Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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Charny savait que mademoiselle Andrée de Taverney était une ancienne amie de la reine, toujours bien traitée autrefois, toujours préférée. Pourquoi Marie-Antoinette ne l’aimait-elle plus ? Pourquoi Marie-Antoinette en était-elle jalouse ?

Elle avait donc surpris quelque mystérieux secret de beauté que lui, Charny, n’avait pas découvert, sans doute parce qu’il n’avait pas cherché ?

Elle avait donc senti que Charny pouvait regarder cette femme, et qu’elle perdrait, elle, quelque chose à ce que Charny la regardât ?

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Ou bien encore, aurait-elle cru s’apercevoir que Charny l’aimât moins, sans qu’aucune cause extérieure eût diminué cet amour ?

Rien de plus fatal aux jaloux que cette connaissance qu’ils donnent à autrui de la température de ce cœur qu’ils tiennent à garder dans sa chaleur la plus intense.

Combien de fois arrive-t-il que l’objet aimé est informé par des reproches sur sa froideur de la froideur qu’il commençait d’éprouver sans s’en rendre compte.

Et quand il voit cela, quand il sent la vérité du reproche, dites, madame, combien de fois avez-vous vu qu’il se laisse ramener, combien de fois rallume-t-il la flamme languissante ?

Ô maladresse des amants ! Il est vrai que là où il y a beaucoup d’adresse, il n’y a presque jamais assez d’amour.

Marie-Antoinette avait donc appris elle-même à Charny, par ses colères et ses injustices, qu’il avait un peu moins d’amour au fond de son cœur.

Et sitôt qu’il le sut, il chercha la cause en regardant autour de lui, et sous son regard il trouva tout naturellement la cause de la jalousie de la reine.

Andrée, la pauvre Andrée délaissée, épouse sans être femme.

Il plaignit Andrée.

La scène du retour de Paris lui avait découvert ce profond secret de jalousie caché à tous les yeux.

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Elle aussi, la reine, elle vit que tout était découvert, et comme elle ne voulait pas fléchir devant Charny, elle employa un autre moyen, qui, à son avis, devait la conduire au même but.

Elle se remit à bien traiter Andrée.

Elle l’admit à toutes ses promenades, à toutes ses veillées ; elle la combla de caresses ; elle la rendit l’envie de toutes les autres femmes.

Et Andrée se laissa faire, avec étonnement, mais sans reconnaissance. Elle s’était dit depuis longtemps qu’elle appartenait à la reine, que la reine pouvait faire d’elle ce qu’elle voudrait, et elle se laissait faire.

En revanche, comme il fallait que l’irritation de la femme tombât sur quelqu’un, la reine commença de maltraiter fort Charny. Elle ne lui parlait plus ; elle le rudoyait ; elle affectait de passer des soirées, des jours, des semaines sans remarquer qu’il fût présent.

Seulement, dès qu’il était absent, le cœur de la pauvre femme se gonflait ; ses yeux erraient avec inquiétude, cherchant celui dont ils se détournaient dès qu’ils pouvaient l’apercevoir.

Avait-elle besoin d’un bras, avait-elle un ordre à donner, avait-elle un sourire à perdre, c’était pour le premier venu.

Ce premier venu ne manquait jamais, au reste, d’être un homme beau et distingué.

La reine croyait se guérir de sa blessure en blessant Charny.

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Celui-ci souffrait, et se taisait. C’était un homme puissant sur lui-même. Pas un mouvement de colère ou d’impatience ne lui échappait pendant ces affreuses tortures.

On vit alors un curieux spectacle, un spectacle qu’il n’est donné qu’aux femmes de fournir et de comprendre.

Andrée sentit tout ce que souffrait son mari, et comme elle l’aimait de cet amour angélique qui n’avait jamais conçu une espérance, elle le plaignit et le lui témoigna.

Il résulta de cette compassion un doux et miséricordieux rapprochement. Elle tenta de consoler Charny, sans lui laisser voir qu’elle comprît ce besoin de consolations qu’il avait.

Et tout cela se faisait avec cette délicatesse qu’on pourrait appeler féminine, attendu que les femmes seules en sont capables.

Marie-Antoinette, qui cherchait à diviser pour régner, s’aperçut qu’elle avait fait fausse route, et qu’elle rapprochait sans le vouloir des âmes qu’elle eût voulu séparer par des moyens bien différents.

Elle eut alors, la pauvre femme, dans le silence et la solitude des nuits, de ces désespoirs effrayants qui doivent donner à Dieu une bien haute idée de ses forces, puisqu’il a créé des êtres assez forts pour supporter de pareilles épreuves.

Aussi la reine eût-elle certainement succombé à tant de maux sans la préoccupation de sa politique. Celui-là ne se plaint pas de la dureté de son lit qui a les membres rompus par la fatigue.

Telles étaient les circonstances dans lesquelles vécut la reine depuis ce retour du roi à Versailles, jusqu’au jour où elle

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songea sérieusement à reprendre l’exercice absolu de sa puissance.

C’est que, dans son orgueil, elle attribuait à sa décadence comme l’espèce de dépréciation que depuis quelque temps la femme semblait subir.

Pour cet esprit actif, penser c’était agir. Elle se mit à l’œuvre sans perdre un moment.

Hélas ! cette œuvre à laquelle elle se mettait, c’était celle de sa perdition.

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Chapitre XLVII

Le régiment de Flandre

Malheureusement pour la reine, tous ces faits que nous avons vus étaient des accidents auxquels une main ferme et in-dustrieuse pouvait apporter remède. Il ne s’agissait que de concentrer ses forces, en imitant la nature qui réunit les siennes et les porte en masse sur le lieu où la blessure vient d’amener un épuisement.

La reine, voyant que les Parisiens s’étaient changés en militaires, et paraissaient vouloir faire la guerre, se résolut à leur montrer ce que c’était qu’une guerre véritable.

« Jusqu’alors ils ont eu affaire aux Invalides de la Bastille, aux Suisses mal soutenus et flottants ; on va leur montrer ce que c’est qu’un ou deux bons régiments bien royalistes et bien instruits.

« Peut-être y a-t-il quelque part un de ces régiments là qui déjà ait mis en fuite les émeutes, et ait versé le sang dans les convulsions de la guerre civile. On fera venir un de ces régiments, le plus connu. Les Parisiens comprendront alors, et ce sera le seul recours qu’on leur laisse pour leur salut, l’absten-tion. »

C’était après toutes les querelles de l’Assemblée et du roi pour le veto. Le roi avait pendant deux mois lutté pour ressaisir un lambeau de souveraineté ; il avait, conjointement avec le mi-

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nistère et Mirabeau, essayé de neutraliser l’élan républicain qui voulait effacer la royauté en France.

La reine s’était usée à cette lutte, usée surtout parce qu’elle avait vu le roi succomber.

Le roi avait perdu à ce combat tout son pouvoir et le reste de sa popularité. La reine avait gagné un surnom, un sobriquet.

Un de ces mots étranges à l’oreille du peuple, ce qui par ce-la même caresse l’oreille du peuple, un nom qui n’était pas encore une injure, mais qui devait devenir la plus sanglante de toutes, un mot d’esprit qui se changea plus tard en un mot de sang. On l’appelait enfin Madame Veto .

Ce nom-là devait aller, porté sur l’aile des chansons révolutionnaires, épouvanter en Allemagne les sujets et les amis de ceux qui, en envoyant à la France une reine allemande, avaient le droit de s’étonner qu’on l’injuriât du nom de l’ Autrichienne .

Ce nom-là devait accompagner à Paris, dans les rondes insensées, aux jours de massacre, les derniers cris, les agonies hideuses des victimes.

Marie-Antoinette désormais s’appelait Madame Veto, jusqu’au jour où elle s’appellerait la veuve Capet.

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