Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Il se retourna vers Foullon.
– Écoutez, dit-il, la situation est assez grave pour que vous soyez consulté. Voulez-vous, peut-être en est-il temps encore, voulez-vous essayer de fuir par les derrières de l’Hôtel de Ville ?
– Oh ! non, s’écria Foullon ; je serai reconnu, massacré !
– Préférez-vous rester au milieu de nous ? Je ferai et ces messieurs feront tout ce qu’il sera humainement possible de faire pour vous défendre : n’est-ce pas, messieurs ?
– Nous le promettons, crièrent les électeurs tout d’une voix.
– Oh ! je préfère rester avec vous, messieurs. Messieurs, ne m’abandonnez pas.
– Je vous ai dit, monsieur, répondit Bailly avec dignité, que nous ferions tout ce qu’il serait humainement possible de faire pour vous sauver.
– 76 –
En ce moment une grande clameur prit naissance sur la place, se répandit dans les airs, et pénétra dans l’Hôtel de Ville par les fenêtres ouvertes.
– Entendez-vous ? entendez-vous ? murmura Foullon pâ-
lissant.
En effet, la foule débouchait hurlante, et effroyable à voir, de toutes les rues aboutissant à l’Hôtel de Ville, et surtout du quai Pelletier et de la rue de la Vannerie.
Bailly s’approcha d’une fenêtre.
Les yeux, les couteaux, les piques, les faux et les mousquets reluisaient au soleil. En moins de dix minutes, la vaste place regorgea de monde. C’était tout le cortège de Foullon, dont avait parlé Pitou, et qui s’était encore augmenté des curieux qui, entendant un grand bruit, accouraient sur la place de Grève, comme vers un centre.
Toutes ces voix, et il y en avait plus de vingt mille, criaient :
– Foullon ! Foullon !
On vit alors les cent précurseurs de ces furieux désigner à toute cette masse hurlante la porte par laquelle Foullon était entré ; cette porte fut menacée immédiatement, et l’on commença de l’abattre à coups de pieds, à coups de crosses de fusils et à coups de leviers.
Tout à coup, elle s’ouvrit.
Les gardes de l’Hôtel de Ville apparurent et s’avancèrent sur les assaillants, qui reculèrent d’abord devant les baïonnettes, et trouèrent, dans leur première frayeur, un large espace vide devant la façade.
– 77 –
Cette garde s’établit sur les degrés et fit bonne contenance.
Les officiers, d’ailleurs, au lieu de menacer, haranguaient affectueusement la foule, et essayaient de la calmer par des pro-testations.
Bailly avait presque perdu la tête. C’était la première fois que le pauvre astronome se trouvait en face de la grande bour-rasque populaire.
– Que faire ? demandait-il aux électeurs, que faire ?
– Le juger ! s’écrièrent plusieurs voix.
– On ne juge pas sous l’intimidation de la foule, dit Bailly.
– Dame ! dit Billot, avez-vous assez de troupes pour vous défendre ?
– Nous n’avons pas deux cents hommes.
– Il faudrait du renfort, alors.
– Oh ! si M. de La Fayette était prévenu, s’écria Bailly.
– Alors, prévenez-le.
– Qui le préviendra ? Qui traversera les flots de cette multitude ?
– Moi ! répliqua Billot.
Et il se préparait à sortir.
Bailly l’arrêta.
– 78 –
– Insensé, dit-il, regardez cet océan. Vous serez englouti dans une seule de ses vagues. Si vous voulez arriver jusqu’à M.
de La Fayette, et encore je ne réponds pas de vous, passez par les derrières. Allez.
– Bien, répondit simplement Billot.
Et il partit comme un trait.
– 79 –
Chapitre XLI
Le beau-père
Cependant, comme le prouvaient les rumeurs toujours croissantes de la foule, les esprits s’allumaient sur la place. Ce n’était déjà plus de la haine, c’était de l’horreur ; on ne menaçait plus, on écumait.
Les cris : « À bas Foullon ! Mort à Foullon ! » se croisaient comme des projectiles mortels dans un bombardement ; la foule, toujours grossissant, venait étouffer pour ainsi dire les gardes à leurs postes.
Et déjà dans cette foule commençaient de circuler et de grandir ces bruits qui autorisent les violences.
Ces bruits ne menaçaient plus seulement Foullon, mais les électeurs qui le protégeaient.
– Ils ont laissé fuir le prisonnier ! disaient les uns.
– Entrons ! entrons ! disaient les autres.
– Incendions l’Hôtel de Ville !
– En avant ! en avant !
Bailly comprit qu’il n’y avait plus qu’une ressource, puisque M. de La Fayette n’arrivait pas.
– 80 –
C’était que les électeurs eux-mêmes descendissent, se mê-
lassent aux groupes et essayassent de convertir les plus furieux.
– Foullon ! Foullon !
Tel était le cri incessant, le rugissement sans relâche de ces flots en furie.
Un assaut général se préparait ; les murailles n’y eussent point résisté.
– Monsieur, dit Bailly à Foullon, si vous ne vous montrez pas à la foule, ces gens-là croiront que nous vous avons fait évader ; ils forceront la porte, ils entreront ici, et une fois entrés, s’ils vous trouvent, je ne vous réponds plus de rien.
– Oh ! je ne me savais pas si fort exécré, dit Foullon en laissant tomber ses bras inertes.
Et, soutenu par Bailly, il se traîna jusqu’à la fenêtre.
Un cri terrible retentit à sa vue. Les gardes furent forcés, les portes enfoncées ; le torrent se précipita dans les escaliers, dans les corridors, dans les salles qui furent envahies en un instant.
Bailly jeta autour du prisonnier tout ce qu’il avait de gardes disponibles, puis il se mit à haranguer la foule.
Il voulait faire comprendre à ces hommes qu’assassiner, c’est quelquefois faire justice, mais jamais rendre justice.
Il y parvint après des efforts inouïs, après avoir risqué vingt fois sa propre existence.
– 81 –
– Oui ! oui ! s’écrièrent les assaillants, qu’on le juge ! qu’on le juge ! mais qu’on le pende !
Ils en étaient là de leur argumentation, quand M. de La Fayette arriva dans l’Hôtel de Ville, conduit par Billot.
La vue de son panache tricolore, un des premiers que l’on eût portés, éteignit aussitôt le bruit et les colères.
Le commandant général de la garde nationale se fit faire passage, et répéta plus énergiquement encore que Bailly tout ce que Bailly avait dit déjà.
Son discours frappa tous ceux qui purent l’entendre, et la cause de Foullon fut gagnée dans la salle des électeurs.
Mais au-dehors vingt mille furieux n’avaient point entendu M. de La Fayette, et demeuraient immuables dans leur frénésie.
– Allons ! acheva La Fayette, qui croyait tout naturellement que l’effet produit sur ceux qui l’entouraient s’étendait au dehors ; allons ! cet homme doit être jugé.
– Oui, oui ! cria la foule.
– En conséquence, j’ordonne qu’on le conduise en prison, poursuivit La Fayette.
– En prison ! en prison ! hurla la foule.
En même temps le général fit un signe aux gardes de l’Hô-
tel de Ville qui firent avancer le prisonnier.
La foule ne comprit rien, sinon que sa proie lui arrivait.
Elle n’eut pas même l’idée qu’on eût l’espérance de la lui disputer.
– 82 –
Elle sentait, pour ainsi dire, l’odeur de la chair fraîche qui descendait l’escalier.
Billot s’était placé à la fenêtre avec quelques électeurs, avec Bailly lui-même, pour suivre le prisonnier des yeux, tandis qu’il traverserait la place, sous l’escorte des gardes de la ville.
Chemin faisant, Foullon adressait çà et là des paroles perdues qui témoignaient, profonde, mal déguisée sous des protes-tations de confiance, une grande terreur.
– Noble peuple ! disait-il en descendant l’escalier, je ne crains rien ; je suis au milieu de mes concitoyens.
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