Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

ANGE PITOU - Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

ANGE PITOU - Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Donc, à trois heures du matin, comme nous avons dit, tout était tranquille.

Gilbert était sorti du château avec M. de La Fayette, qui était resté douze heures à cheval et qui tombait de fatigue ; à la porte, il avait rencontré Billot, venu avec la garde nationale ; il

– 218 –

avait vu partir Gilbert ; il pensait que Gilbert pouvait avoir besoin de lui là-bas, et il était venu le rejoindre comme le chien vient rejoindre son maître parti sans lui.

À trois heures, comme nous avons dit, tout était tranquille.

L’Assemblée elle-même, rassurée par le rapport de ses huissiers, s’était retirée.

On espérait bien que cette tranquillité ne serait pas troublée.

On comptait mal.

Dans presque tous les mouvements populaires qui préparent les grandes révolutions, il y a un temps d’arrêt pendant lequel on croit que tout est fini et que l’on peut dormir tranquille.

On se trompe.

Derrière les hommes qui font les premiers mouvements, il y a ceux qui attendent que ce premier mouvement soit fait et que, fatigués ou satisfaits, dans l’un ou l’autre cas ne voulant pas aller plus loin, ceux qui ont accompli ce premier mouvement se reposent.

C’est alors qu’à leur tour, ces hommes inconnus, mysté-

rieux agents des passions fatales, se glissent dans les ténèbres, reprennent le mouvement où il a été abandonné, et, le poussant jusqu’à ses dernières limites, épouvantent à leur réveil ceux qui leur ont ouvert le chemin et qui s’étaient couchés à la moitié de la route, croyant la route faite, croyant le but atteint.

Il y eut impulsion bien différente pendant cette nuit terrible, donnée par deux troupes arrivées à Versailles, l’une le soir, l’autre pendant la nuit.

– 219 –

La première venait parce qu’elle avait faim, et elle demandait du pain.

La seconde venait par haine, et elle demandait vengeance.

Nous savons qui conduisait la première troupe, Maillard et La Fayette.

Maintenant, qui conduisait la seconde ? L’histoire ne nomme personne. Mais, à défaut de l’histoire, la tradition nomme :

Marat !

Nous le connaissons, nous l’avons vu, lors des fêtes du ma-riage de Marie-Antoinette, coupant des jambes sur la place Louis XV.

Nous l’avons vu sur la place de l’Hôtel-de-Ville, poussant les citoyens vers la place de la Bastille.

Enfin, nous le voyons se glissant dans la nuit, comme ces loups qui rampent autour des parcs de moutons, attendant que le berger soit endormi pour risquer leur œuvre sanglante.

Verrière !

Celui-là, nous le nommons pour la première fois. C’était un nain filiforme, un bossu hideux, monté sur des jambes démesurées. À chaque orage qui troublait le fond de la société, on voyait le gnome sanglant monter avec l’écume et s’agiter à sa surface ; deux ou trois fois, aux époques terribles, on le vit passer dans Paris, accroupi sur un cheval noir, pareil à une figure de l’Apo-calypse ou à un de ces diables impossibles nés sous le crayon de Callot pour tenter Saint Antoine.

– 220 –

Un jour, dans un club, et monté sur une table, il attaqua, il menaça, il accusa Danton. C’était à l’époque où commençait à chanceler la popularité de l’homme du 2 septembre. Sous cette venimeuse attaque, Danton se sentit perdu, perdu comme le lion qui aperçoit à deux doigts de ses lèvres la tête hideuse du serpent. Il regarda autour de lui, cherchant soit une arme, soit un soutien. Il aperçut par bonheur un autre bossu. Il le prit aussitôt sous les épaules, et, le soulevant, il le posa sur la table en face de son confrère.

– Mon ami, dit-il, répondez à monsieur, je vous passe la parole.

On éclata de rire, et Danton fut sauvé.

Pour cette fois-là du moins.

Il y avait donc, la tradition le dit, il y avait Marat, Verrière, et puis encore :

Le duc d’Aiguillon.

Le duc d’Aiguillon, c’est-à-dire un des ennemis modèles de la reine.

Le duc d’Aiguillon déguisé en femme.

Qui dit cela ? Tout le monde.

L’abbé Delille et l’abbé Maury, ces deux abbés qui se ressemblent si peu.

On a attribué au premier ce fameux vers : En homme, c’est un lâche ; en femme, un assassin.

– 221 –

Quant à l’abbé Maury, c’est autre chose.

Quinze jours après les événements que nous racontons, le duc d’Aiguillon le rencontra sur la terrasse des Feuillants et voulut l’accoster.

– Passe ton chemin, salope, dit l’abbé Maury.

Et il s’éloigna majestueusement du duc.

Or, on dit donc que ces trois hommes arrivèrent à Versailles vers quatre heures du matin.

Ils conduisaient cette seconde troupe dont nous avons parlé.

Elle se composait de ceux qui viennent après ceux qui combattent pour vaincre.

Ils viennent, eux, pour piller et pour assassiner.

Or, on avait bien assassiné un peu à la Bastille, mais on n’avait pas pillé du tout.

Versailles offrait une belle revanche à prendre.

Vers cinq heures et demie du matin, le château tressaillit au milieu de son sommeil.

Un coup de fusil venait d’être tiré de la cour de marbre.

Cinq ou six cents hommes s’étaient tout à coup présentés à la grille, et s’excitant, s’animant, se poussant, ils avaient d’un seul effort, les uns escaladé, les autres forcé cette grille.

– 222 –

C’est alors que le coup de fusil de la sentinelle avait donné l’alarme.

Un des assaillants était tombé mort, son cadavre s’allon-geait sur le pavé.

Ce coup de feu a fendu ce groupe de pillards, qui visent, les uns à l’argenterie du château ; les autres, qui sait ? peut-être à la couronne du roi.

Séparé comme par un immense coup de hache, le flot se divise en deux groupes.

L’un des groupes va battre l’appartement de la reine, l’autre monte vers la chapelle, c’est-à-dire vers l’appartement du roi.

Suivons d’abord celui qui monte vers l’appartement du roi.

Vous avez vu monter le flot dans les grandes marées, n’est-ce pas ? Eh bien ! le flot populaire est pareil, avec cette diffé-

rence qu’il avance toujours sans reculer.

Toute la garde du roi se compose en ce moment du factionnaire qui veille à la porte, et d’un officier qui sort précipitamment des antichambres, armé d’une hallebarde qu’il vient d’arracher au Suisse effrayé.

– Qui vive ? crie le factionnaire, qui vive ?

Et comme il n’y a pas de réponse, et que le flot monte toujours :

– Qui vive ? crie-t-il une troisième fois.

Et il met en joue.

– 223 –

L’officier comprend ce qui va résulter d’un coup de feu tiré dans les appartements ; il relève le fusil, se précipite au-devant des assaillants, et barre avec sa hallebarde l’escalier dans toute sa largeur.

– Messieurs ! messieurs ! s’écrie-t-il, que voulez-vous ?

Que demandez-vous ?

– Rien, rien, disent en raillant plusieurs voix. Allons, laissez-nous passer ; nous sommes de bons amis de Sa Majesté.

– Vous êtes de bons amis de Sa Majesté, et vous lui appor-tez la guerre.

Cette fois, pas de réponse… Un rire sinistre, voilà tout.

Un homme saisit le manche de la hallebarde que l’officier ne veut pas lâcher. Pour le lui faire lâcher, l’homme lui mord la main.

L’officier arrache la hallebarde des mains de son adversaire, en saisit avec les siennes placées à deux pieds de distance le manche de chêne, abaisse de toute sa force ce manche sur la tête de son adversaire, et lui fend le crâne.

La violence du coup a brisé en deux la hallebarde.

Dès lors l’officier a deux armes au lieu d’une, un bâton et un poignard.

Avec le bâton il fait le moulinet, avec le poignard il darde.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome II»

Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x