XX - Etudes de moeurs [Document électronique]

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Celle-ci tressaillit comme si, au lieu d’un baiser, elle eût ressenti la morsure d’un fer rouge.

– Remy, un flambeau ! s’écria-t-elle, un flambeau !

Aussitôt Remy rentra dans la salle à manger et alluma, aux bougies de la table, un flambeau isolé qu’il prit sur un guéridon ; et, se rapprochant vivement de l’entrée du pavillon ce flambeau à la main :

– Voilà, madame, dit-il.

– Où va Votre Altesse ? demanda Diane en saisissant le flambeau et détournant la tête.

– Oh ! chez moi !… chez moi !… et vous me guiderez, n’est-ce pas, madame ? répliqua le prince avec ivresse.

– Volontiers, monseigneur, répondit Diane.

Et elle leva le flambeau en l’air, en marchant devant le prince.

Remy alla ouvrir, au fond du pavillon, une fenêtre par où l’air s’engouffra de telle façon, que la bougie portée par Diane lança, comme furieuse, toute sa flamme et sa fumée sur le visage de François, placé précisément dans le courant d’air.

Les deux amants, Henri les jugea tels, arrivèrent ainsi, en traversant une galerie, jusqu’à la chambre du duc, et

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disparurent derrière la tenture de fleurs de lis qui lui servait de portière.

Henri avait vu tout ce qui s’était passé avec une fureur croissante, et cependant cette fureur était telle qu’elle touchait à l’anéantissement.

On eût dit qu’il ne lui restait de force que pour maudire le sort qui lui avait imposé une si cruelle épreuve.

Il était sorti de sa cachette, et, brisé, les bras pendants, l’œil atone, il se préparait à regagner, demi-mort, son appartement dans le château.

Lorsque, soudain, la portière derrière laquelle il venait de voir disparaître Diane et le prince se rouvrit, et la jeune femme, se précipitant dans la salle à manger, entraîna Remy, qui, debout, immobile, semblait n’attendre que son retour.

– Viens !… lui dit-elle, viens, tout est fini…

Et tous deux s’élancèrent comme ivres, fous ou furieux dans le jardin.

Mais, à leur vue, Henri avait retrouvé toute sa force ; Henri s’élança au devant d’eux, et ils le trouvèrent tout à coup au milieu de l’allée, debout, les bras croisés, et plus terrible dans son silence, que nul ne le fut jamais dans ses menaces. Henri, en effet, en était arrivé à ce degré d’exaspération, qu’il eût tué quiconque se fût avisé de soutenir que les femmes n’étaient pas des monstres envoyés par l’enfer pour souiller le monde.

Il saisit Diane par le bras, et l’arrêta court, malgré le cri de terreur qu’elle poussa, malgré le couteau que Remy lui appuya sur la poitrine, et qui effleura les chairs.

– Oh ! vous ne me reconnaissez pas, sans doute, dit-il avec un grincement de dents terrible, je suis ce neuf jeune homme

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qui vous aimait et à qui vous n’ayez pas voulu donner d’amour, parce que, pour vous, il n’y avait plus d’avenir, mais seulement un passé. Ah ! belle hypocrite, et toi, lâche menteur, je vous connais enfin, je vous connais et vous maudis ; à l’un je dis : je te méprise ; à l’autre : tu me fais horreur !

– Passage ! cria Remy, d’une voix étranglée, passage ! jeune fou… ou sinon…

– Soit, répondit Henri, achève ton ouvrage, et tue mon corps, misérable, puisque tu as tué mon âme.

– Silence ! murmura Remy furieux, en enfonçant de plus en plus sa lame sous laquelle criait déjà la poitrine du jeune homme.

Mais Diane repoussa violemment le bras de Remy, et saisissant celui de du Bouchage, elle l’amena en face d’elle.

Elle était d’une pâleur livide ; ses beaux cheveux, raidis, flottaient sur ses épaules ; le contact de sa main sur le poignet d’Henri faisait à ce dernier un froid pareil à celui d’un cadavre.

– Monsieur, dit-elle, ne jugez pas témérairement des choses de Dieu !… Je suis Diane de Méridor, la maîtresse de M.

de Bussy, que le duc d’Anjou laissa tuer misérablement quand il pouvait le sauver. Il y a huit jours que Remy a poignardé Aurilly, le complice du prince ; et quant au prince, je viens de l’empoisonner avec un fruit, un bouquet, un flambeau. Place !

monsieur, place à Diane de Méridor, qui, de ce pas, s’en va au couvent des Hospitalières.

Elle dit, et, quittant le bras de Henri, elle reprit celui de Remy, qui l’attendait.

Henri tomba agenouillé, puis renversé en arrière, suivant des yeux le groupe effrayant des assassins, qui disparurent dans la profondeur des taillis, comme eût fait une infernale vision.

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Ce n’est qu’une heure après que le jeune homme, brisé de fatigue, écrasé de terreur et la tête en feu, réussit à trouver assez de force pour se traîner jusqu’à son appartement ; encore fallut-il qu’il se reprît à dix fois pour escalader la fenêtre. Il fit quelques pas dans la chambre et s’en alla, tout trébuchant, tomber sur son lit.

Tout dormait dans le château.

– 337 –

LXXXIX

Fatalité

Le lendemain, vers neuf heures, un beau soleil poudrait d’or les allées sablées de Château-Thierry.

De nombreux travailleurs, commandés la veille, avaient, dès l’aube, commencé la toilette du parc et des appartements destinés à recevoir le roi qu’on attendait.

Rien encore ne remuait dans le pavillon où reposait le duc, car il avait défendu, la veille, à ses deux vieux serviteurs, de le réveiller. Ils devaient attendre qu’il appelât.

Vers neuf heures et demie, deux courriers, lancés à toute bride, entrèrent dans la ville, annonçant la prochaine arrivée de Sa Majesté.

Les échevins, le gouverneur et la garnison prirent rang pour faire haie sur le passage de ce cortège.

À dix heures le roi parut au bas de la colline. Il était monté à cheval depuis le dernier relais. C’était une occasion qu’il saisissait toujours, et principalement à son entrée dans les villes, étant beau cavalier.

La reine-mère le suivait en litière ; cinquante gentilshommes, richement vêtus et bien montés, venaient à leur suite.

Une compagnie des gardes, commandée par Crillon lui-même, cent vingt Suisses, autant d’Écossais, commandés par Larchant, et toute la maison de plaisir du roi, mulets, coffres et

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valetaille, formaient une armée dont les files suivaient les sinuosités de la route qui monte de la rivière au sommet de la colline.

Enfin le cortège entra en ville au son des cloches, des canons et des musiques de tout genre.

Les acclamations des habitants furent vives ; le roi était si rare en ce temps-là, que, vu de près, il semblait encore avoir gardé un reflet de la Divinité.

Le roi, en traversant la foule, chercha vainement son frère.

Il ne trouva que Henri du Bouchage à la grille du château.

Une fois dans l’intérieur, Henri III s’informa de la santé du duc d’Anjou, à l’officier qui avait pris sur lui de recevoir Sa Majesté.

– Sire, répondit celui-ci, Son Altesse habite depuis quelques jours le pavillon du parc, et nous ne l’avons pas encore vue ce matin. Cependant il est probable que, se portant bien hier, elle se porte bien encore aujourd’hui.

– C’est un endroit bien retiré, à ce qu’il paraît, dit Henri, mécontent, que ce pavillon du parc, pour que le canon n’y soit pas entendu ?

– Sire, se hasarda de dire un des deux serviteurs du duc, Son Altesse n’attendait peut-être pas si tôt Votre Majesté.

– Vieux fou, grommela Henri, crois-tu donc qu’un roi vienne comme cela chez les gens sans les prévenir ? M. le duc d’Anjou sait mon arrivée depuis hier.

Puis, craignant d’attrister tout ce monde par une mine soucieuse, Henri, qui voulait paraître doux et bon aux dépens de François, s’écria :

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