Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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– 154 –
M. de Lusignan, colonel du régiment de Flandre, se leva et proposa quatre santés : celles du roi, de la reine, du dauphin et de la famille royale.
Quatre acclamations, poussées jusqu’aux voûtes, s’en allè-
rent fugitives frapper l’oreille des tristes spectateurs du dehors.
Un officier se leva. Peut-être était-ce un homme d’esprit et de courage, un homme de bon sens qui prévoyait l’issue de tout ceci, un homme sincèrement attaché à cette famille royale qu’on venait de fêter si bruyamment.
Il comprenait, cet homme, que parmi tous ces toasts on en oubliait un qui se présenterait brutalement lui-même.
Il proposa la santé de la Nation.
Un long murmure précéda un long cri.
– Non ! non ! répondirent en chœur les assistants.
Et la santé de la Nation fut repoussée.
Le festin venait de prendre ainsi son véritable sens ; le torrent, sa véritable pente.
On a dit, on dit encore que celui-là qui venait de proposer ce toast était l’agent provocateur de la manifestation contraire.
Quoi qu’il en soit, sa parole eut un fâcheux effet. Oublier la nation, passe encore ; mais l’insulter, c’était trop : elle s’en vengea.
Comme à partir de ce moment la glace fut rompue, comme au silence réservé succédèrent les cris et les conversations exaltées, la discipline devenait une chimérique pudeur. On fit entrer
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les dragons, les grenadiers, les cent-suisses, tout ce qu’il y avait de simples soldats au château.
Le vin circula, il remplit dix fois les verres, le dessert apparut, il fut pillé. L’ivresse était générale, les soldats oubliaient qu’ils trinquaient avec leurs officiers. C’était réellement une fête fraternelle.
Partout on crie : « Vive le roi ! Vive la reine ! » Tant de fleurs, tant de lumières, tant de feux irisant les voûtes dorées, tant de joyeuses idées illuminant les fronts, tant d’éclairs loyaux jaillissant du front de ces braves ! C’était un spectacle qui eût été bien doux à voir pour la reine, bien rassurant à voir pour le roi.
Ce roi si malheureux, cette reine si triste, que n’assistaient-ils à une pareille fête !
D’officieux serviteurs se détachent, courent chez Marie-Antoinette, lui racontent, lui exagèrent ce qu’ils ont vu.
Alors l’œil éteint de la femme se ranime, elle se soulève. Il y a donc encore de la loyauté, de l’affection dans des cœurs fran-
çais.
Il y a donc encore de l’espoir.
La reine jette autour d’elle un regard moins désolé.
À ses portes commence à circuler le monde des serviteurs.
On prie, on conjure la reine de faire visite, rien qu’une apparition dans ce festin où deux mille enthousiastes consacrent, par leurs vivats, le culte de la monarchie.
– Le roi est absent, dit-elle tristement, je ne puis aller seule.
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– Avec M. le dauphin, disent quelques imprudents, qui insistent.
– Madame, madame, dit une voix à son oreille, restez ici, je vous en conjure, restez.
Elle se retourne, c’était M. de Charny.
– Quoi, dit-elle, vous n’êtes pas en bas avec tous ces messieurs ?
– Je suis revenu, madame ; il y a en bas une exaltation dont les suites peuvent nuire plus qu’on ne croit à Votre Majesté.
Marie-Antoinette était dans un de ses jours de bouderie, de caprice ; elle tenait ce jour-là précisément à faire le contraire de ce qui eût plu à Charny.
Elle lança au comte un regard de dédain, et s’apprêtait à lui répondre quelque désobligeante parole, lorsque l’arrêtant d’un geste respectueux :
– Par grâce ! dit-il, madame, attendez au moins le conseil du roi.
Il croyait gagner du temps.
– Le roi ! le roi ! s’écrièrent plusieurs voix. Sa Majesté revient de la chasse !
C’était vrai.
Marie-Antoinette se lève, court à la rencontre du roi, encore botté, tout poudreux.
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– Monsieur, lui dit-elle, il y a en bas un spectacle digne du roi de France. Venez ! venez !
Et elle lui prend le bras, elle l’entraîne sans regarder Charny, qui enfonce dans sa poitrine des ongles furieux.
Son fils à sa main gauche, elle descend ; tout un flot de courtisans la précède et la pousse ; elle arrive aux portes de la salle de l’Opéra dans le moment où, pour la vingtième fois, les verres se vidaient aux cris de : « Vive le roi ! Vive la reine ! »
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Chapitre XLVIII
Le banquet des gardes
Au moment où la reine parut avec le roi et son fils, sur le plancher de l’Opéra, une immense acclamation, pareille à l’explosion d’une mine, se fit entendre du banquet aux loges.
Les soldats enivrés, les officiers délirants, levaient leurs chapeaux et leurs épées en criant : « Vive le roi ! vive la reine !
vive le dauphin ! »
La musique se mit à jouer :
Ô Richard ! ô mon roi !
L’allusion que renfermait cet air était devenue tellement transparente, elle accompagnait si bien la pensée de tous, elle traduisait si fidèlement l’esprit de ce banquet, que tous, en même temps que commençait l’air, entonnèrent les paroles.
La reine, enthousiasmée, oubliait qu’elle se trouvait au milieu d’hommes ivres ; le roi, surpris, sentait bien, avec son bon sens habituel, que sa place n’était point là, et qu’il marchait hors de sa conscience ; mais faible, et flatté de retrouver là une popularité et un zèle qu’il n’était plus accoutumé de retrouver dans son peuple, il se laissait aller peu à peu à l’enivrement général.
Charny, qui pendant tout le repas n’avait bu que de l’eau, se leva pâlissant lorsqu’il aperçut la reine et le roi ; il avait espé-
ré que tout se passerait hors de leur présence, et alors peu im-
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portait, on pouvait tout désavouer, tout démentir, tandis que la présence du roi et de la reine, c’était de l’histoire.
Mais sa terreur fut bien plus grande encore quand il vit son frère Georges s’approcher de la reine, et, encouragé par un sourire, lui adresser une parole.
Il était trop loin pour entendre, mais à ses gestes, il comprit qu’il faisait une prière.
À cette prière, la reine fit un signe de consentement, et tout à coup, détachant la cocarde qu’elle portait à son bonnet, elle la donna au jeune homme.
Charny frissonna, étendit les bras et fut près de jeter un cri.
Ce n’était pas même la cocarde blanche, la cocarde fran-
çaise que présentait la reine à son imprudent chevalier. C’était la cocarde noire, la cocarde autrichienne, la cocarde ennemie.
Cette fois, ce que venait de faire la reine, c’était plus qu’une imprudence, c’était une trahison.
Et cependant ils étaient si insensés, tous ces pauvres fana-tiques que Dieu voulait perdre, que lorsque Georges de Charny leur présenta cette cocarde noire, ceux qui avaient la cocarde blanche la rejetèrent, ceux qui avaient la cocarde tricolore la foulèrent aux pieds.
Et alors l’enivrement devint tel que, sous peine d’être étouffés sous les baisers ou de fouler aux pieds ceux qui s’agenouillaient devant eux, les augustes hôtes du régiment de Flandre durent reprendre le chemin de leurs appartements.
Tout cela n’eût été sans doute qu’une folie française à laquelle les Français sont toujours prêts à pardonner, si l’orgie se
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fût arrêtée à l’enthousiasme ; mais l’enthousiasme fut vite dé-
passé.
De bons royalistes ne devaient-ils pas, en caressant le roi, égratigner un peu la nation ?
Cette nation, au nom de laquelle on faisait tant de peine au roi que la musique avait le droit de jouer : Peut-on affliger ce qu’on aime !
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