Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Mais à Bertier s’était cramponné un autre homme ; cet homme distribuait avec rage, avec délire, des coups et des im-précations aux bourreaux.
– 99 –
Il s’écriait :
– Vous ne l’aurez pas ! Vous ne le tuerez pas !
Cet homme, c’était Billot, que le désespoir avait rendu fou, et fort comme vingt hommes.
Aux uns, il criait :
– Je suis un des vainqueurs de la Bastille !
Et quelques-uns, le reconnaissant en effet, mollissaient dans leurs attaques.
Aux autres, il disait :
– Laissez-le juger ; je me porte garant pour lui ; si on le fait évader, vous me pendrez à sa place.
Pauvre Billot ! pauvre honnête homme ! Le tourbillon l’emportait, lui et Bertier, comme une trombe emporte à la fois une plume et une paille dans ses vastes spirales.
Il marchait sans s’en apercevoir, sans rien apercevoir. Il était arrivé.
La foudre eut été moins rapide.
Bertier, qu’on avait emmené à reculons, Bertier, qu’on avait soulevé, voyant qu’on s’arrêtait, se retourna, leva les yeux, et aperçut l’infâme licol qui se balançait au-dessus de sa tête.
Par un effort aussi violent qu’inattendu, il se dégagea des mains qui l’étreignaient, arracha un fusil aux mains d’un garde national, et fondit à coups de baïonnette sur les bourreaux.
– 100 –
Mais, en une seconde, mille coups l’atteignirent par derrière ; il tomba, et mille autres coups partant d’un cercle plongè-
rent sur lui.
Billot avait disparu sous les pieds des assassins.
Bertier n’eut pas le temps de souffrir. Son sang et son âme s’élancèrent à la fois de son corps par mille blessures.
Alors Billot put apercevoir un spectacle plus hideux encore que tout ce qu’il avait vu jusqu’alors. Il vit un homme plonger sa main dans la poitrine ouverte du cadavre, et en tirer son cœur tout fumant.
Puis, piquant ce cœur à la pointe de son sabre au milieu de la foule hurlante qui s’ouvrait sur son passage, il l’alla déposer sur la table du grand conseil, ou les électeurs tenaient leurs séances.
Billot, cet homme de fer, ne put résister à cette vue : il tomba sur une borne à dix pas du fatal réverbère.
La Fayette, en voyant cette insulte infâme faite à son autorité, faite à la Révolution qu’il dirigeait, ou plutôt qu’il avait cru diriger, La Fayette brisa son épée et en jeta les morceaux à la tête des assassins.
Pitou alla ramasser le fermier, l’emporta dans ses bras, en lui soufflant à l’oreille :
– Billot ! père Billot ! prenez garde ; s’ils voyaient que vous vous trouvez mal, ils vous prendraient pour son complice, et vous tueraient aussi. Ce serait dommage… un si bon patriote !
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Là-dessus, il l’entraîna vers la rivière, le dissimulant du mieux qu’il lui était possible aux regards de quelques zélés qui murmuraient.
– 102 –
Chapitre XLIII
Billot commence à s’apercevoir que tout n’est pas rose dans les révolutions
Billot qui avait, conjointement avec Pitou, trempé dans toutes les libations glorieuses, commença de s’apercevoir que les calices arrivaient.
Lorsqu’il eut repris ses sens à la fraîcheur de la rivière :
– Monsieur Billot, dit Pitou, je regrette Villers-Cotterêts ; et vous ?
Ces mots, comme une fraîche sensation de vertu et de calme, réveillèrent le fermier, qui retrouva sa vigueur pour fendre la foule et s’éloigner de cette boucherie.
– Viens, dit-il à Pitou, tu as raison.
Et il se décida à venir trouver Gilbert, qui habitait à Versailles, et qui, sans être retourné près de la reine depuis le voyage du roi à Paris, était devenu le bras droit de Necker rentré au ministère, abandonnant le roman de sa vie pour l’histoire de tous, et essayant d’organiser la prospérité en généralisant la mi-sère.
Pitou le suivit, comme toujours.
Tous deux furent introduits dans le cabinet où travaillait le docteur.
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– Docteur, dit Billot, je retourne à ma ferme.
– Et pourquoi cela ? demanda Gilbert.
– Parce que je hais Paris.
– Ah ! oui, je comprends, dit froidement Gilbert vous êtes las.
– Excédé.
– Vous n’aimez plus la Révolution ?
– Je voudrais la voir finie.
Gilbert sourit tristement.
– Elle commence, dit-il.
– Oh ! fit Billot.
– Cela vous étonne, Billot ? demanda Gilbert.
– Ce qui m’étonne, c’est votre sang-froid.
– Mon ami, demanda Gilbert à Billot, savez-vous d’où me vient ce sang-froid ?
– Il ne peut venir que d’une conviction.
– Précisément.
– Et quelle est cette conviction ?
– Devinez.
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– Que tout finira bien ?
Gilbert sourit plus tristement encore que la première fois :
– Non, au contraire, de la conviction que tout finira mal.
Billot se récria.
Quant à Pitou, il écarquilla des yeux énormes : il trouvait l’argumentation peu logique.
– Voyons, dit Billot en se grattant l’oreille avec sa grosse main, voyons, car je ne comprends pas bien, il me semble.
– Prenez une chaise, Billot, dit Gilbert, et vous placez bien près de moi.
Billot obéit.
– Bien près, plus près, que vous m’entendiez, mais que personne ne m’entende.
– Et moi, monsieur Gilbert ? demanda timidement Pitou faisant signe qu’il était prêt à se retirer si Gilbert le désirait.
– Oh ! non, reste, dit le docteur. Tu es jeune, écoute.
Pitou ouvrit des oreilles égales à la circonférence de ses yeux et s’assit à terre près de la chaise du père Billot.
C’était un assez curieux spectacle que celui d’un concilia-bule pareil, tenu par ces trois hommes dans le cabinet de Gilbert, auprès d’un bureau écrasé de lettres, de papiers, d’imprimés frais et de journaux, à quatre pas d’une porte qu’assié-
geaient, sans pouvoir la forcer, des solliciteurs ou des plai-
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gnants, contenus par un commis vieux, presque aveugle et man-chot.
– J’écoute, dit Billot ; expliquez-vous, maître. Comment tout finira-t-il mal ?
– Voici, Billot. Savez-vous ce que je fais en ce moment, mon ami ?
– Vous écrivez des lignes.
– Mais le sens de ces lignes, Billot ?
– Comment, vous voulez que je devine cela, moi qui ne sais pas même les lire.
Pitou leva timidement la tête et jeta les yeux sur le papier qui était devant le docteur.
– Il y a des chiffres, dit-il.
– Voilà, il y a des chiffres. Eh bien ! ces chiffres sont à la fois la ruine et le salut de la France.
– Tiens ! fit Billot.
– Tiens ! tiens ! répéta Pitou.
– Ces chiffres-là imprimés demain, continua le docteur, iront demander au palais du roi, au château des nobles et aux chaumières des pauvres le quart de leur revenu.
– Hein ? fit Billot.
– Oh ! ma pauvre tante Angélique, murmura Pitou, quelle grimace elle va faire !
– 106 –
– Qu’en dites-vous, mon brave ? continua Gilbert. On fait des révolutions, n’est-ce pas ? Eh bien ! on les paie.
– C’est juste, répondit héroïquement Billot. Eh bien ! soit, on paiera.
– Parbleu ! fit Gilbert, vous êtes un homme convaincu, et votre réponse n’a rien qui m’étonne ; mais ceux qui ne sont pas convaincus…
– Ceux qui ne le sont pas ?…
– Oui, que feront-ils ?
– Ils résisteront, fit Billot d’un ton qui voulait dire qu’il ré-
sisterait vigoureusement, lui, si on lui demandait le quart de son revenu pour accomplir une œuvre contraire à ses convictions.
– Alors, lutte, fit Gilbert.
– Mais la majorité, dit Billot.
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