Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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– Vive le roi ! crièrent Maillard et les femmes levant leurs décrets au-dessus de leurs têtes.

– Que parliez-vous donc des dangers que court Sa Majesté ? dit La Fayette étonné.

– 210 –

– Venez, venez, général, s’écria Gilbert, continuant de le presser. Vous en jugerez vous-même.

Et La Fayette se hâte.

La garde nationale entre dans Versailles tambour battant.

Aux premiers battements de tambour qui pénètrent dans Versailles, le roi sent qu’on le touche respectueusement au bras.

Il se retourne : c’est Andrée.

– Ah ! c’est vous, madame de Charny ! dit-il. Que fait la reine ?

– Sire ! la reine vous fait supplier de partir, de ne pas attendre les Parisiens. À la tête de vos gardes et des soldats du régiment de Flandre, vous passerez partout.

– Est-ce votre avis, monsieur de Charny ? demanda le roi.

– Oui, Sire, si du même coup vous traversez la frontière, sinon…

– Sinon ?

– Mieux vaut rester.

Le roi secoua la tête.

Il reste, non point parce qu’il a le courage de rester, mais parce qu’il n’a pas la force de partir.

Tout bas, il murmure :

– 211 –

– Un roi fugitif ! un roi fugitif !

Puis se retournant vers Andrée :

– Allez dire à la reine de partir seule.

Andrée sortit pour s’acquitter de la commission.

Cinq minutes après, la reine entra et vint se ranger près du roi.

– Que venez-vous faire ici, madame ? demanda Louis XVI.

– Mourir avec vous, monsieur, répondit la reine.

– Ah ! murmura Charny, voilà où elle est vraiment belle.

La reine tressaillit, elle avait entendu.

– Je crois, en effet, que je ferais mieux de mourir que de vivre, dit-elle en le regardant.

En ce moment, la marche de la garde nationale battait sous les fenêtres mêmes du palais.

Gilbert entra vivement.

– Sire, dit-il au roi, Votre Majesté n’a plus rien craindre, M.

de La Fayette est en bas.

Le roi n’aimait pas M. de La Fayette, mais se contentait de ne pas l’aimer.

Du côté de la reine, c’était autre chose ; elle le haïssait franchement, et ne cachait pas sa haine.

– 212 –

Il en résulta qu’à cette nouvelle, qu’il croyait une des plus heureuses qu’il pût annoncer en ce moment, Gilbert ne reçut pas de réponse.

Mais Gilbert n’était pas homme à se laisser intimider par le silence royal.

– Votre Majesté a entendu ? dit-il au roi d’un ton ferme. M.

de La Fayette est en bas, et se met aux ordres de Votre Majesté.

La reine continua de rester muette.

Le roi fit un effort sur lui-même :

– Qu’on aille lui dire que je le remercie, et qu’on l’invite de ma part à monter.

Un officier s’inclina et sortit.

La reine fit trois pas en arrière.

Mais d’un geste presque impératif le roi l’arrêta.

Les courtisans se formèrent en deux groupes.

Charny et Gilbert demeurèrent près du roi.

Tous les autres reculèrent comme la reine, et allèrent se ranger derrière elle.

On entendit le pas d’un seul homme, et M. de La Fayette parut dans l’encadrement de la porte.

Au milieu du silence qui se fit à sa vue, une voix appartenant au groupe de la reine prononça ces deux mots :

– 213 –

– Voilà Cromwell.

La Fayette sourit.

– Cromwell ne fût pas venu seul chez Charles Ier, dit-il.

Louis XVI se retourna vers ces terribles amis qui lui faisaient un ennemi de l’homme qui accourait à son secours.

Puis, à M. de Charny :

– Comte, dit-il, je reste. Du moment où M. de La Fayette est ici, je n’ai plus rien à craindre. Dites aux troupes de se retirer sur Rambouillet. La garde nationale prendra les postes exté-

rieurs, les gardes du corps ceux du château.

Puis, se retournant vers La Fayette :

– Venez, général, j’ai à causer avec vous.

Et comme Gilbert faisait un pas pour se retirer :

– Vous n’êtes pas de trop, docteur, dit-il ; venez.

Et montrant le chemin à La Fayette et à Gilbert, il entra dans un cabinet où tous deux le suivirent.

La reine les suivit, et quand la porte fut refermée :

– Ah ! dit-elle, c’était aujourd’hui qu’il fallait fuir. Aujourd’hui, il était encore temps. Demain, peut-être, sera-t-il trop tard !

Et elle sortit à son tour pour rentrer dans ses appartements.

– 214 –

Et cependant une grande lueur, pareille à celle d’un incendie, frappait les vitres du palais.

C’était un immense foyer, où l’on faisait rôtir les quartiers du cheval mort.

– 215 –

Chapitre LIV

La nuit du 5 au 6 octobre

La nuit fut assez tranquille ; l’Assemblée demeura en séance jusqu’à trois heures du matin.

À trois heures, avant que les membres se séparassent, elle envoya deux de ses huissiers qui parcoururent Versailles, visitè-

rent les abords du château, et firent le tour du parc.

Tout était ou tout paraissait être tranquille.

La reine avait voulu sortir vers minuit par la grille de Tria-non, mais la garde nationale avait refusé de la laisser passer.

Elle avait allégué des craintes, et on lui avait répondu qu’elle était plus en sûreté à Versailles que partout ailleurs.

En conséquence, elle s’était retirée dans ses petits appartements, et, en effet, elle s’était rassurée on les voyant protégés par ses gardes les plus fidèles.

À sa porte, elle avait trouvé Georges de Charny. Il était ar-mé, appuyé sur le fusil court que les gardes portaient comme les dragons. C’était contre les habitudes : les gardes, à l’intérieur, ne faisaient faction qu’avec leurs sabres.

Alors elle s’était approchée de lui.

– Ah ! c’est vous, baron, avait-elle dit.

– 216 –

– Oui, madame.

– Toujours fidèle !

– Ne suis-je pas à mon poste ?

– Qui vous y a mis ?

– Mon frère, madame.

– Et où est votre frère ?

– Près du roi.

– Pourquoi, près du roi ?

– Parce qu’il est le chef de la famille, a-t-il dit, et qu’en cette qualité il a le droit de mourir pour le roi, qui est le chef de l’État.

– Oui, dit Marie-Antoinette avec une certaine amertume, tandis que vous… vous n’avez le droit de mourir que pour la reine.

– Ce sera un grand honneur pour moi, madame, dit le jeune homme en s’inclinant, si Dieu permet que j’accomplisse jamais ce devoir.

La reine fit un pas pour se retirer, mais un soupçon la mordit au cœur.

Elle s’arrêta, et, tournant à demi la tête :

– Et… la comtesse, demanda-t-elle, qu’est-elle devenue ?

– 217 –

– La comtesse, madame, vient de rentrer il y a dix minutes, et s’est fait dresser un lit dans l’antichambre de Votre Majesté.

La reine se mordit les lèvres.

Il suffisait qu’on touchât en quelque point à cette famille de Charny pour qu’on ne fût jamais pris hors de son devoir.

– Merci, monsieur, dit la reine avec un charmant signe de la tête et de la main à la fois, merci de ce que vous veillez si bien sur la reine. Vous remercierez de ma part votre frère de ce qu’il veille si bien sur le roi.

Et à ces mots elle rentra. Dans l’antichambre elle trouva Andrée, non pas couchée, mais debout, respectueuse, et attendant.

Elle ne put s’empêcher de lui tendre la main.

– Je viens de remercier votre beau-frère Georges, comtesse, dit-elle. Je l’ai chargé de remercier votre mari, et je vous remercie à votre tour.

Andrée fit la révérence et se rangea pour laisser passer la reine, qui regagna sa chambre à coucher.

La reine ne lui dit pas de la suivre ; ce dévouement, dont on sentait que l’affection s’était retirée, et qui cependant, tout glacé qu’il était, s’offrait jusqu’à la mort, la mettait mal à son aise.

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