troubler ; sobres d’abord et pleins de respect sous leur uniforme, les officiers avaient causé bas et bu modérément. Pendant le premier quart d’heure, ce fut bien l’exécution du programme tel qu’il avait été arrêté.
Le second service parut.
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