Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:ANGE PITOU - Tome II
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
ANGE PITOU - Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
ANGE PITOU - Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Et M. de Saint-Priest se retire, au milieu des cris de ces affamées, en ordonnant de tenir la grille fermée.
Mais une députation s’avance, et devant laquelle il faudra bien que la grille s’ouvre.
– 203 –
Maillard s’est présenté à l’Assemblée, au nom des femmes ; il a obtenu que le président, avec une députation de douze femmes, viendra faire des représentations au roi.
Au moment même où la députation, Mounier en tête, sort de l’Assemblée, le roi entre au galop par les communs.
Charny l’a rejoint dans le bois de Meudon.
– Ah ! c’est vous, monsieur, lui demanda le roi. Est-ce à moi que vous en avez ?
– Oui, Sire.
– Que se passe-t-il donc, vous avez été grand train.
– Sire, dix mille femmes sont à Versailles à cette heure, arrivant de Paris, et demandant du pain.
Le roi haussa les épaules, mais bien plutôt avec un sentiment de pitié que de dédain.
– Hélas ! dit-il, si j’en avais, du pain, je n’attendrais pas qu’elles vinssent à Versailles pour m’en demander.
Et cependant, sans faire d’autres observations, en jetant un regard douloureux du côté par où s’éloignait la chasse qu’il était forcé d’interrompre :
– Allons donc à Versailles, monsieur, dit-il.
Et il était parti pour Versailles.
Il venait d’arriver comme nous avons dit, lorsque de grands cris retentirent sur la place d’Armes.
– 204 –
– Qu’est-ce que cela ? dit le roi.
– Sire, s’écria Gilbert en entrant, pâle comme la mort, ce sont vos gardes, qui, conduits par M. Georges de Charny, chargent le président de l’Assemblée nationale et la députation qu’il conduit vers vous.
– Impossible ! s’écria le roi.
– Écoutez les cris de ceux qu’on assassine. Voyez tout le monde qui fuit.
– Faites ouvrir les portes ! s’écria le roi. Je recevrai la députation.
– Mais, Sire ! s’écria la reine.
– Faites ouvrir, dit Louis XVI. Les palais des rois sont lieu d’asile.
– Hélas ! dit la reine, excepté peut-être pour les rois !
– 205 –
Chapitre LIII
La soirée du 5 au 6 octobre
Charny et Gilbert se précipitent par les degrés.
– Au nom du roi ! crie l’un.
– Au nom de la reine ! crie l’autre.
Et tous deux ajoutent :
– Ouvrez les portes.
Mais cet ordre n’est pas si vite exécuté que le président de l’Assemblée nationale n’ait été renversé dans la cour et foulé aux pieds.
À côté de lui deux des femmes de la députation ont été blessées.
Gilbert et Charny se précipitent ; ces deux hommes, partis l’un du haut de la société, l’autre d’en bas, se sont rencontrés dans le même milieu.
L’un veut sauver la reine par amour pour la reine, l’autre veut sauver le roi par amour de la royauté.
Les grilles ouvertes, les femmes se sont précipitées dans la cour ; elles se sont jetées dans les rangs des gardes, dans ceux des soldats du régiment de Flandre ; elles menacent, elles
– 206 –
prient, elles caressent. Le moyen de résister à des femmes qui implorent des hommes au nom de leurs mères et de leurs sœurs !
– Place, messieurs, place à la députation ! crie Gilbert.
Et tous les rangs s’ouvrent pour laisser passer Mounier et les malheureuses femmes qu’il va présenter au roi.
Le roi, prévenu par Charny, qui a pris les devants, attend la députation dans la chambre voisine de la chapelle.
C’est Mounier qui parlera au nom de l’Assemblée.
C’est Louison Chambry, cette bouquetière qui a battu le rappel, qui parlera au nom des femmes.
Mounier dit quelques mots au roi et lui présente la jeune bouquetière.
Celle-ci fait un pas en avant, veut parler, mais ne peut prononcer que ces mots :
– Sire, du pain !
Et elle tombe évanouie.
– Au secours ! crie le roi, au secours !
Andrée s’élance et présente son flacon au roi.
– Ah ! madame, dit Charny à la reine, avec le ton du reproche.
La reine pâlit et se retire dans son appartement.
– 207 –
– Préparez les équipages, dit-elle, le roi et moi nous partons pour Rambouillet.
Pendant ce temps, la pauvre enfant revenait à elle ; en se voyant entre les bras du roi qui lui faisait respirer des sels, elle poussa un cri de honte, et voulut lui baiser la main.
Mais le roi l’arrêta.
– Ma belle enfant, lui dit-il, laissez-moi vous embrasser, vous en valez bien la peine.
– Oh ! Sire, Sire, puisque vous êtes si bon, dit la jeune fille, donnez donc l’ordre !
– Quel ordre ? demanda le roi.
– L’ordre de faire venir les blés, afin que la famine cesse.
– Mon enfant, dit le roi, je veux bien signer l’ordre que vous demandez, mais, en vérité, j’ai bien peur qu’il ne vous serve pas à grand-chose.
Le roi se mit à une table, et commençait à écrire lorsque soudain un coup de feu isolé se fait entendre, suivi d’une fusillade assez vive.
– Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! s’écria le roi, qu’y a-t-il encore ? Voyez cela, monsieur Gilbert.
Une seconde charge a eu lieu sur un autre groupe de femmes, et c’est cette charge qui a amené le coup de fusil isolé et la fusillade.
Le coup de fusil isolé a été tiré par un homme du peuple et a cassé le bras à M. de Savonnières, lieutenant des gardes, au
– 208 –
moment où ce bras était levé pour frapper un jeune soldat réfu-gié contre une baraque, qui, les deux bras étendus et désarmés, protégeait une femme à genoux derrière lui.
À ce coup de fusil ont répondu, de la part des gardes, cinq ou six coups de carabine.
Deux balles ont porté : une femme est tombée morte.
On en emporte une autre grièvement blessée.
Le peuple riposte, et à leur tour deux gardes du corps tombent de leurs chevaux.
Au même instant, les cris de : « Place ! place ! » se font entendre. Ce sont les hommes du faubourg Saint-Antoine qui arrivent, traînant trois pièces de canon, qu’ils mettent en batterie en face de la grille.
Heureusement, la pluie tombe par torrent, la mèche est inutilement approchée de la lumière, la poudre détrempée par l’eau refuse de prendre.
En ce moment, une voix glisse tout bas ces paroles à l’oreille de Gilbert :
– M. de La Fayette arrive et n’est plus qu’à une demi-lieue d’ici.
Gilbert cherche en vain qui lui a donné l’avis ; mais, de quelque part qu’il vienne, l’avis est bon.
Il regarde autour de lui, voit un cheval sans maître : c’est celui de l’un des deux gardes qui vient d’être tué.
Il saute dessus, et part au galop dans la direction de Paris.
– 209 –
Le second cheval sans cavalier veut le suivre ; mais à peine a-t-il fait vingt pas sur la place, qu’il est arrêté par la bride. Gilbert croit qu’on devine son intention et qu’on veut le poursuivre.
Il jette un regard derrière lui tout en s’éloignant.
On ne pense point à cela, on a faim. On pense à manger, et l’on égorge le cheval à coups de couteau.
Le cheval tombe, et en un instant est dépecé en vingt morceaux.
Pendant ce temps, comme à Gilbert, on est venu dire au roi :
– M. de La Fayette arrive.
Il venait de signer à Mounier l’acceptation des Droits de l’Homme.
Il venait de signer à Louison Chambry l’ordre de laisser venir les grains.
Munis de ce décret et de cet ordre, qui, pensait-on, devaient calmer tous les esprits, Maillard, Louison Chambry et un millier de femmes reprirent le chemin de Paris.
Aux premières maisons de la ville, elles rencontrèrent La Fayette, qui, pressé par Gilbert, arrivait au pas de course, conduisant la garde nationale.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.